Un présumé passeur d’immigrants est arrêté au Québec

74d4348010374c4553760f7201fdd08e

Trafic humain : l'immigration illégale est bien un délit !


Un Québécois soupçonné d’être au cœur d’un réseau de passeurs d’immigrants clandestins du Canada vers les États-Unis a récemment été arrêté en vue de l’extrader au Vermont, où il risque jusqu’à 15 ans de pénitencier.


« Ce trafic s’est déroulé sur plusieurs années. Il expliquait aux gens comment entrer au Canada et s’occupait de tout pour les faire traverser illégalement la frontière vers les États-Unis », indique un policier de la Gendarmerie Royale du Canada dans une déclaration déposée au dossier de Godofredo Rivas-Melendez.


Entre 2013 et 2015, soit avant l’arrivée de Donald Trump à la présidence américaine, Rivas-Melendez aurait aidé de nombreux immigrants clandestins sud-américains à s’installer aux États-Unis en passant par le Québec plutôt que par le Mexique.


Services payants


Selon les Américains, le Québécois de 60 ans avait un réseau bien établi qui lui permettait de se remplir les poches à chaque étape de la traversée des migrants.


Avant leur départ, ces derniers payaient quelques centaines de dollars pour être mis en contact avec Rivas-Melendez. Ils recevaient alors des conseils sur la façon de se rendre au Canada.


« Il allait alors les chercher à une station d’autobus et les emmenait chez eux jusqu’au départ vers les États-Unis », peut-on lire dans la demande d’extradition.


Mais avant la grande traversée, les migrants devaient allonger entre 4000 $ et 8000 $.


« Il se vantait d’être passeur depuis des années, et affirmait être bon dans ce qu’il faisait », indiquent les autorités américaines.


Résultats mitigés


Malgré les sommes payées, les résultats n’étaient pas toujours au rendez-vous.


Ainsi, en février 2015, un résident de Derby au Vermont a eu la surprise de voir une mère de famille avec ses deux enfants cogner à sa porte.


« Ces personnes lui ont dit qu’elles étaient entrées illégalement au pays, qu’une minifourgonnette les attendait, mais qu’elle n’est jamais venue, peut-on lire dans les documents américains. La famille avait très froid et cherchait de l’aide. »


Dans un autre cas, un agent a intercepté un groupe qui avait des papiers en règle. Sauf qu’en même temps, un autre agent interceptait un autre groupe... qui présentait les mêmes pièces d’identité.


Le modus operandi toujours similaire des migrants a toutefois éveillé les soupçons des autorités, ce qui les a menées jusqu’à Rivas-Melendez, un citoyen canadien d’origine salvadorienne.


Il est présentement détenu dans l’attente de son extradition.