Tristan Péloquin - Habitué des sections «lettres ouvertes» des journaux québécois, Robin Philpot n'en est pas à sa première polémique sur un sujet d'actualité délicat.
Celui qui a déjà occupé le poste de représentant d'Hydro-Québec en matière de relations avec les autochtones a signé son premier ouvrage en 2002 - Oka : dernier alibi du Canada anglais (VLB éditeur) - dans lequel il étayait une thèse voulant que l'élite anglophone ait détourné la crise autochtone à son avantage pour discréditer le mouvement séparatiste de l'après-Meech.
Plus de 10 ans après, en 2003, il a publié son deuxième livre, Ça ne s'est pas passé comme ça à Kigali, suivi deux ans plus tard du Référendum volé (Les Intouchables, dans les deux cas). Mais c'est le livre qu'il a cosigné l'année dernière avec le journaliste Normand Lester, Les secrets d'Option Canada, qui l'a véritablement fait connaître du grand public. Publié en pleine campagne électorale fédérale, le bouquin a monopolisé la couverture médiatique pendant quelques jours.
«En plus d'être un type charmant et convaincu, Robin Philpot est un recherchiste méthodique, commente Normand Lester. Il est doté d'une pensée logique redoutable, il a une plume efficace, et c'est un type extrêmement charmant.»
Né en Ontario
Originaire de Thunder Bay, en Ontario, «il a découvert le français en écoutant Félix Leclerc et Gilles Vigneault lors d'un séjour en Afrique noire francophone, affirme son éditeur, Michel Brûlé. Il a tellement été séduit par la langue qu'il est venu s'installer au Québec.»
Rapidement il est devenu souverainiste, puis s'est engagé au sein de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB), dont il est devenu le directeur des communications. «C'est difficile de comprendre ce qui a vraiment poussé Robin à faire sa vie au Québec. Je pense qu'il a une profonde attirance pour ce qu'on appelle en anglais les underdogs«, affirme Guy Bouthillier, ancien président de la SSJB avec qui M. Philpot a cosigné quelques textes dans Le Devoir.
Installé depuis plus de 25 ans dans l'arrondissement du Sud-Ouest, à Montréal, Robin Philpot est aussi bien connu dans les milieux communautaires. Il a contribué à la fondation d'un certain nombre d'organismes culturels et sportifs du quartier. Compte tenu de son engagement social, sa candidature dans Saint-Henri-Sainte-Anne était une évidence pour plusieurs militants du Parti québécois. Et pour ceux qui connaissent le candidat, la tempête entourant ses positions sur le génocide rwandais ne lui rend pas justice.
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