Une coalition veut un réseau public de santé renouvelé

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Commission Castonguay

Le débat sur une éventuelle place du privé dans le réseau de la santé québécois continue de susciter de l'opposition.

Des dizaines de personnalités en provenance des mondes universitaire, médical, politique, syndical, communautaire et artistique [ont signé une déclaration->10428] mettant en garde contre ce qu'elles présentent comme les méfaits de la privatisation en santé et suggérant des solutions publiques constructives pour améliorer l'accessibilité des services de santé et des services sociaux.
Les signataires précisent que la déclaration s'inscrit dans le cadre d'une démarche non partisane et dans le contexte des travaux du Groupe Castonguay sur le financement du système de santé et d'autres événements dont le Davos de la santé à Saint-Sauveur et le Sommet du Collège des médecins.
L'un des porte-parole, Jacques Fournier, est d'avis que le gouvernement actuel priorise une idéologie de droite plutôt que de donner la priorité aux soins aux patients.
Selon les signataires, les faits démontrent que l'incantation à la privatisation et le choix de cette voie constituent un recul, une sorte de «marche avant vers le passé» qui conduit dans un cul-de-sac dont il sera difficile de s'extirper.
M. Fournier précise que toute la littérature démontre que le privé dans le réseau de la santé ne faisait qu'augmenter les coûts. Selon lui, le système privé vient «pomper» les ressources du secteur public et les gens moins nantis doivent en subir les conséquences.
À ses yeux, en modifiant la gestion des médicaments, les pratiques médicales, en réorientant le réseau vers le patient, le système public pourrait donner les soins adéquats.
Malgré les réformes et consultations des 20 dernières années, les signataires réclament une véritable consultation publique où tout serait sur la table plutôt que des débats sur invitation et que le privé assume le fardeau de la preuve.
Ils soulignent au passage que les réformes précédentes, comme la réorganisation de la gestion des établissements de santé en fusionnant hôpitaux, CLSC et CHSLD, particulièrement dans les régions, n'a pas permis de réaliser des économies, bien au contraire.
Le porte-parole conclut qu'il n'y a que très peu de place pour le secteur privé en santé.
(Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)
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