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Rodrigue Tremblay: La régression tranquille du Québec

Une critique du péquisme institutionnel par un ancien ministre de Lévesque

« Le référendum de 1980 était une erreur ! »

M. Rodrigue Tremblay, économiste, professeur émérite de l’Université de Montréal, et ancien ministre de l'Industrie et du Commerce dans le gouvernement Lévesque de 1976 à 1979, revient sur les conséquences désastreuses du référendum de 1980 pour la nation québécoise. M. Tremblay a publié en 2018, un ouvrage qu'il présente comme son testament politique et qui a reçu le Prix Richard-Arès, remis par la Ligue d'action nationale.


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4 commentaires

  • Carole Jean Répondre

    24 juillet 2019

    Cliquez pour avoir accès aux deux sites web de l’auteur :


    http://rodriguetremblay.blogspot.com


    http://rodriguetremblay100.blogspot.com


  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    21 juillet 2019





    Le jour où René Lévesque a renoncé au droit à l'autodétermination du Québec :

     

    Suite à la défait référendaire de 1980, Lévesque (brisé et en position de faiblesse) se rend à Ottawa pour une rencontre entre les premiers ministres et P E Trudeau.

    Lévesque tient pour acquis le droit à l'autodétermination mais, voudrait le voir inscris de manière statutaire dans la prochaine Constitution. JCP)

     

    Telle que rapporté dans la biographie de Pierre Godin :

    René Lévesque L'homme brisé Pierre Godin (Boréal)

     

    « Ce droit, les québécois l'ont exercé pour la première fois au référendum, reppelle-t-il à ses homologues.Ottawa et le reste du Canada l'on reconnu, puisque le premier ministre fédéral et certains premiers ministres des provinces ont participé personnellement au processus.La communauté internationale, qui s'est vivement intéressée à la question, l'a admis aussi. Personne n'a nié au peuple québécois le droit de choisir son destin. c'est l'acquis le plus précieux du référendum. Voilà pourquoi, selon René Lévesque, la future Constitution devra reconnaître le droit du Québec à son autodétermination. (...)

     

    (...) .... Pierrre Élioth Trudeau réussit à faire bondir René Lévesque. Sa déclaration de principe omet le mot « autodétermination ». Le texte pompeux, nie carrément l'existence du peuple québécois. »  (page 37)

    ...


    (Lettre de Trudeau, Juin ou juillet 1980 : JCP)

     

    p 44 Trudeau rédige une « Lettre ouverte aux québécois » (....) son texte écrit-il, ne nie pas aucunement l'existence de la nation québécoise ni son droit à l'autodétermination. (...) « nation sociologique », dont celle du Québec. p 44

     

    (Conférence constitutionnelle du 15 septembre 1980 :JCP)

     

    p 55 (Trudeau) Il est prêt à inscrire dans la déclaration de principe de la future Constitution le caractère distinct du Québec, mais à une condition : René Lévesque doit biffer de son texte l'expression « peuple québécois » pour y substituer « société québécoise ». Pourquoi pas ? Le chef indépendantiste accepte même de rayer le mot « autodétermination ». La déclaration de principes évoquera donc la volonté d'une province de faire partie « librement » de la fédération. (p 55)

     

    Livre : René Lévesque, L'homme brisé

    Pierre Godin (Boréal)

     


    Égalité ou indépendance, Daniel Johnson. Sur le droit à l'autodétermination :


    [p.120] Le droit à l’autodétermination, pour la nation canadienne-française, est de cet ordre. C’est un patrimoine collectif que je considère comme définitivement acquis et que je ne consentirai jamais à remettre en jeu dans aucune négociation.


     




    (les lignes en gras sont de moi :JCP)

     

    ( Si Lévesque avait exigé la reconnaissance statutaire du droit du Québec à l'autodétermination par Ottawa. Il aurait eu la même réponse et les masques seraient tombés. Ce constat étant fait, il aurait pu sortir du piège référendaire qui a placé le Québec dans une faiblesse chronique depuis. Et au déclin tranquille

     

    Dans le même ouvrage, sur la naiveté des stratèges souverainistes. JCP)

     


    René Lévesque. L'Homme brisé

    Pierre Godin (Boréal)

    (extrait)

    Évelyn Dumas, sa batwoman auprès de tout ce qui parle anglais ici et ailleurs, pense qu'il n'est pas assez éveillé aux contraintes de la géopolitique et qu'il tend à considérer les questions internationales en journaliste plutôt qu'en chef d'État. (p 77)

     

    Les deux ministres les plus puissants du gouvernement,Ckaude Morin et Jacques Parizeaau, ne sont guère plus géopoliticiens que lui. « Claude Morin ne sait pas où sont les États-Unis », ironise Évelyn Dumas. Il faut lui tenir la main pour qu'il signe des accords avec les américains ou les français. La seule chose digne d'intérêt à ses yeux : l'inextricable pugilat Québec-Canada.Ce qui agace la passionnée conseillère, c'est que toute la tribu péquiste partage le même je-m'en-foutisme à l'égard de la dimension internationale de la souveraineté.  (p 78)

     







  • Carole Jean Répondre

    20 juillet 2019

    N. B. : Il y a d’autres commentaires concernant cette vidéo sur le site de Youtube :


    https://www.youtube.com/watch?v=0F1aSNm8jCw&feature=player_embedded&fbclid=IwAR18FDFa2--92yBFZB8_lpFUhfA2ZmRPBSpXmexzHhxZUD-OTz3oOWeneGM


  • Éric F. Bouchard Répondre

    20 juillet 2019

    M. Tremblay, faire la chronique de notre dénationalisation peut-être utile si cela nous amène à réfléchir aux causes du phénomène. Dans ce cas précis, se limiter aux naïvetés politiques des uns ou à la duplicité des autres, ne fait qu’éluder le problème.


    Pour expliquer les agissements des Lévesque, Trudeau, Bourassa, Mulroney ou Bouchard, qui n’étaient assurément pas des imbéciles, il faut convenir, qu’en accord avec les préceptes du néonationalisme d’après-guerre (du post-nationalisme, dirait-on aujourd’hui), ils poursuivaient l’édification d’un ordre sociétal qu’ils jugeaient supérieur et qui condamnait à terme la nation canadienne-française.


    Mais avoir raison d’une nation aussi résiliente n’était pas si simple, cela exigeait de lui faire subir 50 ans de reculs, de défaites, d’acculturations et de fausses illusions qui auront mené à la profonde « dénationalisation » que nous déplorons tous aujourd’hui.


    En conséquence, nous sommes à terre. Pour relever la tête, il ne suffira pas de continuer à croire naïvement en un autre gouvernement se disant « nationaliste » ou aux écrits de ceux qui le servent. Pour reprendre le combat -si c’est bien là ce que nous voulons- il faudra se débarrasser du cadre dénationalisant qui est le nôtre depuis 1968. Il nous faudra rejeter la québécitude.


    Seule votre génération peut apporter une caution morale à une telle chose, car elle seule se souvient d’un temps où la Caisse de dépôt, Desjardins et nos grandes écoles, d’un temps où toutes nos institutions et jusqu’à l’État du Québec, défendaient ouvertement les intérêts des Canadiens-Français. Et finalement, comme « le nerf de la guerre c’est l’argent », seule votre génération pourrait y apporter un soutien financier conséquent.


    Pour se relever, il nous faut exister à nouveau.


    Ne serait-il pas temps de se réunir pour en discuter?