Trois fois merci, M. Charest

Un deuxième merci pour avoir fait mentir tous ceux qui se moquaient d’une jeunesse molle, apolitisée, blasée, mal renseignée, égocentrique et individualiste.

Conflit étudiant - sortir de l'impasse


Geneviève Bernèche - Saint-Paul - Tout d’abord, à l’heure où la télévision et Internet monopolisent l’attention de tous, où la vente de garage annuelle est la seule occasion de sortir de son cocon pour jaser avec ses voisins, je vous remercie de nous rassembler en si grand nombre pour manifester contre une loi brimant la liberté d’expression, revendiquer une plus grande accessibilité aux études supérieures et dénoncer votre gouvernement corrompu.
Un deuxième merci pour avoir fait mentir tous ceux qui se moquaient d’une jeunesse molle, apolitisée, blasée, mal renseignée, égocentrique et individualiste. Comme ces jeunes vous donnent du fil à retordre, maintenant ! Et comme la population québécoise se réveille, s’arrache de son coma, de son confort et de son indifférence pour « désobéir » et les appuyer massivement !
Pour une troisième fois, je vous remercie, mais je le fais ici selon la deuxième acception de ce mot. En tant que citoyenne, contribuable, enseignante et mère de famille, je vous démets de vos fonctions que vous n’avez pas su exercer avec honnêteté, diligence et respect de la population. Vous n’avez malheureusement pas su me représenter dignement (remarquez, je ne vous avais pas choisi). Notez que ce congédiement prendra effet sitôt cette lettre reçue et que mon jugement est irrévocable. Étant donné la façon dont vous avez tenté de faire taire la jeunesse, votre ministère actuel, je ne vous offrirai même pas le ministère de la Condition féminine ; j’aurais trop peur que vous ne tentiez de museler les Québécoises.
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Geneviève Bernèche - Saint-Paul, le 23 mai 2012


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