Tuerie de Virginia Tech

Une ahurissante banalité

Tribune libre - 2007



La police nous révèlera l'identité du tueur. On établira son profil psychologique. On fouillera dans son enfance. Ceux qui l'ont connu nous parleront de ce qui a bien pu le mener jusque là. On nous montrera le modèle des pistolets qui ont servi au massacre. On déterminera où, quand et avec quelle facilité il se les est procurés. Des tas de gens pointeront du doigt la trop libre circulation des armes à feu aux États-Unis.
Et comme d'habitude, la National Rifle Association nous prendra tous pour des imbéciles en nous servant sa sempiternelle réplique voulant que ce ne soient pas les armes à feu qui tuent des personnes innocentes mais plutôt ceux qui s'en servent. Et puis, ô surprise, ça recommencera.
De ceux qui nous débitent les arguments éculés du lobby contre le contrôle des armes à feu et ceux qui s'en contentent et les gobent béatement, lesquels sont les plus cons?
Christian Gagnon

Montréal

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Christian Gagnon138 articles

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CHRISTIAN GAGNON, ing.
_ L’auteur a été président régional du Parti Québécois de Montréal-Centre d’octobre 2002 à décembre 2005





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2007

    Oui, demandons nous avant tout pourquoi c'est banal aujourd'hui, en Occident, et en particulier aux EUA. Qu'est-ce que la particularité des États nous révèle sur l'évolution de l'Occident qui rend cela banal en notre époque ?
    Bien sûr, il y a l'accès aux armes à feu. Mais d'autre part, il faut pousser l'interrogation plus loin: quelle est cette culture occidentale contemporaine, "post-moderne" qui explique la fréquence de cette nouvelle démence, inconnue il y a quarante ans ?
    Les facteurs sont sans doute multiples: perte de repères moraux, déracinement général dans l'hyper-individualisme, culture de la violence en particulier entretenue par la télé, les jeux vidéo et Holywood... D'ailleurs la place des nouvelles télévisées, des jeux, etc. suscite sans doute le mimétisme, mais aussi une quête macabre de célébrité dans la mort.
    Culture de la violence que vient couronner la mentalité NRA qui a gain de cause aux ÉUA, bien qu'en fait, il est probable qu'une majorité d'États-uniens pourrait être d'accord avec une restriction.
    Mais justement, la résultante de cette anémie sociale qu'on appelle post-modernisme ou hyper-individualisme est un afaiblissement de toute affirmation du bien commun, de tout engagement politique, malheureusement patent aux EUA où à peine 50% du peuple vote.
    Difficile d'y échapper donc en refusant de poser un diagnostic sévère sur l'époque "post-moderne" : cela ne reflète-t-il pas fondamentalement une forme de déchéance morale et sociale ?

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2007

    L'assassin est d'origine sud-coréenne.
    Étudiant dans une académie de Police.
    Qu'est-ce que Jane Wong va nous sortir?