Thomas Mulcair au CORIM - Le libre-échange avec l’UE trouve grâce aux yeux du NPD

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Mulcair sous son vrai jour

Si Thomas Mulcair a fustigé la plupart des aspects de la politique étrangère du gouvernement conservateur, jeudi, lors d’un discours à Montréal, il a toutefois soutenu la mise en place d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne (UE) voulu par Stephen Harper.
Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) était invité par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) afin d’expliquer sa politique étrangère. « Le NPD est enthousiaste à l’idée d’approfondir et d’élargir nos liens commerciaux avec l’Europe. Comme deuxième partenaire commercial du Canada, l’Europe est certainement l’un de nos alliés les plus précieux », a-t-il déclaré. Ces propos étaient prononcés alors que le ministre du Commerce international, Ed Fast, rencontrait son équivalent européen, Karel de Gucht, afin de régler les derniers détails, avant la signature d’un traité de libre-échange. M. Mulcair a toutefois prévenu qu’il ne soutiendrait pas la mise en place d’un tel accord si le prix des médicaments venait à augmenter. Les compagnies pharmaceutiques européennes veulent un meilleur accès au marché canadien, et le NPD craint que cela ne coûte 2,8 milliards de dollars par an au Canada.
Le discours de M. Mulcair tranche avec les prises de position passées de son parti, qui avait été l’un des plus farouches opposants à la signature de l’Accord de libre-échange nord-américain. Mais la position du parti a évolué depuis. Le NPD s’est notamment prononcé en faveur d’accords de libre-échange avec le Japon, la Jordanie, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud. Mais les points de discorde sont nombreux entre le NPD et le gouvernement de Stephen Harper.
M. Mulcair critique le fait que l’Agence canadienne de développement international (ACDI) s’est plutôt tournée vers les pays d’Amérique du Sud, « là où le Canada à des intérêts commerciaux », plutôt que vers l’Afrique. M. Mulcair a refusé de dire ce qu’il pensait de la récente décision du gouvernement Marois de créer sa propre agence de développement international. « Je veux revenir à un rôle positif et progressiste à l’ACDI, c’est ma priorité », s’est-il contenté de déclarer.
Par ailleurs, M. Mulcair augmenterait le financement public à Radio-Canada International (RCI) s’il devenait premier ministre. RCI a subi d’importantes compressions dernièrement et il estime qu’il est important que le Canada possède une radio dédiée à un public international, afin de faire connaître les valeurs canadiennes.

Avec La Presse canadienne


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