Legault veut relancer les grands chantiers de la baie James

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Il se prend pour Bourassa. Il ne lui arrive pas à la cheville !





DRUMMONDVILLE |  S’il prend le pouvoir, François Legault relancera les grands chantiers hydroélectriques avec une «Baie James du 21e siècle» en partenariat avec d'autres provinces canadiennes.


Pour la première fois, le chef de la CAQ s'est dit «fier d’être Canadien» dimanche. Preuve que son parti veut développer le Québec à l'intérieur du Canada, il lancerait ce projet en partenariat avec l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et les nations autochtones.


«Je veux que le Québec devienne l’opérateur, le producteur d’énergie le plus important dans le nord-est de l’Amérique du Nord», a affirmé François Legault lors d’une conférence de presse qui clôture le congrès national de la CAQ, à Drummondville.


M. Legault veut augmenter drastiquement la capacité de production électrique du Québec et ses exportations en Ontario et aux États-Unis. «Le temps est venu de passer à une vitesse supérieure et de recommencer à nous servir d’Hydro-Québec pour nous enrichir», avait-il lancé un peu plus tôt devant ses militants.


Projet canadien


Les provinces canadiennes ne seront pas de simples clients, a insinué le chef caquiste. Elles pourront prendre un pourcentage d’action dans les projets et agir comme partenaire. «Déjà, j’en dis trop», a-t-il laissé tomber.


Il prévoit rencontrer en 2017 les dirigeants politiques de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve pour mettre en place ce plan. M. Legault souligne que l’Ontario aurait avantage à acquérir davantage d’électricité au Québec plutôt que rénover à grands frais ses centrales nucléaires. Il veut aussi utiliser les lignes de transport électriques du Nouveau-Brunswick vers le Maine.


M. Legault pourrait même rouvrir l’entente de Churchill Falls, qui empoisonne ses relations avec Terre-Neuve depuis des décennies. Ce contrat, signé dans les années 1960 et valide jusqu’en 2041, permet à Hydro-Québec d’acheter au rabais l’électricité de la centrale de Churchill Falls. En échange, le Québec pourrait prendre une participation dans le projet de Muskrat Falls, dont la construction accumule les dépassements de coût. «C’est un as qu’on a dans les mains. On voit les difficultés de Muskrat Falls à Terre-Neuve. Nous, on a une certaine expertise. Je ne veux pas en dévoiler, mais ça fait partie des analyses qu’on a faites», a-t-il noté.


Nationalisme


M. Legault va présenter en détail son plan en 2017. Il affirme avoir rencontré des experts et d’anciens dirigeants d’Hydro-Québec pour analyser les emplacements des nouveaux barrages et leur coût, ainsi que de nouvelles lignes de transport. Son plan pourrait créer des «milliers d’emplois» bien rémunérés et demanderait des dizaines de milliards en investissement.


Ce projet, qui repose sur une bonne entente avec les autres provinces canadiennes, s’inscrit dans le plan de M. Legault de démontrer que les caquistes sont des «nationalistes qui travaillent aussi à la prospérité de la nation Québécoise à l’intérieur du Canada». «Je suis fier d’être Canadien», a-t-il dit en point de presse.




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