GOUVERNEMENT COUILLARD

Une session qui finit en queue de poisson

L’évasion de la prison d’Orsainville perturbe la fin des travaux à l’Assemblée

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Les poissons, ce sont les Québécois qui ont voté pour le PLQ

La première session parlementaire du jeune gouvernement Couillard s’est terminée en queue de poisson, sur fond d’une controverse générée par l’évasion héliportée de prisonniers du centre de détention de Québec.
Interpelé par l’opposition péquiste, qui réclame la démission de sa ministre de la Sécurité publique, Philippe Couillard a dû encore une fois venir à la rescousse de Lise Thériault, en qui il a réitéré sa confiance.
«Notre collègue de la Sécurité publique, on la connaît, c’est une femme qui est déterminée, un adjectif connu par les membres de l’opposition officielle, énergique, courageuse et compétente. Elle a donc toute la confiance du premier ministre, du gouvernement et de ses collègues de l’Assemblée nationale», a-t-il rétorqué aux attaques de son vis-à-vis péquiste Stéphane Bédard.
Thériault absente
Le premier ministre est apparu sans sa vice-première ministre pour présenter son bilan de fin de session. Il était accompagné pour l’occasion de son bras droit Jean-Marc Fournier et de la présidente du caucus libéral Nicole Ménard. «En général, ces bilans se font avec le leader du gouvernement et un des responsables du caucus. Ce n’est pas rare de voir ça», a plaidé Philippe Couillard.
Le chef du gouvernement a refusé de commenter la sortie publique du juge Louis Dionne qui a senti le besoin de déclarer, jeudi, qu’il n’avait pas abaissé les conditions de détention des trois fugitifs, comme l’avait laissé entendre la ministre Thériault en début de semaine. «Je ne ferai aucun commentaire sur les déclarations d’un membre de la magistrature», a répondu M. Couillard.
«Il y a une enquête (interne) qui va commencer. Les résultats de cette enquête seront importants», a-t-il dit. Auparavant, au Salon bleu, le premier ministre avait affirmé qu’il y avait «des zones d’ombre, des zones de contradiction dans plusieurs témoignages, dans plusieurs déclarations, ainsi qu’un «flot d’information insuffisant, mal coordonné et parfois même contradictoire», depuis l’évasion par hélicoptère au centre de détention d’Orsainville.
Sous les feux de la rampe depuis lundi, la ministre Thériault était beaucoup moins loquace vendredi qu’en début de semaine. «Mes réponses seront dorénavant très limitées», a-t-elle précisé à l’Assemblée nationale. Jeudi, Mme Thériault a mandaté un ancien sous-ministre de la Justice, Michel Bouchard, pour mener l’enquête administrative qui permettra de faire la lumière sur le «cafouillage» gouvernemental qui a suivi l’évasion survenue le 7 juin.
« Bilan positif »
Par ailleurs, Philippe Couillard a dressé un «bilan positif» de cette courte session parlementaire qui a suivi l’élection du 7 avril. Sept projets de loi ont été déposés, cinq ont été adoptés, dont le budget 2014-2015 et le projet de loi 52 sur les soins en fin de vie.
«L’assemblée a démontré qu’elle pouvait travailler avec un meilleur ton», s’est réjoui Jean-Marc Fournier. Les travaux parlementaires reprendront le 16 septembre. Il se pourrait que les députés soient rappelés en juillet pour l’adoption des crédits budgétaires.
Avec la collaboration de Geneviève Lajoie


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