Solange Chalvin -
Le combat mené par des milliers d’étudiants contre l’augmentation des droits de scolarité, la solidarité démontrée par autant de citoyens, sans compter l’expression massive d’une grande partie de la population, par l’utilisation du tintamarre des casseroles, contre la loi 78 brimant le droit de manifester, n’a pas empêché la ministre de l’Éducation, Mme Courchesne de quitter la table de la dernière chance, ni le gouvernement de s’engluer dans ses conflits d’intérêts.
Ce départ signifiait la décision gouvernementale de faire appliquer aussi bien l’augmentation des frais de scolarité que la loi 78. Le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion publique quoi qu’il en pense, et les étudiants ont temporairement perdu leur combat.
Que faire maintenant ? Reprendre ses activités régulières : pour les étudiants des régions, retourner dans leur coin de pays, pour aider par leur travail l’économie agricole et touristique, pour ceux de Montréal, travailler à la continuité et à la réussite des grands festivals d’été qui font la joie aussi bien des Montréalais que des familles en vacances en provenance du reste du Québec et de l’étranger. Les cours reprendront vite pour certains : dès la mi-août.
La guerre se gagnera lors des prochaines élections. C’est à cette occasion, et seulement là, que la mobilisation devra se faire sentir solidairement comprenant non seulement toutes les associations étudiantes confondues et les professeurs, mais toute la population, pour bouter dehors un gouvernement qui fait honte aux Québécois.
La trêve qu’annonceraient alors les associations étudiantes jusqu’à la prochaine élection rétablirait temporairement le climat social, permettrait de gagner des adhésions à leur cause […]. Les partis d’opposition qu’on a trop peu entendus durant cette crise auraient aussi l’occasion de faire front commun pour proposer une solution unique et claire lors des prochaines élections plutôt que de passer leur temps à s’invectiver les uns les autres.
Continuons le combat, mais de façon différente pour mieux gagner la guerre.
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Solange Chalvin - Montréal, le 7 juin 2012
Perdre une bataille pour gagner la guerre
Continuons le combat, mais de façon différente pour mieux gagner la guerre.
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