Le sous-titre de l'ouvrage publié cette semaine sur la saga du [CHUM - Une tragédie québécoise->30653] - paraîtra excessif à certains. À la lecture du livre écrit par l'ancien recteur Robert Lacroix et son confrère d'alors Louis Maheu, on en vient pourtant à la conclusion qu'il s'agit bel et bien d'une tragédie: depuis près de neuf décennies, la faculté de médecine de l'Université de Montréal cherche à se doter d'un centre hospitalier propre, à l'image des autres grandes facultés d'Amérique du Nord. Elle n'y est jamais parvenue, principalement en raison d'interventions malavisées des politiciens et des fonctionnaires de Québec.
Le plus récent épisode, qui a mené le gouvernement à abandonner le site du 6000 Saint-Denis et à ignorer celui de la gare de triage d'Outremont, n'est donc que le dernier acte d'une pièce interminable qui a commencé dès la construction du campus de l'UdeM sur le mont Royal. «Cela fera donc bientôt un siècle que Montréal attend son hôpital universitaire francophone, et rien ne laisse croire que celui-ci verra assurément le jour dans un avenir prochain», déplorent MM. Lacroix et Maheu.
À la fin des années 1920, c'est le krach qui vient interrompre les travaux sur la montagne. Le grand bâtiment conçu par Ernest Cormier devait abriter la faculté et son hôpital. Lorsque la construction reprend en 1941, le projet est fignolé et présenté au premier ministre, Maurice Duplessis. Celui-ci y met son veto, sans qu'on sache trop pourquoi.
En 1964, l'Université obtient du gouvernement Lesage l'autorisation d'exproprier des terrains situés à l'ouest des premiers édifices. Ces terrains doivent accueillir le nouvel hôpital projeté par la faculté de médecine. Quelques mois plus tard, à la surprise générale, Québec laisse tomber une nouvelle fois l'UdeM, préférant ouvrir une nouvelle faculté de médecine, et son hôpital, à l'Université de Sherbrooke.
Le premier gouvernement qui semble comprendre l'importance pour l'UdeM de se doter d'un véritable hôpital universitaire est celui de Lucien Bouchard. Alors ministre de la Santé, Pauline Marois s'entend rapidement avec l'Université sur la nécessité de construire un nouvel hôpital sur un site unique. Le 6000 Saint-Denis est choisi et rallie l'Université et le CHUM.
Cependant, politiciens et bureaucrates recommenceront bientôt à jouer les trouble-fête. Devenu ministre délégué à la Santé, David Levine, un ancien directeur général de l'hôpital Notre-Dame, entreprend d'imposer sa propre vision du projet, différente de celle sur laquelle on planchait depuis deux ans.
Avec l'arrivée au pouvoir des libéraux et de Philippe Couillard à la Santé, le ministère a repris le contrôle absolu du dossier, avec le résultat que l'on sait: angle René-Lévesque et Saint-Denis, on ne voit pas l'ombre du début de la construction du nouveau CHUM.
Une tragédie québécoise
CHUM
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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