On assiste actuellement à un déferlement d’interventions de politiciens et d’économistes qui nous disent qu’on doit s’attendre à travailler un plus grand nombre d’heures et plus longtemps, en repoussant l’âge de la retraite. On affirme que le vieillissement de la population et les départs à la retraite provoqueront à court terme une pénurie dramatique de travailleurs pour produire les biens et services dont on aura besoin.
Ces idées déferlent avec une rare unanimité presque sans aucune critique ou opposition dans tout le monde occidental. Au lieu de suivre le cortège comme des moutons, on pourrait analyser et remettre en question ces suggestions qu’on veut nous inculquer comme des vérités incontestables.
Premièrement, toutes ces idées ne tiennent aucunement compte de la forte augmentation de la productivité humaine, constatée depuis des décennies dans tous les domaines de production de biens et de services. De plus, ce phénomène est amplifié par l’arrivée des nouvelles technologies qui auront pour effet d’employer un nombre de plus en plus restreint d’individus pour effectuer les mêmes tâches. En toute logique, on devrait donc prévoir une diminution importante du temps de travail.
Deuxièmement, nos économistes et comptables oublient de donner une valeur au travail non rémunéré effectué par les personnes retraitées. Pourtant, ceux-ci produisent une quantité de biens et de services considérable.
Troisièmement, les impératifs écologiques ainsi que les ressources naturelles limitées de la planète devraient nous inciter a réduire, au lieu d’augmenter la production de biens matériels.
Nos gourous économiques devraient prendre en considération tous ces facteurs incontournables avant de recommander une augmentation du temps de travail. Par contre, s’ils persistent à nous proposer de tenter d’harmoniser un système de production de plus en plus automatisé du 21e siècle avec une idéologie du 19e siècle, nous devons nous attendre à des situations catastrophiques.
Simon Garneau
Québec
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
30 janvier 2010Pourquoi tout ce raffut? De la propagande? Des tests? Mais qui peut encore croire tous ces éco-nono-mistes faiseurs de miracles, bien rémunérés et à la solde du gouvernement ?
Vous avez raison M. Garneau, je ne suis pas du tout certaine, que le gouvernement aura besoin d'autant de travailleurs, compte tenu des nouvelles technologies. C'est bien ce qu'on nous a seriné depuis des décennies pourtant. Autrement, nous retournerions en arrière au temps de la hache et du tourne-vis. Ce n'est pas le gouvernement du Québec qui arrêtera le progrès. Loin s'en faut!
De manière temporaire sans doute, mais pas pour longtemps. À la première occasion, ils retourneront les « vieux » chez eux comme ils l'ont fait, il y a dix ans seulement. De plus, pensez-vous qu'un ouvrier de la construction, dont c'est le seul métier, voudra mettre sa vie et celle des autres en danger? Ce n'est pas sérieux tout cela.
Dans le moment, Frulla s'inquiète beaucoup du manque de main-d'oeuvre (je suis certaine qu'elle en rêve) et elle répète son mantra à ce sujet au moins une fois par semaine au Ex. C'est une bonne propagandiste de qui? de quoi?
À part ça, travaillera qui le veut bien. Ne sommes-nous pas en pays libre!!!!!! Le gouvernement a le nez fourré partout jusque dans notre vie personnelle. Sommes-nous en dictature? Le gouvernement s'apprête à retarder les versements de pensions de tous ordres le plus loin possible parce qu'il n'y a plus d'argent dans notre bas de laine de la Caisse de dépôt qui a été vidé par les amis du pouvoir.
Ils en ont certainement discuté à Davos , il y a longtemps... et encore hier...
Dossier à suivre...