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samedi 9 février 2008
Sébastien Landry - Une affiche publicitaire des magasins H&M sur le mur d'un abribus de la Société de transport de Montréal (STM) arbore les mots Stop and think et Fashion against AIDS. Des citoyens nous ont fait part de leur préoccupation concernant cette publicité apparemment unilingue anglaise. La Charte québécoise de langue française sur l'affichage commercial serait-elle bafouée?
Chez H&M à Toronto, on assure que toutes les normes québécoises sur l'affichage commercial ont été respectées. «Cette publicité est utilisée dans le cadre d'une campagne publicitaire mondiale, explique Laura Shankland, porte-parole de la chaîne. Et on la retrouve uniquement en anglais, même en France, en Suisse ou en Espagne. Mais les responsables de la publicité se sont assurés que son contenu respectait les règlements de l'Office québécois de la langue française sur l'affichage.»
La mode contre le sida
H&M a créé cette campagne publicitaire pour promouvoir Fashion Against AIDS (la mode contre le sida). Les vêtements de cette collection sont conçus par différents artistes et stylistes internationaux. Une partie des profits est utilisée pour sensibiliser le public et combattre la propagation du sida et du VIH partout dans le monde.
«Le t-shirt sur l'affiche est vendu dans le monde entier avec la même inscription en langue anglaise», précise Mme Shankland. «Pour ce qui de la surimpression Fashion Against AIDS, il s'agit de la marque de commerce de la collection. Elle n'a donc pas à être traduite.»
Du côté de la STM, on indique que la gestion du placement publicitaire dans les abribus est la responsabilité de CBS Affichage Canada. Les porte-parole de cette entreprise n'ont pu être joints hier.
À l'Office québécois de la langue française, on nous dit n'avoir reçu aucune plainte concernant cette publicité. Gérald Paquet, porte-parole de l'organisme, mentionne qu'il existe effectivement des exceptions dans la Charte de la langue française qui permettent l'utilisation des marques de commerce et des appellations liées aux produits culturels dans l'affichage publicitaire.
«Normalement, les grandes entreprises connaissent très bien les règlements relatifs à l'affichage et les respectent. Mais si un citoyen nous formule une plainte, nous allons prendre le temps de l'examiner», ajoute M. Paquet.
(Photo Armand Trottier, La Presse)
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