USA-Canada: l’humiliation «amicale»

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Le Canada a toujours négocié sa dépendance à l'économie française, britannique puis américaine

Le Canada, un pays soumis et inféodé


Les Américains savent bien que le Canada est un pays qui lui est totalement subjugué et asservi, peu importe ce qu’ils font. On l’a vu dernièrement à l’ONU, lorsque le gouvernement libéral, pas mieux à cet effet que les conservateurs de Stephen Harper, s’est abstenu de voter en faveur d’une résolution qui condamnait vertement les States d’avoir reconnu la totalité de Jérusalem comme faisant partie intégrante d’Israël. Tous les pays du G7 ont par contre voté pour la résolution soulevant l’ire de la vindicative représentante américaine à l’ONU, Nikki Haley, qui a malheureusement plusieurs points en commun avec son patron, Donald Trump. Comme lui, elle discrédite les États-Unis sur la scène internationale : « Le Canada s’abstient de réprimander les États-Unis. Les Nations unies condamnent la décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël » (Le Devoir, 22 décembre 2017). En plus, la majorité des grandes compagnies canadiennes appartiennent à des firmes américaines, ce qui ajoute à notre colonisation volontaire. Et que dire de celle-là : « Pays de merde. Trudeau refuse de critiquer Trump » (Le Journal de Montréal, 12 janvier 2018).


Droits punitifs du « grand-frère » américain : Bombardier, le bois d’œuvre et le papier journal


En 2017, les States ont décidé unilatéralement d’imposer des gros droits punitifs au Canada : premièrement, 300 % aux avions de la CSeries de Bombardier : « Nouveau revers pour Bombardier à Washington. Le département américain du commerce maintient les droits à près de 300 % sur les appareils CSeries » (Le Devoir, 22 décembre 2017). Oui d’accord, Bombardier vient d’avoir gain de cause devant une instance américaine, mais croyez-moi, ce n’est que partie remise. Le géant Boeing ne lâchera pas le morceau, surtout s’il tisse des liens économiques avec le brésilien Embraer, un compétiteur direct de Bombardier. Puis, ce fut le tour du bois d’œuvre canadien de passer au « cash » : « Les États-Unis confirment une décision sur le bois d’œuvre. Les producteurs canadiens sont taxés à hauteur de 21 % depuis novembre dernier » (Le Journal de Montréal, 8 décembre 2017). Disons que je ne suis pas prêt à donner entièrement tort aux Américains. Comme on le sait, nos entreprises canadiennes, loin d’être novatrices et performantes, sont gavées de fonds publics, ce qui en fait des bougons corporatifs comme Bombardier et les forestières. Et voilà que le papier journal canadien vient aussi de passer au tordeur des droits antidumping américains : « Les forestières du Québec encore attaquées » (Le Journal de Montréal, 9 janvier 2018).


Complaintes et « menaces » des gouvernements du Canada


Admettons-le mes amis, on est souvent trop sérieux et on se prend, hélas, trop souvent au sérieux. Léo, n’essaie pas de verser dans la poésie du genre poésie prolétarienne et encore moins de la poésie surréaliste française. Cette année 2018, je veux mettre un peu plus d’humour dans mes textes. Ça va vous dérider.


Commençons par les réactions « intempestives » de notre chère ministre libérale canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, qui a pété les plombs suite aux décisions du gouvernement américain de Donald de taxer et d’imposer de gros tarifs douaniers à nos « fleurons » canadiens. Chrystia, ça fait pas sérieux de faire semblant de se pomper contre ton maître américain alors que sur la scène internationale, même après vous avoir « dumpé » des tarifs douaniers supplémentaires, toi et ton gouvernement dirigé par Justin Trudeau, vous vous comportez en porte-queue et votez toujours à l’ONU et ailleurs dans le même sens des dominants américains, que ce soit dans les cas d’Israël, de la Birmanie et des réfugiés rohingyas, de la Russie, de l’Iran, de l’Arabie saoudite, du Venezuela, etc. À propos de la montée de lait de Chrystia, Donald doit être tordu de rire.


Moi je pense que le Canada devrait prendre son trou et assumer de façon responsable son statut de faire-valoir. Pour agir différemment, il faudrait élire au fédéral un parti indépendantiste, c’est-à-dire un gouvernement qui prendrait des mesures musclées pour s’extirper un tant soit peu des entrailles de l’Oncle Sam afin de mettre fin à sa configuration de « back-store ».


Chrystia «strikes again»


Tiens, tiens, pour la galerie, Chrystia a largué cette autre perle au mois de février 2017 : « Le Canada répliquera à des tarifs imposés par Washington, avertit Chrystia Freeland » (Le Devoir, 9 février 2017). Petite comique, va! Trump a vraiment peur. Le Canada répliquera comment, madame Freeland? Puis, comme les menaces ridicules n’ont eu évidemment aucun effet, la voilà-tu pas qu’elle joue maintenant, en 2018, la carte de l’opprimée : « Bois d’œuvre. La ministre Freeland dénonce des droits “injustes” » (Le Devoir, 4 janvier 2018). Une petite larme avec ça, Chrystia?


L’embauche inutile de gros pétards mouillés


Et pourtant, dans sa grande naïveté, qui devient dangereuse pour des politiciens qui dirigent le Canada et le Québec, nos gouvernements avaient embauché, au gros prix, des ténors canadiens et québécois, qui volent moins haut à l’étranger, afin d’infléchir le gouvernement républicain américain. Par exemple, Brian Mulroney, un ami personnel de Donald Trump; l’ancienne ministre conservatrice du gouvernement de Stephen Harper, Rona Ambrose qui aime bien se balader sur des yachts de milliardaires canadiens opérant dans les sables bitumineux de l’Alberta; l’ex-ministre libéral des Finances du Québec Raymond Bachand, devenu lobbyiste pour Bombardier, administrateur à la Banque Nationale, chercheur aux Hautes études commerciales, etc. Un expert dans tout ce qui ne fait pas très sérieux, et aussi Jean Charest sans oublier notre autre bonze québécois, Pierre-Marc Johnson. En somme, tous des ex-politiciens subjugués à la classe économique dominante qui fait qu’ils obtiennent de bonnes jobs après leur vie politique, mais qui « surfent » toujours sur les bras de la collectivité. Aie, sortez-moi ces figurants de tout dossier de libre-échange et autres afin d’investir plus judicieusement ces argents dans nos services publics. Un coup parti, pourquoi n’embauchez-vous pas Don Cherry?


Lamentations et menaces du Québec : oh, oh, les States n’ont qu’à bien se tenir


Fanfarons avec le monde ordinaire et mollusques avec les gros, tel est le portrait du gouvernement libéral du Québec et de ses bourreaux Couillard, Coiteux, Leitão et cie. On est plusieurs à se poser des questions sur le niveau de santé mentale de Donald Trump. Laissez faire Donald et concentrez-vous sur le cas de Philippe Couillard. Je m’excuse, mais qu’un premier ministre du Québec largue des inepties comme ça, le plus sérieusement du monde, me porte à avoir des doutes et des craintes. En 2016, paroles de Philippe : « Bois d’œuvre. Couillard lance un appel à la bonne foi des États-Unis » (Le Devoir, 15 juin 2016). Bonne foi des States dirigés par Donald Trump qu’il a dit? Et en 2017, Philippe récidive : « Philippe Couillard croit à un accord (!!!) sur le bois d’œuvre » (Le Journal de Montréal, 29 août 2017). Philippe croit-il encore à un accord? Ma dernière comique implique encore madame Freeland : « Des flammèches en vue avec Trump (et Chrystia) » (Le Journal de Montréal, 15 août 2017). On attend toujours les flammèches.