L’entrepreneur déchu Tony Accurso fait face à une nouvelle poursuite, cette fois par ses propres avocats qui lui réclament 485 000 $ pour frais d’honoraires impayés.
«Depuis [février dernier], aucun paiement d’honoraires n’a été versé», déplore le cabinet De Granpré Chait, dans une poursuite civile rendue publique ce mercredi au palais de justice de Montréal, et qui vise tant l’ancien magnat de la construction et son ex-entreprise Simard Beaudry Construction.
Depuis 2012, Accurso est empêtré dans plusieurs dossiers judiciaires. S’il a été acquitté d’abus de confiance pour avoir aidé l’ex-maire de Mascouche Richard Marcotte, il a été déclaré coupable d’avoir pris part au système de ristournes sur des contrats à Laval, avec l’ex-maire Gilles Vaillancourt.
S’il a fait appel de cette dernière condamnation, Accurso doit toujours être jugé dans un autre dossier à Montréal où il est accusé d’avoir comploté avec un fonctionnaire de l’Agence du revenu du Canada.
C’est dans ce dossier qu’officie le cabinet De Granpré Chait, peut-on lire dans le document de cour.
Pipeline
Dans la poursuite civile, l’équipe d’avocats explique avoir reçu l’assurance qu’Accurso et Simard Beaudry Cosntruction payeraient certains frais dans le dossier, où il y a plusieurs accusés.
«Les honoraires seraient assumés par les défendeurs dû au fait que le travail dans les dossiers bénéficiait aux défendeurs dans le cadre de leurs propres judiciaires», peut-on lire dans le document de cour.
Ainsi, le cabinet d’avocats a reçu en 2017 un premier paiement de 40 000 $. Puis, quelques moins plus tard, un autre chèque de 271 000 $ était versé par Accurso. Or, depuis, le magnat de la construction déchu ne paye plus, est-il déploré dans la poursuite.
«Les défendeurs ont réitéré à quelques reprises que le paiement [...] aurait lieu dès la réception des fruits de la vente d’un pipeline dans l’Ouest canadien appartenant à Simard Beaudry Construction», indique le cabinet d’avocats.
Or, malgré cette vente qui aurait eu lieu au début de l’année, Accurso n’aurait rien payé, malgré plusieurs promesses rassurantes.
Face à cette situation, De Granpré Chait n’a pas eu d’autre choix que de saisir les tribunaux.
À moins d’une entente à l’amiable, la demande sera prochainement présentée à un juge de la Cour supérieure du Québec.