Un sondage confirme la tendance favorable à la CAQ et aux alliances électorales

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La tendance se précise






Face à un gouvernement libéral toujours impopulaire, la Coalition avenir Québec (CAQ) devance le Parti québécois (PQ) et incarne de plus en plus la volonté de changement dans les intentions de vote.


 

Selon un sondage Léger réalisé pour Le Devoir et Le Journal de Montréal, la CAQ, avec 26 % des volontés électorales exprimées, dépasse le PQ, qui en récolte 23 %. Les libéraux se situent à 32 % et Québec solidaire à 13 %.

 


 

La CAQ progresse ainsi de quatre points depuis le dernier sondage de Léger, en mars. Le PQ et le PLQ perdent deux points chacun.


 

Les électeurs se disent aussi prêts à appuyer une alliance entre deux des partis d’opposition, voire les trois, pour battre le PLQ aux prochaines élections. Tous ces choix donneraient un gouvernement majoritaire non libéral.


 

« On constate un mouvement de l’opinion publique, résume Jean-Marc Léger, directeur de la firme de sondage. Les plaques tectoniques commencent à bouger alors que nous entrons dans la période préélectorale. […] Les électeurs insatisfaits des libéraux cherchent une solution de remplacement et c’est la CAQ qui la représente. » Les prochaines élections auront lieu avant le 1er octobre 2018.


 

La tendance se comprend mieux quand on se rappelle que le Parti québécois devançait la Coalition par 9 parts (30 % à 21 %) en mai 2016. Autrement dit, en un an, en considérant les marges d’erreur, leurs positions se sont inversées.


 

Ce retournement peut être rapporté au départ de Pierre Karl Péladeau comme chef du PQ, le 2 mai 2016. La formation est depuis dirigée par Jean-François Lisée, qui a promis de ne pas tenir de référendum durant le premier mandat d’un éventuel gouvernement péquiste.

 


M. Lisée cherche aussi à s’allier avec QS, formation en congrès ce week-end à Montréal où la question de l’alliance sera débattue par les délégués. Le sondage leur donne du grain à moudre.


 

Les questions soumises explorent trois regroupements stratégiques possibles : par paires (PQ-QS et PQ-CAQ) ou à trois (PQ-QS-CAQ). À tout coup, la coalition électorale bat les libéraux :


 

PQ-QS. Cette alliance entre solidaires et péquistes récolte 39 % des votes possibles contre 29 % aux libéraux, laissant 24 % aux caquistes. Les régions (44 %) la favorisent davantage que Québec (30 %) et Montréal (34 %). L’option récolte en plus la faveur d’autant de péquistes que de solidaires, soit 87 % des électeurs identifiés à l’une ou l’autre formation. Bref, les militants sont pour et la solution semble gagnante, sur papier.


 

PQ-CAQ. Cette voie rapporte 46 % du poids des urnes, en laissant 33 % au PLQ et 12 % à QS. Un même nombre de péquistes l’appuie (87 %) et 71 % des caquistes. Fait plus surprenant, 30 % des solidaires optent aussi pour ce choix de centre droit, ce qui donne une idée de leur volonté d’en finir à tout prix avec les libéraux.


 

PQ-QS-CAQ. Cette triple alliance donne une écrasante majorité de 54 % au mastodonte antilibéral. Le PLQ conserve alors 36 % des voix. Ce rapprochement à trois peut sembler contre nature. Pourtant, en France, c’est un peu le pari que vient de réussir le président Emmanuel Macron en formant un gouvernement centriste.


 

Une masse de mécontents


 

Bons joueurs, les sondeurs ont soumis d’autres alliances théoriques à leur échantillon. L’hypothèse d’une coalition de centre droit entre caquistes et libéraux récolte 40 % des intentions de vote contre 35 % au PQ. Le rapprochement QS et Option nationale gonfle à peine les résultats des solidaires, qui rafleraient 18 % des voix.


 

L’enquête confirme encore la forte insatisfaction face au gouvernement. Seulement 4 % de la population se dit très satisfaite du gouvernement dirigé par Philippe Couillard. La masse des mécontents rassemble deux électeurs sur trois, soit 62 %.


 

Le gouvernement obtient par contre une bonne note pour sa gestion de la crise des inondations, avec 56 % de répondants satisfaits. Les chiffres ne varient pas entre les villes et les régions ou en fonction de la langue.


 

François Legault gagne en popularité. Il augmente de 7 points son choix comme « meilleur premier ministre » potentiel, passant de 14 % à 21 % des faveurs depuis mars.


 
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