CHRONIQUE DE LA CROQUEUSE DE MOTS

Vous avez dit: "être indépendantiste" ?

Chronique de Thérèse-Isabelle Saulnier


Il y a plusieurs façons de promouvoir l'indépendance du Québec, dont celle de Vigile. Il y avait longtemps que je fréquentais ce site, source fabuleuse d'information, lorsque, à la suite de mon article "A bas le terrorisme verbal" et de mon site web sur les AR, Bernard Frappier m'a offert la responsabilité d'une chronique. Après avoir refusé par manque de temps, consacré presque exclusivement à ce site web, j'ai fini par accepter, en autant qu'elle porte sur les AR et sur divers sujets qui y sont reliés. C'était il y a maintenant 40 semaines. Depuis ce premier texte sur le terrorisme verbal, j'ai toujours dénoncé les abus de langage et les attaques contre la personne, sophisme dégoûtant s'il en est un et auquel, me suis-je aperçu, Vigile donne bien facilement place, particulièrement dans sa Tribune libre
Une de mes chroniques, "Fédéraste", portait sur ce sujet. Or, loin de s'atténuer, les arguments "anti-personnels", comme les mines du même nom, se sont multipliés de façon quasi alarmante, particulièrement depuis la parution du texte de VLB sur "la reine-nègre", alias la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean. Mais bien avant, ce style répugnant d'attaques contre la personne s'appliquait déjà entre indépendantistes eux-mêmes. Il est navrant, tout à fait navrant, triste et désolant de constater, et ce sur Vigile même, les divisions internes des forces souverainistes, les chicanes de clochers, les démolitions de personnalités qui, pourtant, oeuvrent ou ont oeuvré à l'avènement de ce pays du Québec que nous attendons depuis déjà si longtemps.
En plus, sur Vigile - s'en est-on aperçu? - l'état de guerre semble bien avoir été proclamé. Contre des souverainistes, particulièrement péquistes, contre le pays voisin, le Canada, et contre tous les fédéralistes du Québec. Certains ne parlent plus d'opposants ou d'adversaires, mais d'ennemis que l'on hait ou que l'on doit obligatoirement haïr, quand on est un VRAI indépendantiste. C'est désormais le règne du tristement célèbre "Qui n'est pas avec moi est contre moi". Comme on n'a pas de bras armé pour aller éliminer ces ennemis, on utilisera donc notre encre fielleuse et empoisonnée pour, à tout le moins, les faire voir comme des moins que rien, des MINABLES (que ce mot revient souvent!), pour tenter de les néantiser à leurs propres yeux et qu'ils s'effacent d'eux-mêmes, honteux et humiliés, de la place publique.
Je n'ai pas examiné de près les chicanes internes des souverainistes/indépendantistes mais, par contre, j'ai suivi attentivement tout ce qui concerne "l'affaire de la reine-nègre", ou "l'affaire VLB", c'est selon, un de mes dossiers déjà assez épais et que je croyais fermé, lorsqu'est apparu, le 4 juillet dernier, un ixième dénigrement de la personne de Michaëlle Jean, soupçonnée - que dis-je, accusée carrément du crime d'inauthenticité par Robert Barberis-Gervais, l'une des plumes les plus vitrioliques de Vigile.
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A lire cela, dans les titres de la Tribune libre, je me suis exclamée: "Hein! Pas encore ?!?!?", et je suis allée lire le petit texte de B-G. - Pas moyen de ne pas réagir. Je l'ai fait et je ne me suis pas cachée sous un pseudonyme, ce que j'aurais très bien pu faire, car je savais risquer, par cette intervention, de passer pour une traître à la cause. C'est arrivé, B-G s'en est tout de suite chargé et, en plus, me voici (merci du renseignement) une vile féministe qui défend une femme tout simplement parce que c'est une femme... - On aura tout lu!
Première chose qui m'a choquée en lisant B-G, c'est d'identifier Michaëlle Jean comme étant "une Haïtienne de Montréal": erreur de langage, commune et fréquente, et c'est sans doute pourquoi B-G n'a rien répliqué là-dessus. D'ailleurs, sur ce point, il a très bien compris car, par la suite, il a écrit "une citoyenne canadienne d'origine haïtienne".
Deuxième chose, c'est la raison pour laquelle B-G a repris la plume contre la Gouverneure générale: qu'elle ait eu l'audace de citer Julien et Miron... - crime de lèse-majesté de sa part...
Troisième chose, et là ma plume n'y tenait plus, accuser Michaëlle Jean d'être une comédienne sans talent dans le rôle de GG, et une femme inauthentique, donc essentiellement fausse. - Attaque directe à la personne.
J'ai tout simplement relevé cela et il n'en fallait pas plus à un B-G pour croire que je faisais l'ÉLOGE de Michaëlle Jean, comme si c'était mon idole inconditionnelle et que je gobais tout ce qu'elle disait et faisait. Il n'en fallait surtout pas plus à un B-G pour douter de mon indépendantisme réel, et certainement tout aussi sincère que le sien. Perfidie des perfidies, il prétend que j'ai défendu Michaëlle Jean parce que je suis une femme et qu'elle en est une! Par stricte et bête solidarité féminine!! - Ah! ça! Faut vraiment le faire! C'est l'exacte correspondance avec l'idée que VLB se serait attaqué à cette même Michaëlle Jean parce qu'elle est NOIRE et lui, BLANC! - On nage dans l'absurde le plus total.
Le mot n'est pas prononcé, mais me voici certainement devenue, dans la tête de monsieur B-G, une "traître à la patrie", puisque j'aurais "renoncé au point de vue indépendantiste /.../ pour faire l'éloge de la personnalité et de l'action anti-indépendantiste d'une autre femme" (!!!).
Regardons les faits. J'ai défendu VLB contre des accusations de racisme en disant que si la GG avait été une Blanche (exemple: Denise Bombardier ou Marie-France Bazzo), ou un homme, ça aurait été la même chose, la couleur de peau et le sexe n'étant pas impliqués dans cette affaire de la fonction de GG. Dans ce texte, j'ai même critiqué madame Jean, allant jusqu'à dire qu'elle devrait sans doute s'excuser. En 2001, j'ai aussi défendu, et plutôt de la façon "bec et ongles" qu'autrement, la cause d'Yves Michaud, accusé d'antisémitisme, de xénophobie et d'ethnicisme. - J'ai défendu des hommes que je croyais accusés abusivement et injustement, moi, une soi-disant féministe "primaire", aux dires de madame Marie-Mance Vallée. - Comment ai-je pu, alors, réussir pareil exploit? Comment ai-je pu investir tant d'énergies et de temps pour deux personnes du sexe opposé? Je me pince, je rêve sans doute... - Mais non, je suis bel et bien dans l'incroyable réalité.
A mon tour de prendre ma défense, maintenant, en disant simplement que si Michaëlle Jean s'appelait Michel, Robert ou Victor et qu'on en avait dit ce qu'en a dit B-G, je serais, de la même manière, montée aux barricades! Et, nonobstant ce que monsieur Barberis-Gervais et madame Vallée puissent juger être, je n'ai pas défendu les actions de Michaëlle Jean (sur lesquelles je ne me suis pas encore prononcée, sauf sous forme de questions), j'ai simplement réagi contre le dénigrement de sa personne, contre cette campagne de salissage qu'on fait pleuvoir sur elle. Car oui, pour reprendre la formule d'Yvan Parent, je fais partie de ces personnes qui sont "scandalisées qu'on s'attaque à elle personnellement", comme me pue au nez cette basse, et anti-philosophique, et anti-sociale tactique de l'attaque ad hominem et ce, quelle que soit la personne contre qui elle est dirigée.
Evidemment, ce texte de Barberis-Gervais a suscité de nombreuses réactions. Celle d'Yvan Parent nous apprend que Michaëlle Jean est une traître (son cas en est un de trahison, dit-il, particulièrement pour avoir cité Julien et Miron), mais heureusement, il se pose, lui aussi, la question de savoir ce que la corneille, à part sa couleur, vient faire dans le décor. (En effet, ce poème de Miron n'a absolument rien à voir avec la Gouverneure générale elle-même, ni avec la polémique qu'elle suscite.) - Ce qui ne l'empêche pas de traiter Michaëlle Jean de "poupée gonflable" qui ne sait pas ce qu'elle fait. - Une fort méprisante attaque personnelle, inadmissible et contre laquelle je lutterai toujours.
Celle de Marie-Mance Vallée m'apprend que je souffre de "féminisme primaire" (parce que j'aurais dénoncé les attaques personnelles de B-G contre Michaëlle Jean "au nom du féminisme") et que, donc, je ne me sens pas encore l'égale de l'homme (ce qui, bien sûr, est son cas). Elle nous apprend aussi que Michaëlle Jean a "tendance à se montrer de plus en plus duvaliériste", à "se comporter comme une fille des Duvalier", - autre terrible abus de langage, s'il en est un.
Celle de Gébé Tremblay est claire: être pro-Canada, c'est être contre le Québec, ce dont il accuse Michaëlle Jean, précisant, en plus, qu'elle est "contre un Québec qui ne l'a pas mis (sic) au monde". - Exclue, bannie, Michaëlle Jean, non seulement en tant que se définissant plus Canadienne que Québécoise (péché capital s'il en est), mais en tant que d'origine autre que de souche! - Tout à fait inadmissible, et je lutterai toujours contre cela aussi.
Alors, être indépendantiste, c'est cela? C'est considérer que les adversaires politiques sont des ennemis? Que s'ils sont Québécois, ce sont tous des traîtres à la patrie et des vendus? Et que cela nous autorise à les qualifier de tous les sales noms possibles et imaginables?
Si tel est bien le cas, s'cusez-moi, mais je décroche.
Mon message, dans sa version intégrale, à Robert Barberis-Gervais

(Je souligne ce que moi, l'auteure, considère être l'essentiel)
Titre modifié: "Corneille", "ma noire"
A) Michaëlle Jean, "une Haïtienne de Montréal"? - Vous êtes en retard d'au moins une coche, monsieur B-G. Arrêtons donc de nous en prendre personnellement à elle et, particulièrement, à son origine. Madame Jean est, à ses propres yeux à elle, une CANADIENNE D'ORIGINE HAÏTIENNE, pas une "Haïtienne de Montréal". D'ailleurs, si on peut parler de "la communauté haïtienne", tous les gens qui la composent ne se définissent pas comme des Haïtiens, mais bien comme des Québécois ou des Canadiens, quand ce n'est pas les deux, sans compter qu'un grand nombre d'entre eux sont nés ici, et non pas en Haïti. En plus, Michaëlle Jean a passé les premières années de sa vie québécoise et canadienne non pas à Montréal, mais dans la région de Thetford-Mines.
B) vRôle de comédienne que celui de Gouverneure Générale du Canada? - Question de jugement. Rôle d'abord et avant tout protocolaire, c'est certain, auquel madame Jean a décidé, dès sa nomination, d'ajouter un rôle plus politique qu'auparavant (pour que, justement, elle ne soit pas qu'une simple marionnette ou qu'un simple pion décoratif), rôle qu'elle joue surtout dans la promotion de la culture. Un ajout de rôle, et d'influence, que l'on peut critiquer, certes, mais qu'elle joue bel et bien, et plutôt bien que mal, si on se fie à l'immense succès qu'elle a eu dernièrement en France, et partout dans le monde où elle est allée représenter le Canada. Elle a effectivement "accepté de jouer un rôle politique que manifestement elle" COMPREND TRÈS BIEN, "un rôle politique dont tous les tenants et aboutissants", loin de lui échapper, sont parfaitement clairs dans son esprit: elle sait ce qu'elle fait, et pourquoi elle le fait.
C) Il est vrai qu'elle est "charmante et pleine de bonne volonté". Mais qu'elle ait "accepté de se noyer dans un océan d’inauthenticité qu’elle essaie en vain de conjurer", c'est encore s'en prendre injustement à la personne même de Michaëlle Jean. Inauthentique, cette femme? Bien au contraire, elle défend et promeut ce qu'elle croit de tout coeur être juste et bien, et si vous doutez de sa sincérité, c'est votre affaire, et non la sienne. Elle est même tellement convaincue de bien agir, et dans le bon sens, dans la bonne direction, qu'elle a la sagesse de poursuivre son chemin sans répliquer à ce genre de "critiques", surtout quand il s'agit de la traiter de "reine-nègre" et de "corneille", que l'on sait être de couleur noire. Et ce, nonobstant le sens propre de "reine-nègre", et l'affectueux "ma noire" de Denise à Dominique, ou de Miron lui-même à l'oiseau en question.
D) Madame Michaëlle Jean, une femme que l'on sait intelligente et cultivée, grande défenseure de la culture, de surcroît, cite à plaisir des poètes québécois, même indépendantistes. - Et alors? Grand bien lui fasse, nous fasse et fasse au monde entier! Au-delà des prises de position partisanes (politiques), c'est l'humain - que l'on dit aussi universel - qui ressort et que fait ressortir la Gouverneure générale du Canada qui, jusqu'à nouvel ordre, est aussi notre GG, à nous Québécoises et Québécois toujours membres d'une simple province de ce pays. Quant à moi, je dis: "Bravo, madame Jean, pour le travail que vous accomplissez! L'Histoire saura sans doute, elle, vous rendre correctement justice."


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10 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    18 juillet 2008

    Si les Canadians n'utilisaient pas des moyens illégaux comme les commandites pour détruire la nation Québecoise et gagner les élections et les référendums alors là ils ne seraient pas des ennemis mais exprimeraient légalement et démocratiquement leur option fédéraliste .
    Si les Québecois fédéralistes n'approuvaient pas ces crimes de Charest et Harper et n'y participaient pas malicieusement contre la nation Québecoise ils ne seraient des traîtres .

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2008

    Madame Saulnier,
    Je ne crois pas que ce soit le lieu pour se « crêper le chignon » entre « bonne femmes ». Et je ne crois pas que c'est ce que vous voulez faire et moi non plus.
    Cependant, vous avez raison : bien sûr, je me sens l'égale de l'homme.
    Quant à Mme Jean, j'ai la conviction profonde, malgré toutes ses belles et nombreuses qualités, qu'elle a des accents et une attitude duvaliéristes. Soulever cette question serait un abus de langage? Il faut savoir jeter de temps en temps le regard derrière la palissade du politiquement correct pour faire avancer certains dossiers.
    Ne nous surprenons plus maintenant du silence des Québécois qui n'osent plus parler de peur de se faire qualifier de tous les noms. Nous en connaissons les résultats...actuellement au Québec : une nation et un pays en déroute.
    Je veux bien comprendre votre manière de penser et d'aborder les choses, et je les respecte, mais ce n'est pas la mienne.
    Désolée!
    Marie Mance V

  • Georges-Étienne Cartier Répondre

    12 juillet 2008

    Pour Bousquet: "hostile" ( d`où " hostilité " ) vient de "hostilis" qui réfère à "ennemi, étranger". "Ost", qui signifiait "armée" en vieux français, en dérivait...Donc faire la guerre à un ennemi implique bien sûr de l`"hostilité" à son endroit! Ne parle-t-on pas d`ailleurs d`"engager les hostilités" ?
    Notons en passant que selon la généralisation, étonnante d`incongruité tranquille, de Nestor Turcotte ( T.L.de Vigile, 26/0608 ), une telle "hostilité" plus que "certaine" envers le "groupe social" que constitue à coup sûr l`armée des ennemis serait ...du "racisme" !
    Exiger du respect et de l`amour "à l`égard" (!) de qui s`attaque sans vergogne ni relâche à l`essentiel de soi, de Nous, c`est exiger l`héroïcité de la vertu d`un martyre! Ce qui assure peut-être une meilleure place au Ciel s`il existe, mais garanti qu`on n`en aura plus aucune sur Terre. À chacun sa Foi et son choix : quant à moi j`ai choisi la Terre !
    Au demeurant, l`"Amour Universel" de 7 milliards d`inconnus ,ça va faire: quelle foutu imposture !
    Ceci étant toute "hostilité" n`implique pas a priori qu`on se soit abandonné à cette passion aveuglante qu`est la "Haine" !

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2008

    M. Georges-Étienne Cartier écrit : «Définir quelqu`un comme "un ennemi" n`implique absolument pas en soi qu`on le haïsse.»
    C'est ici qu'il faut connaître la signification des mots et les utiliser correctement.
    Ennemi veut dire : Personne qui veut du mal à qqn, qui cherche à lui nuire. "pour ça, faut l'haïr au moins un peu".
    Adversaire veut dire : Personne, groupe qu'on affronte dans un conflit, un combat, un jeu. Personne opposée à une doctrine, à une idée.
    Fait que, le mot adversaire s'applique mieux quand on n'a pas de haine.
    Avis aux intéressés qui lisent Vigile. C'est tiré du petit Larousse grand format.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juillet 2008

    Mme Saulnier,
    Je vous offre mes excues si je vous ai offensée. Ce n'était pas mon intention. Il faut tout de même appeler un chat, un chat. Comme je l'ai dit dans un autre texte, j'utilise quelquefois des termes provocants pour justement provoquer une réaction dans cet univers aseptisé de la langue de bois. Je m'en suis effectivement pris à la personne de Michaëlle Jean parce que je considère qu'on ne peut dissocier la personne du personnage. On peut le faire au théâtre mais ce genre de politique est-il du mauvais théâtre? Le théâtre c'est du divertissement sans effet direct sur la société mais la politique c'est autre chose. Je ne trouve pas Michaëlle 1ière très divertissante, elle est plutôt insultante.
    Je ne connais pas le QI de Michaëlle Jean mais elle doit être suffisamment intelligente pour savoir ce qu'elle fait, pour savoir qu'elle est la poupée gonflable, le jouet de politiciens retors. Elle semble en être tellement consciente qu'elle dépasse les attributions de son rôle et en remet de son propre chef. C'est inadmissible et révoltant. Vous n'avez pas aimé l'expression de ''poupée gonflable''. Je regrette sincèrement de vous froisser avec ce terme mais si vous réfléchissez à ce qu'est une poupée gonflable et ce à quoi elle sert, vous y trouverez des similitudes surprenantes.
    En ce qui concerne l'expression ''reine-nègre'', si vous avez lu mes textes, spécialement celui du 7 mai, vous savez très bien que mes propos n'étaient en rien racistes. L'humain étant l'humain, il y eu effectivement des débordements de certains correspondants à relent raciste, c'était malheureusement, inévitable. En définitive, il faut se rendre compte que les gens ne voient que ce qu'ils veulent bien voir et interprètent les textes selon leur propre grille des valeurs.
    Mme. Saulnier, continuez à écrire dans Vigile et n'arrêtez pas de nous éclairer de votre façon de voir les choses.
    Ivan Parent

  • Georges-Étienne Cartier Répondre

    11 juillet 2008

    Définir quelqu`un comme "un ennemi" n`implique absolument pas en soi qu`on le haïsse.
    Cela implique toutefois qu`on a constaté qu`il s`attaque à quelque chose que l`on considère, à tort ou à raison mais souverainement, vital dans soi. Et qu`on prend les moyens nécessaires pour neutraliser son attaque, et sa personne ( politique, publique, s`entend ici, bien sûr...)si l`on ne peut faire autrement.
    "État de guerre " donc? Politique, oui certes . Et la guerre n`est jamais jolie : celle qu`on a dite "en dentelles" fut tout sauf ça ! Mais il me semble que ce n`est pas nous qui avons commencé . N`est ce pas ?
    "Si tu veux la paix , prépare la guerre",disaient les Romains. Le moins que nous puissions faire quant à Nous, c`est sinon de la "préparer" , du moins d`"être prêts à l`àssumer !" si on nous la fait: la paix exige par essence l`accord de deux volontés...
    Par ailleurs, j`ai relevé sous la plume de Nestor Turcotte
    ( T.L.de Vigile du 26/06/08 ) la formulation suivante: "...le racisme est une certaine hostilité contre un groupe social...": il me semble y avoir là dedans matière à mâcher pour la croqueuse de mots ...

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2008

    Mme Jean sera toujours noire. Mais ne sera pas toujours reine. A force d’insister maintenant sur la « couleur » de la reine, sous tous prétextes, on va finir par démontrer un agacement plus grand à l’égard de la « couleur » que du rôle lui-même de reine.
    On va finir par démontrer, volontairement ou pas, un petit côté xéno à l’affaire. Pas sûr! Mais pas sûr du tout que c’était l’intention de V.L.B.
    Mme Jean avance en terrain politique. Cela nous agace souverainement. Avec raison. De bonne ou de mauvaise foi, elle ajoute au mensonge et nous rabaisse. C’est cela qui est insupportable. Il faut répondre. Nous répondons. Mais elle revendique par ailleurs assez fièrement sa couleur, ni ne renie jamais la négritude. Ce qui est à son honneur. Vraiment pas besoin de pousser fort dans cette direction….
    Si demain Mme Jean n’était plus reine--- et cela va venir---elle n’en serait pas moins noire, ni canadienne ! Et si, retraitée de son rôle de reine, elle avançait plus encore en terrain politique, canadien, ou même québécois, si elle devenait alors beaucoup plus active, partisane, que ses prédécesseurs rois et reines (elle est jeune !) elle pourrait être une adversaire ou même, une ennemie, plutôt redoutable.
    Qui alors, EN TERRAIN POLITIQUE, oserait parler d’elle de négresse, de noère ou de ma noire ou de quoi que ce soit d’autre, sans disqualifier sa cause politique ? Parce que là, justement, en terrain strictement politique, Mme Jean pourrait répondre !
    Pourquoi faudrait-il que ce soit les indépendantistes qui se donnent ici, et maintenant, le mauvais rôle (un de plus! Alors que les ténors du P.Q., ceux-là mêmes qui tiennent le haut-parleur, restent silencieux comme des carpes !), rôle qui ferait en sorte, au surplus, SURTOUT, de mousser maintenant l’ascension possible d’une future étoile politique fédéraliste auprès d’un électorat…toujours à conquérir ?
    Vraiment …

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 juillet 2008

    M. Bergeron,
    Tout en reconnaissant que Vigile tend maintenant à voir certaines argumentations glisser sur les pentes savonneuses du dénigrement rapide de personnes (Bousquet, Saulnier, Michaëlle) à partir d'un simple mot parfois mal interprété, je me range pourtant du côté de votre énumération des faits historiques hostiles perprétés constamment contre nous par le Canada. J'approuve aussi la proposition de Me Louis Lapointe, aujourd'hui, de livrer la guerre des mots les plus durs contre ces attaques puisque nous ne disposons pas de la force armée ni du pouvoir politique pour nous défendre. Il nous recommande cependant de baser nos attaques sur la raison plus que sur la passion (dormir sur notre message avant de l'envoyer...)

  • Jacques Bergeron Répondre

    11 juillet 2008

    Si les fédéralistes ne sont pas les ennemis de celles et ceux qui veulent se donner un pays; ils sont quoi au juste?Est-ce que le vol du référendum de «1995» , les citoyennetés accordées par anticipation,les scandales des commandites ne sont pas des actes hostiles contre notre peuple, et par le fait même, des «actions scandaleuses»posées par ses ennemis?Est-ce que celles et ceux qui ont oeuvré à la «déconstruction ou la démolition» de la loi «101» avec «leur cour suprême» ne sont pas des ennemis de notre langue , seul motif pour lequel nous voulons nous donner un pays indépendant de langue française? Est-ce que ceux qui ont chassé les industries de Montréal et du Québec ne doivent pas être considérés comme les ennemis de notre peuple? Comment pourrions-nous nommer autrement celles et ceux qui ont fait disparaître de Montréal ses institutions économiques, «deux fois, plutôt qu'une, avec la «Bourse de Montréal», qui ont attiré les sièges sociaux à Toronto?Comment doit-on nommer ces gens qui se sont donnés une constitution à leur image, afin de s'assurer des «pouvoirs politique et économique» canadiens, ce qui leur permet, et leur a permis, toutes les exactions contre notre peuple, ce qui a permis à un certain individu de la Mauricie ,avec l'aide d'un dénommé Stéphane Dion,aujourd'hui chef du PLC comme lui, de doter le Canada d'une loi qui vient interdire aux Québécois de se donner un pays indépendant de langue française en terre des Amériques? Si ces actions ne sont pas des «oeuvres» d'ennemis de notre peuple et de son idéal, elles sont quoi au juste?Libre à vous,Madame,de ne pas voir ce que des millions de Québécoises et de Québécois voient, mais de grâce, je vous prie de ne pas essayer de culpabiliser celles et ceux qui voient ce que leurs ennemi-e-s ont fait,et font toujours, pour contrer l'idéal
    «démocratique» d'un peuple.Déjà, que par leur volonté, toute anglo-saxonne, ces gens ont pu réussir à «diminuer l'importance» du Québec dans leur confédération, que l'on devrait appeler une «fédération», en ajoutant régulièrement des provinces au tout-Canada. Ne pas considérer ces gens, et leurs actions hostiles, comme des ennemis de notre peuple c'est accepter de jouer avec eux le jeu «d'adversaires politiques», ce qu'ils ne «sont vraiment pas»,même s'ils le prétendent, avec tous les risques que pose un tel raisonnement.Laissons cette simplification de l'histoire aux «Politiques» et aux
    «intellectuel-le-s», ces spécialistes de la rectitude politique.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2008

    Celle de Gébé Tremblay est claire : être pro-Canada, c’est être contre le Québec, ce dont il accuse Michaëlle Jean, précisant, en plus, qu’elle est "contre un Québec qui ne l’a pas mis (sic) au monde". - Exclue, bannie, Michaëlle Jean, non seulement en tant que se définissant plus Canadienne que Québécoise (péché capital s’il en est), mais en tant que d’origine autre que de souche ! (Thérèse-Isabelle Saulnier)
    Désolé, mais vos critiques envers mes propos sont insensées. Je me suis toujours dit Canadien et que le Québec pour moi est le véritable Canada. Que le Québec n'ai pas mis Michaelle Jean au monde n'est pas une opinion mais un fait. Bannir Michaelle Jean de quoi au juste ? D'une province ? Comment peut-elle être "autre que de souche" étant de souche haïtienne ?
    - Tout à fait inadmissible, et je lutterai toujours contre cela aussi.(Thérèse-Isabelle Saulnier)
    Vous-vous proclâmez Présidente de la Chambre et allez faire votre liste de mots interdits ? On dirais bien que vous avez aussi choisi votre lutte et vos ennemis.
    Alors, être indépendantiste, c’est cela ? C’est considérer que les adversaires politiques sont des ennemis ?(Thérèse-Isabelle Saulnier)
    C'est comme çà aussi de l'autre côté, Mme Saulnier. Il en faut du mépris pour venir dire de telles calomnies envers le peuple Québécois (Canadien) et détourner ainsi son histoire juste au moment qu'il s'apprêtait à la célébrer. Un mépris que ce peuple a DROIT de rendre !
    Que s’ils sont Québécois, ce sont tous des traîtres à la patrie et des vendus ?(Thérèse-Isabelle Saulnier)
    Le Québec est une province de la Reine d'Angleterre, Mme Saulnier, alors votre "Québécois" ne peut pas être une nationalité à moins de prendre ses rêves pour des réalités. Alors de quelle sorte de "Québécois" voulez-vous donc qu'ils soient ? Ethniques ?
    .Et que cela nous autorise à les qualifier de tous les sales noms possibles et imaginables ?(Thérèse-Isabelle Saulnier)
    Mme Saulnier, Michaelle Jean a accepté de devenir la représentante de cette Reine d'Angleterre et de venir au Québec pour faire ses basses oeuvres, à sa place, envers notre peuple. Celà me suffit amplement. Elle est mon ennemi juré et je n'ai pour elle que mépris.
    Des divisions il y en a dans tous les partis et mouvements indépendantistes. Même le mouvement irlandais était scindé en deux. Ils ont quand-même fait leur indépendance.
    Vous cherchez quoi, Mme Saulnier ? Une rectitude politique et verbale, une censure, pour faire peur encore plus au peuple qui osera encore moins venir s'exprimer, de peur de ne pas être "de qualité" ?
    Moi c'est cette division là qui me répugne le plus.