L’honneur perdu des criminels traditionalistes et autres barbares !

Tribune libre

Alors que s’ouvre le procès Shafia (meurtres présumés de quatre femmes d’une famille afghane résidant au Québec), et sans préjuger des responsabilités des personnes mises en cause, on assiste dans les médias à une utilisation irresponsable du terme « crime d’honneur », ce qui a pour effet désastreux de qualifier d’« honorables » des crimes qui sont aux antipodes de la morale, et de les cautionner involontairement dans une logique sémantique perverse. Il serait préférable d’utiliser un terme plus conforme à l’objectivité journalistique, soit celui de crime traditionnaliste-machiste pour évoquer les attentats féminicides normalisés par les sociétés patriarcales et leurs résidus contemporains.
Il est navrant de voir ce terme d’« honneur » utilisé pour qualifier paradoxalement les situations les plus déshonorantes, y compris celles où la lâcheté et la violence sans retenue se déploient dans les sphères mafieuses d’un capitalisme barbare, là où des individus en déficit radical d’humanité revendiquent l’appellation on ne peut plus frauduleuse d’« hommes d’honneur » !
On nous a déjà fait le coup de la perversion sémantique pour tenter de faire rentrer dans nos esprits la notion … et la réalité … des « accommodements raisonnables ». Refusons absolument cette stratégie d’abolition du sens, qui nous ferait admettre des circonstances « culturelles » atténuantes à des meurtres féminicides qui seraient proclamés, contre toute morale, … « honorables » !
Yves Claudé - sociologue


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 octobre 2011

    Concours de récitation de Coran pour les 8 ans et moins. Ca ne se passe pas en Arabie Saoudite, ni à Marseille.
    Ca se passe sur l'ile de Montréal en 2011.
    (regardez bien le nombre de gamines voilées. A 7 ans, le corps de la gamine doit être caché du désir du mâle..)
    http://martineau.blogue.canoe.ca/2011/10/21/de_futures_bonnes_musulmanes

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    21 octobre 2011

    Et vive le multiculturalisme!

  • Archives de Vigile Répondre

    21 octobre 2011

    Rosa Park avait refusé d'aller s'assoeir à l'arrière de l'autobus. A l'époque c'était à cause de la couleur de sa peau.
    Aujourd'hui, en plein coeur de NY, les femmes doivent aller s'assoeir aussi au fond de l'autobus. Cette fois c'est à cause de la religion.
    http://fr-ca.actualites.yahoo.com/s%C3%A9gr%C3%A9gation-hommes-femmes-bus-brooklyn-%C3%A0-new-york-132808950-20111020.html
    ..Ségrégation hommes femmes dans un bus de Brooklyn à New York
    À Brooklyn, dans les bus B110 de la communauté juive hassidique de New York, les hommes sont assis devant et les femmes derrière, pour éviter tout contact physique entre les deux sexes, interdit par leur loi religieuse.
    C'est ce qu'a expérimenté, mi-octobre, Melissa Franchy, en faisant un bout de chemin dans ce bus, sur l'invitation d'un reporter de New York World. Le journal y consacre un article
    Assise tout d'abord à l'avant du bus, elle est vite allée rejoindre l'arrière, et les autres femmes, sur ordre d'hommes à la barbe garnie, au chapeau à large bords, aux longs costumes noirs et aux rouflaquettes.
    Les interrogeant sur les raisons pour lesquelles elle devait changer de place, elle a reçu de leur part comme réponse: «Lorsque Dieu fait une loi, on ne demande pas pourquoi il a fait telle loi», selon le New York World.
    Pourtant, la loi fédérale, de l'État, comme celle de la ville interdit toute sorte de discrimination fondée sur des critères de sexe dans les transports publics.
    «Toute discrimination pour le travail, le logement ou les transports publics est interdite à New York», explique Betsy Herzog, porte-parole de la commission des droits de l'homme de la ville de New York, qui a l'intention de porter plainte.
    Ces bus appartiennent à une compagnie privée depuis 1973, sous un contrat de franchise avec la ville de New York selon un article du New York Times. Avec leurs couleurs bleue, rouge et blanche et leurs tickets spéciaux -les MetroCard ne sont pas acceptées-, ils ne ressemblent effectivement à aucuns autres de la ville.
    Mais, dans le New York World, Seth Solomonow, porte-parole du département des Transports (DOT), rappelle la loi:
    «C'est une compagnie privée, mais un service public [...] qui doit être conforme à toutes les lois en vigueur»
    Il poursuit: «Nous allons contacter la compagnie, en attendant leur réaction à propos de cet incident, en espérant qu'elle mette en place des mesures pour que de tels (...) Lire la suite sur Slate.fr