Curzi prend la tête du NMQ

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Un bon choix

L’ancien député de Borduas, Pierre Curzi, est devenu dimanche le président du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ), après le départ-surprise de Jocelyn Desjardins en juin. Le mouvement, qui était très divisé de l’aveu même de son ancien président, semble être plus uni.

Un temps pressenti pour devenir un candidat de la course à la chefferie d’Option nationale, Pierre Curzi a préféré le NMQ. « Certaines personnes auraient peut-être souhaité que je me présente à la présidence du parti [Option nationale], mais avec mon expérience à travers les partis, je pense que, maintenant, je préfère ne pas être relié au pouvoir politique », a expliqué M. Curzi, en entrevue téléphonique avec Le Devoir. Au terme de l’assemblée générale annuelle à laquelle participaient une cinquantaine de personnes à Montréal, l’ancien député indépendant est devenu le président et le porte-parole du NMQ.

M. Curzi avait déjà été pressenti l’année dernière pour devenir le « coporte-parole » du mouvement, se souvient l’ancien président du NMQ, Jocelyn Desjardins. « Il avait refusé, parce qu’il ne savait pas trop à l’époque, entre nous et Option nationale, ce qui allait émerger », explique l’ancien président du NMQ. « Je suis heureux que ce soit lui qui en prenne la tête, lui qui a participé à la plupart des événements du NMQ depuis sa fondation », indique M. Desjardins. M. Curzi assistait en effet régulièrement aux réunions et événements organisés par le NMQ, depuis la fondation du mouvement en 2011 par M. Desjardins. Ce dernier avait même consulté M. Curzi pour la rédaction du manifeste du mouvement. Le NMQ est à l’origine de la Convergence nationale, une initiative destinée à rassembler les souverainistes des différents partis politiques, afin d’éviter la division du vote lors des élections.

L’ancien président du NMQ a démissionné en juin dernier avec fracas, regrettant les nombreuses divisions au sein de l’organisme qu’il a lui-même fondé. Il avait décrit à l’époque « un mouvement aux mille tensions, incapable de se rebâtir sauf pour un peu de moments cosmétiques ». Toutefois, les divisions semblent s’être estompées, à en croire M. Curzi. « Honnêtement, je n’ai pas été assez près du Nouveau Mouvement pour comprendre à quoi Jocelyn faisait référence. Ce que je vois là […], c’est un programme de rencontres, de la tenue d’un certain nombre de journées d’accueil et l’organisation d’un Congrès », explique M. Curzi. Le président par intérim du NMQ, Danic Parenteau, avait déjà indiqué qu’il ne comptait pas continuer. M. Parenteau est aussi commissaire dans le cadre des prochains États généraux sur la souveraineté. Les États généraux seront organisés au début 2014, par le Conseil de la souveraineté du Québec et le NMQ.

Statu quo pour les « primaires souverainistes »

Le concept de « primaires souverainistes » n’a pas été discuté dimanche même s’il s’agit d’un projet phare du mouvement. En effet, avant que ne survienne la démission de M. Desjardins en juin, un consortium devait être mis en place par le NMQ afin d’élaborer un plan pour la tenue de primaires indépendantistes dans certaines circonscriptions.

L’ancien premier ministre Bernard Landry était pressenti pour présider le groupe de travail, en juin dernier. Toutefois, aucune décision n’a encore été prise en ce sens. « Aucune décision n’est prise par rapport aux membres du consortium pour les primaires, et des annonces importantes seront faites dans les prochaines semaines », a indiqué le responsable des communications du NMQ, Julien Levac-Joubert. « Le nom de M. Landry a été mentionné comme une personnalité publique potentielle pouvant prendre part au consortium », précise M. Levac-Joubert.

Lors de « primaires », les militants des différents partis pourraient choisir un seul candidat souverainiste, afin d’éviter la division du vote. En juin, le Parti québécois s’était toutefois montré peu ouvert à une telle initiative. Le NMQ souhaiterait tenter l’expérience dans la circonscription de Laurier-Dorion, dans laquelle le libéral Gerry Sklavounos l’avait emporté aux dernières élections, en partie grâce à la division du vote souverainiste.

M. Curzi espère que l’idée de « primaires » fera son chemin. « C’est un projet qui va sûrement être développé. On va expérimenter un certain nombre de modèles », explique-t-il.

Lors des prochaines réunions du NMQ, il sera aussi question de la charte de la laïcité, dit M. Curzi. « Je me suis rendu compte qu’il n’y a pas de position uniforme, c’est loin d’être unanime, il n’y a pas de position officielle pour le moment. Je ne suis pas certain que tout le monde partage la même vision », explique-t-il.


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