Toujours fier d'être canadien?

L'idée fédérale


J'étais à l'étranger. Je me suis fait « tombé dans la face »! Et c'était avant les révélations du diplomate Richard Colvin sur la torture des prisonniers remis par le Canada aux autorités Afghanes. Décidément il devient de plus en plus pénible de voyager avec son passeport canadien.
Il y a quelques années à peine, l'indépendantiste que je suis avait toujours une côte à remonter avant de concentrer l'attention de son interlocuteur sur les vrais raisons de la souveraineté du Québec. Le Canada avait une telle réputation de « bon garçon », doux, tranquille, pacifiste, environnementaliste, progressiste, ouvert, généreux, solidaire, etc. etc.! Oubliée la naissance violente du Canada. Oubliées l'apartheid que sont les réserves indiennes. Oubliée la disparition systématique des Canadiens français sur l'ensemble du territoire sauf au Québec Oubliées les disparités régionales. Oublié,, oublié, oublié....Le Canada avait une bonne réputation. Ce n'est plus le cas. Loin de là. Le voilà maintenant rangé parmi des États voyous. Et pour cause.
Au chapitre des droits de l'homme, non seulement est-il le seul et dernier pays occidental à ne pas avoir rapatrié ses détenus de Guantanamo, mais le Canadien qui croupit dans ce goulag était un enfant soldat au moment des évènements, enfants protégés par les lois canadiennes et par une convention international.
Au chapitre environnemental, le Canada, ce pays aux mille espaces, aux Rocheuses si merveilleuses, aux chutes du Niagara si belles, aux lacs si poissonneux, aux forêts si vertes, (et à tous les clichés que vous connaissez!) avait quand même été un leader dans l'élaboration du protocole de Kyoto. Il l'avait signé. Puis, il l'a déchiré. Pire, le Canada défend bec et ongle le pétrole sale de l'Alberta qui est en train de créer un des problèmes écologiques les plus monstrueux de la planète et il se présentera à la prochaine conférence internationale qui aura lieu à Copenhague comme le saboteur en chef de toute entente qui voudra contenir semblable catastrophe.
Au chapitre des relations internationales, le Canada s'était fait une réputation enviable en proposant, du temps de l'ambassadeur Lester B. Pearson, la création des casques bleus de l'ONU et en jouant les intermédiaires entre les parties belligérantes. Le voilà ouvertement engagé, armes au poing, dans le conflit de l'Afghanistan et devenu le petit chien de poche des États-uniens dans le conflit israëlo-palestinien. Au chapitre des relations internationales le Canada n'a plus aucune crédibilité. Pire Il n'est plus montrable.
Déjà que c'était achalant comme indépendantiste de se déplacer à l'étranger avec un papier qui vous était prêté, le faire avec le papier d'un pays qui vous fait honte est carrément pénible. Ça donne juste le goût d'accélérer le pas.


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