Selon Le Devoir (27 octobre 2011; http://www.ledevoir.com/politique/quebec/334603/khadir-veut-un-pacte-entre-le-pq-et-qs-pour-defaire-la-droite), le co-chef de Québec Solidaire propose « un pacte électoral entre le Parti québécois et Québec solidaire pour «défaire la droite» aux prochaines élections ».
Je suis heureux de constater que M. Khadir (et je l’espère son parti …) commence à sortir d’une logique groupusculaire visant une fantasmatique prise du pouvoir par Québec Solidaire, c’est-à-dire une logique à la fois de division et de défaite, pour de vains espoirs de progrès social.
Si l’on prétend défendre les intérêts de la majorité de la population, il faut dans la pratique que ce choix prédomine sur les intérêts organisationnels d’un parti et sur les ambitions de carrière politique de certains.
C’est ce que j’ai antérieurement fait valoir d’une manière quelque peu répétitive … sur plusieurs tribunes … Il s’agit non seulement de déjouer une mathématique électorale (système à un tour) qui est faite sur mesure pour faire obstruction au développement de forces politiques nouvelles, mais aussi de présenter à la population une alternative crédible et progressiste aux forces de droite en présence, que ce soit un parti au pouvoir qui semble associé d’une manière inextricable à un Capital amoral et apatride (« l’industrie de la corruption », selon la formule involontaire de M. Charest …), ou un regroupement d’intérêts économiques dominants (Coalition de M. Legault, ADQ, propriétaires majeurs du Capital canadien) qui se propose de revamper cette image grimaçante du Capital en nous proposant un néolibéralisme supposément modéré.
Par ailleurs, il est temps que le Parti québécois et ses éléments éclatés se ressaisissent et s’impliquent dans une dynamique unitaire, non seulement avec Québec solidaire, mais aussi avec les organisations sociales qui représentent la population québécoise et ses espoirs : ce serait la vraie Coalition pour l’Avenir du Québec !
Il s’agit, à partir des bases politiques du PQ et de QS, d’établir un programme commun, aux niveaux politique, économique, social et culturel, - associé clairement à l’indépendance nationale, avec un pacte politique équitable et concret sur une répartition des circonscriptions entre le PQ et QS qui tienne compte des résultats électoraux antérieurs.
Dans le contexte d’un tel projet progressiste et unitaire, je serais très heureux de voter pour un candidat de QS dans une circonscription où ce parti a une base et une légitimité minimales.
Yves Claudé
(membre du PQ)