Scandale de la SIQ: Marc Bellemare n'est pas surpris

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Couillard et Charest ? Blanc bonnet et bonnet blanc !





Marc Bellemare n’est pas surpris du scandale de la SIQ étant donné l’omniprésence des collecteurs de fonds, des «demi-dieux» au sein du gouvernement Charest.


«Je n’étais pas très surpris parce que ce gouvernement était contrôlé par les collecteurs de fonds», a lancé l’ancien ministre libéral de la Justice vendredi lors d’une mêlée de presse.


M. Bellemare, qui a siégé de 2003 à 2004, dresse un parallèle entre les pressions qu’il dit avoir subies par les mêmes collecteurs de fonds pour nommer des juges. «Moi j’ai vécu à la Justice ce que ça pouvait représenter. J’ai témoigné devant la commission Bastarache, le site est toujours en ligne, vous pouvez réécouter mon témoignage qui a duré cinq jours», a-t-il soutenu.


«De savoir que ces collecteurs de fonds là ont pu jouer un rôle significatif dans d’autres orientations gouvernementales ne m’a pas surpris du tout».


Le scandale de la SIQ aurait permis à des collecteurs de fonds du PLQ, incluant Franco Fava et Charles Rondeau, d’engranger des millions de dollars grâce à des stratagèmes de prolongations de baux et de vente d'immeubles gouvernementaux durant les années 2000.


M. Bellemare croit que ce genre de situation a pu se produire dans d’autres secteurs, comme dans les transports, en santé et dans les écoles. «On peut imaginer le pire», a-t-il dit.


Quant aux collecteurs de fonds libéraux, des gens «extrêmement puissants», ils «contrôlaient le gouvernement Charest».


M. Bellemare rappelle que le registre d’accès au bureau du premier ministre dévoilé lors de la commission Bastarache a démontré que le collecteur Charles Rondeau, qui serait impliqué dans la fraude de la SIQ, a visité le bureau du PM à 20 reprises entre octobre 2003 et février 2004, le jour du conseil des ministres. «Il était dans le bureau de Chantale Landry pour procéder à des nominations», a dit M. Bellemare.


Il juge durement Philippe Couillard, qui a été «très imprudent» en acceptant dans son équipe politique «une quantité importante d’anciens élus de l’ère Charest». «M. Hamad, M. Lessard, Lise Thériault, ce sont de vieux noms. Il ne faut pas s’étonner que la population ait conservé cette perception de corruption, de malversation et de gouvernement à l’éthique douteuse», a-t-il lancé.


Créé le 14 avril 2010, la commission Bastarache a conclu qu’il n’y avait pas de preuve claire et convaincante que la nomination de juges était le résultat de l'influence des solliciteurs de fonds du Parti libéral du Québec Franco Fava et Charles Rondeau.


Elle avait tout de même accouché de 46 recommandations visant à améliorer le processus de nomination des juges.




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