Trudeau estime que son message pour le libre-échange est entendu aux États-Unis

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La presse américaine ignore Trudeau : elle a compris qu'il s'agissait d'un clown

Le message pour le libre-échange que le Canada martèle aux États-Unis trouvera écho chez les Américains et leur classe politique, même si ce n’est pas un sujet qui fait les manchettes tous les jours, a prédit le premier ministre Justin Trudeau.



Devant l’observatoire Griffith, du haut des montagnes de Los Angeles, dimanche matin, le premier ministre a dit croire que sa tournée des États-Unis pour promouvoir l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avait été bien reçue.



Les médias locaux qui couvraient la visite de M. Trudeau en Californie se sont concentrés davantage sur les intentions du président Donald Trump quant à l’immigration, un sujet particulièrement sensible dans cet État qui partage une frontière avec le Mexique, et qui est la terre d’adoption de la plus grande diaspora canadienne, évaluée à quelque 150 000 personnes.



Et le discours de Justin Trudeau à la bibliothèque présidentielle de Ronald Reagan s’est fait déclasser dans les nouvelles par un accident qui est survenu entre un véhicule utilitaire sport et un policier à motocyclette qui était dans le convoi du premier ministre canadien.



M. Trudeau a souligné la nécessité de rappeler continuellement aux Américains la richesse de la relation entre les deux pays, qui est parfois tenue pour acquise, selon lui.



Le premier ministre a affirmé avoir eu des discussions « très positives » avec les politiciens qu’il a rencontrés dans les derniers jours.



« Peut-être que ce ne sont pas des nouvelles de dernière heure comme d’autres, mais cet accent sur le fait que nous travaillons ensemble pour le bien de nos citoyens est un message qui résonne [chez les gens] », a-t-il soutenu.



Cette randonnée dans le parc Griffith était le dernier événement public du premier ministre, qui a conclu une tournée de quatre jours aux États-Unis, lors de laquelle il a visité des États à tendance démocrate.



Il a rencontré des gouverneurs et des maires pour les convaincre des bienfaits du commerce avec le Canada, afin qu’ils influencent la Maison-Blanche. Des élus du Congrès étaient censés assister au discours de M. Trudeau vendredi soir à la bibliothèque de l’ancien président Reagan, mais une brève paralysie du gouvernement les avait forcés à rester à Washington.



Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a fait valoir que le Canada et les États-Unis « étaient de la famille ».



« Le Canada et le Mexique sont nos amis les plus proches. Nous avons une profondeur dans notre relation qui ne concerne pas seulement une visite », a-t-il expliqué.



La Californie vend l’équivalent de 25,4 milliards de dollars en biens et services au Canada, et environ 1,2 million d’emplois dans l’État dépendent du commerce, selon des statistiques du gouvernement fédéral.



Légalisation du cannabis



Mais l’État est aussi devant le Canada en matière de légalisation du cannabis, qui est entrée en vigueur au début de l’année. La Ville de San Francisco a décidé d’accorder l’amnistie aux individus qui avaient été condamnés pour possession de cannabis, et plusieurs autres juridictions pourraient lui emboîter le pas.



Certains menacent les libéraux de poursuite s’ils ne bougent pas assez rapidement pour éponger le dossier criminel des citoyens reconnus coupables de possession simple de cannabis, des condamnations qui ont affecté disproportionnellement les Canadiens Noirs.



M. Trudeau a indiqué que son gouvernement n’était pas pressé de prendre une décision sur le sujet.



« Jusqu’à ce que la loi soit changée, on ne regardera pas la question des pardons », a-t-il déclaré.


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