L'ADQ s'effondre trois fois
Mario Dumont, en compagnie des candidats défaits de l'ADQ Diane Bellemare (Pointe-aux-Trembles) et Denis Mondor (Bourget). (Photo André Pichette, La Presse)
Tommy Chouinard - L’Action démocratique du Québec s’est effondrée lors des trois élections partielles d’hier. Le Parti vert et Québec solidaire l’ont même devancé dans certaines circonscriptions. La débâcle du parti de Mario Dumont occulte les victoires, prévisibles, du Parti libéral dans son bastion de Hull et du Parti québécois dans Bourget et Pointe-aux-Trembles.
Au moment de mettre sous presse, l’ADQ récoltait moins de 14% et même 10% des suffrages dans les circonscriptions montréalaises de Pointe-aux-Trembles et Bourget. En Outaouais, où le Parti libéral conserve son château fort de Hull malgré une chute de sa majorité, la débandade de l’ADQ est plus humiliante encore. Le parti était en voie de terminer au cinquième rang, derrière Québec solidaire et le Parti vert, des tiers partis qui ne sont pas représentés à l’Assemblée nationale.
Le parti de Mario Dumont perdait plus de 12 points dans chacune des circonscriptions en jeu par rapport aux élections générales du 26 mars 2007. Ce résultat confirme la chute de l’ADQ relevée par les sondeurs.
Les grosses pointures dépêchées à Montréal par l’ADQ, l’économiste Diane Bellemare et l’ancien bâtonnier du Québec Denis Mondor, ont mordu la poussière.
Dans Pointe-aux-Trembles comme dans Bourget, l’ADQ n’est pas parvenue à conserver la deuxième position qu’elle avait décrochée lors des élections générales du 26 mars 2007.
Le péquiste Maka Kotto l’a emporté dans Bourget, mais avec une majorité réduite.
Cet ancien député du Bloc québécois prend le chemin de l’Assemblée nationale puisqu’il récoltait 40,7% des voix hier soir. Le Parti libéral reprend la deuxième position perdue aux mains de l’ADQ lors des dernières élections générales. La mairesse de l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Lyn Thériault, obtenait 31,5%, un bond de 10 points par rapport au 26 mars 2007.
Surprise, le candidat du Parti vert, Scott McKay, l’ancien chef de cette formation, se glissait au troisième rang. Il était en voie d’amasser 11,4% des suffrages.
L’adéquiste Denis Mondor devait se contenter de seulement 9,5%. L’ADQ dégringole donc au quatrième rang. Québec solidaire suivait avec 4,6%.
Dans Pointe-aux-Trembles, la péquiste Nicole Léger, fidèle de longue date de Pauline Marois, a écrasé ses adversaires. Cette ancienne ministre fera un retour à l’Assemblée nationale grâce à son score de 55,6%. La libérale Mélissa Dumais, conseillère du ministère Raymond Bachand, recueillait 21,7%, un gain de trois points par rapport aux dernières élections générales. L’ADQ glisse au troisième rang. La candidate-vedette Diane Bellemare, la conseillère économique de Mario Dumont, ne faisait pas mieux que 13,5%, la moitié moins que ce que l’ADQ avait obtenu il y a un peu plus d’un an.
Dans Hull, la libérale Maryse Gaudreault, ancienne conseillère de l’ex-député Roch Cholette, récoltait 45,6% des voix, 13 points de plus que son rival péquiste. La majorité du PLQ a fondu. Lors des élections générales de 2003 et 2007, le PLQ devançait le PQ de 30 et près de 20 points respectivement.
Le péquiste Gilles Aubé, urgentologue et médecin de famille, parvenait à arracher 32,9% des voix dans une circonscription que les libéraux n’ont perdu qu’à une seule occasion, en 1976, depuis les années 50.
Le candidat de Québec solidaire, Bill Clennett, militant des droits sociaux bien connu, finit troisième, avec 9,8% des voix. Le Parti vert, représenté par Brian Gibb, devançait lui aussi l’ADQ en héritant de 7,6%.
L’adéquiste Jean-Philip Ruel, consultant en relations internationales, ne récoltait que des miettes, 3,3%. C’est 13 points de moins qu’aux élections de 2007, alors que l’ADQ avait décroché la troisième position.
Créé l’an dernier, le Parti indépendantiste, qui accuse le PQ d’avoir baissé les bras au sujet de la souveraineté, subissait son premier test électoral hier. Mais au moment de mettre sous presse, son plus haut score ne s’élevait qu’à 2,3%, dans Bourget.
Les trois élections partielles tenues hier ont été nécessaires en raison des départs de l’ancien chef du PQ André Boisclair (Pointe-aux-Trembles), de la péquiste Diane Lemieux (Bourget), et du libéral Roch Cholette (Hull).
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Dumont a raté un test crucial
Denis Lessard
La Presse
Québec
Il avait l'habitude de marquer dans les éliminatoires.
Quand la survie de l'ADQ ne tenait qu'à un fil, après la déroute des élections générales du printemps 2003, Mario Dumont a lancé toutes les ressources de son parti dans Vanier en septembre 2004. La victoire de l'ADQ avait été le signal qu'il valait mieux attendre un peu avant d'enterrer le jeune parti.
Mario Dumont a fait la même chose au printemps 2002. Tout le monde prédisait le départ du jeune chef, condamné depuis 1994 à siéger seul à l'Assemblée nationale. Dans ces tests importants encore, l'ADQ a récolté des députés, dans Saguenay d'abord, puis dans Joliette, Berthier et Vimont. Encore une fois, Dumont avait joué le tout pour le tout. L'argent, l'organisation exsangue du jeune parti; tout avait été investi dans cette bataille.
La semaine dernière, Alain Sans Cartier, chef de cabinet de Mario Dumont, a envoyé un courriel désespéré à tous les employés politiques de l'ADQ. Tout le monde était conscrit à Montréal; «vos emplois en dépendent», prévenait-il en substance. Mario Dumont y était retourné vendredi, mais a passé le week-end chez lui. «Ce que tu peux faire à deux jours du vote, cela a ses limites», a-t-il confié la semaine dernière. Visiblement tendu, nerveux, il avait déjà baissé les bras.
Mais plus que jamais les complémentaires d'hier ont valeur de test pour Mario Dumont. Dans Bourget, le parti de Mario Dumont a dégringolé de la seconde à la quatrième place. Dans Pointe-aux-Trembles, on passe d'une confortable deuxième place à une faible troisième place. Il y a un an, dans ces deux circonscriptions, les candidats adéquistes ont récolté un peu plus de 20% des voix, un appui qui a fondu de plus de 13 points de pourcentage hier.
Or, reporté sur le score de mars 2007 (31% des suffrages), un tel recul ramène l'ADQ à moins de 20% - soit exactement où le parti était après la raclée des élections générales de 2003. Les sondages CROP, comme ceux de Léger Marketing, ne disent pas autre chose depuis quelques mois déjà. Mario Dumont ne pourra plus balayer d'un revers de main des résultats aussi lourds. L'ADQ, qui a constamment grimpé de scrutin en scrutin, imploserait si des élections générales avaient lieu cette semaine.
Personne n'attendait sérieusement une victoire des adéquistes à Montréal, quoique la candidate Diane Bellemare se soit déjà assurée d'être critique en éducation si elle l'emportait. Elle retrouvera son emploi de conseillère économique de Mario Dumont.
Personne à l'ADQ ne pourra justifier la cuisante défaite par la qualité des candidats, Mme Bellemare, dans Pointe-aux-Trembles, était déjà une candidate-vedette en 2003. Denis Mondor, l'ex-bâtonnier, était une capture de choix pour Bourget.
Au lendemain des élections de mars 2007, Mario Dumont avait souligné que l'ADQ avait vaincu «jusqu'au pied des ponts» et pouvait espérer une victoire dans l'île de Montréal à la première occasion. Un an plus tard, on est bien loin du compte.
Il faut dire que Montréal, particulièrement dans l'Est, n'a jamais été un terreau fertile pour l'ADQ. En 2003, auréolé de son titre d'ancien maire, le candidat-vedette Pierre Bourque n'a pu faire mieux que 17% dans Bourget, à peine assez de voix pour obtenir le remboursement de ses dépenses électorales.
Dans Hull, la victoire de la libérale Maryse Gaudreault était prévisible. Dans ce bastion libéral depuis 50 ans, seule Jocelyne Ouellet l'avait emporté pour le PQ, en 1976 et en 1981. Mais l'état lamentable des services de santé en Outaouais a permis au péquiste, le médecin Gilles Aubé, d'offrir une prestation honorable.
Dumont a fait une sortie sur l'autoroute Notre-Dame, il a évoqué en Chambre les problèmes de congestion routière à Montréal, mais la thématique de l'ADQ n'a jamais collé dans des quartiers montréalais, où les groupes communautaires sont très présents, les enjeux sociaux quotidiens.
Nicole Léger a récupéré son fief, qui était aussi celui de son père. Avec presque 60% des suffrages exprimés, sa victoire est sans appel. Seul André Boisclair avait fait un peu mieux à la partielle d'août 2006, mais le PLQ et l'ADQ lui avaient laissé la voie libre.
L'ex-bloquiste Maka Kotto atterrit pour le PQ dans Bourget, l'ancien fief de Diane Lemieux. Mme Marois devra l'avoir à l'oeil. Il a exhorté avec insistance Gilles Duceppe à ne plus dire un traître mot d'anglais, une position extrême qu'il a promis d'expliquer par écrit.
Cette semaine, il y aura clairement une nouvelle série de changements dans la garde rapprochée de Mario Dumont. Trois conseillers du chef sont partis et ne seront pas remplacés: Joëlle Lescop, à la Santé, a succombé à un cancer il y a quelques semaines; Lise Gauthier, à l'Éducation, deviendra contractuelle. L'ancien député bloquiste Pierre Brien, envoyé en pâture aux chaînes d'informations continues hier, est devenu le bras droit du leader parlementaire, Sébastien Proulx.
Dumont modifiera aussi la répartition des tâches dans un cabinet de plus en plus fantôme. Le premier trio, Gilles Taillon (Finances), Sébastien Proulx (leader) et Eric Caire (Santé) ne sera probablement pas touché. Mais il faut prévoir un jeu de chaises musicales pour le reste des troupes.
Un peu comme Guy Carbonneau quand les Flyers de Philadelphie additionnaient les victoires, Mario Dumont cherchera la combinaison gagnante. Jusqu'à sa dernière cravate.
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Une défaite «décevante» aux yeux de Mario Dumont
Tristan Péloquin
La Presse
Mario Dumont ne se faisait pas d'illusions. Mais la défaite crève-coeur de Denis Mondor, qui s'est fait ravir la troisième place par le Parti vert dans Bourget, et celle de Diane Bellemare, arrivée troisième dans Pointe-aux-Trembles, reste à ses yeux «décevante». «La situation actuelle me fait penser à celle d'un poêle à gaz, a-t-il lancé devant une quarantaine de bénévoles réunis dans le local de campagne de M. Mondor. Il peut parfois manquer de gaz, mais le pilote reste toujours allumé. Mon mandat, pour les prochains jours, sera de ramener beaucoup de gaz sur le pilote pour rallumer la flamme du changement.»
Le chef adéquiste, qui a tout de même eu droit à de bruyants applaudissements, a entre autres évoqué les «chicanes internes» pour expliquer l'écrasement de son parti dans les trois élections complémentaires. «Les cinq dernières semaines se sont déroulées dans un contexte difficile pour l'ADQ», a-t-il reconnu, faisant référence à la grogne exprimée par des militants à l'égard du numéro deux du parti, Gilles Taillon, et au remaniement qui a été fait il y a quelques semaines. «Les résultats sont décevants, mais ils n'ont rien à voir avec le travail que les militants ont accompli, a-t-il toutefois tempéré. Dans une élection partielle, il n'y a pas de pardon; c'est toujours très difficile pour nous de créer des conditions favorables pour faire sortir le vote. Je suis de nature optimiste, mais à la vue du pointage et des sondages, on ne se faisait pas d'illusions», a poursuivi le chef adéquiste.
Au cours d'un bref discours, le candidat Denis Mondor, ex-bâtonnier du Québec, a néanmoins avoué être «surpris» par l'ampleur de sa défaite. Pour M. Dumont, le fait que le Parti vert ait connu un meilleur résultat que l'ADQ doit cependant être pris avec un grain de sel.
Dans le bar de la rue Sherbrooke où s'étaient réunis les militants péquistes, l'ambiance était tout autre.
Pauline Marois, présente pour féliciter les bénévoles, s'est dite «très heureuse» du résultat.
Maka Kotto, ex-député bloquiste de Saint-Lambert, tout aussi heureux du résultat, voit son nouveau rôle sur la scène provinciale comme celui d'un «médiateur». «C'est une campagne où il a été beaucoup question d'enjeux locaux. Dans certains cas, ce sont des enjeux qui ne sont pas de juridiction provinciale, mais je m'assurerai d'assumer un rôle de médiateur», a-t-il expliqué.
Selon lui, la défaite marquante de l'ADQ dans la circonscription de Bourget s'explique par la faiblesse du parti dans son rôle d'opposition officielle. «Sur les terrains, les gens m'ont dit qu'ils n'étaient pas satisfaits, alors ils sont revenus à la maison, la maison étant dans ce cas-ci le PQ.»
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Victoires écrasantes du PQ dans l'est de Montréal
Martin Croteau
La Presse
On se serait cru dans un match des séries éliminatoires dans les locaux du Parti québécois de Pointe-aux-Trembles, tant l'atmosphère était à la fête. Des militants scandaient le «olé, olé, olé!» victorieux, tandis que la candidate Nicole Léger voguait vers une victoire écrasante dans ce bastion péquiste.
Au terme d'une journée marquée par l'absentéisme des électeurs, la formation de Pauline Marois a facilement conservé deux de ses plus fidèles circonscriptions montréalaises. Mme Léger a été déclarée gagnante à 21h, à peine une heure après la fermeture des bureaux de vote. Elle a récolté 56% des voix. De son côté, Maka Kotto n'a eu aucun mal à distancer ses adversaires dans Bourget, avec une majorité de 1400 votes.
«Dans une élection partielle, tout pouvait être possible, a déclaré Mme Léger devant des dizaines de militants en liesse. Mais ce qui devient exceptionnel, c'est votre loyauté. Une forteresse existe parce qu'elle est entretenue, forte et convaincue.»
À Pointe-aux-Trembles, seulement 18% des électeurs avaient voté en fin d'après-midi. Cela n'a pas empêché Mme Léger de récolter presque trois fois plus de votes que sa plus proche poursuivante, la libérale Mélissa Dumais. L'ADQ, représentée par l'économiste Diane Bellemare, a terminé troisième avec 14% des voix.
Marois prête à en découdre
Fouettée par ces résultats, la chef péquiste Pauline Marois s'est dite prête à en découdre avec les libéraux et les adéquistes dans une élection générale.
«Nous sommes préparés à y aller, a-t-elle affirmé. Il serait important qu'on puisse permettre aux Québécois de faire un choix pour avancer, et non pour stagner comme c'est le cas maintenant.»
Depuis sa création, en 1988, la circonscription de Pointe-aux-Trembles a toujours voté en faveur du PQ. Nicole Léger avait d'abord succédé à Michel Bourdon lors des élections partielles de 1996. Dix ans plus tard, cette proche de Pauline Marois avait démissionné de son poste lorsque André Boisclair a été élu à la tête du parti. Celui-ci a alors occupé son siège à l'Assemblée nationale jusqu'à son départ de la vie politique, l'an dernier.
Dans ces circonstances, la libérale Mélissa Dumais s'est dit fort satisfaite d'avoir récolté 22% des suffrages. Aux dernières élections générales, en 2007, le PLQ avait terminé troisième.
«On est surtout très heureux d'avoir repris la deuxième place», a indiqué la candidate.
Une candidate connue
Des électeurs rencontrés à leur sortie des urnes prédisaient déjà la victoire de Mme Léger, qui jouit d'une grande notoriété.
«Ça fait des années que c'est la même personne, et avant elle, c'était son père Marcel», a confié Danielle Roy, qui a toujours voté en faveur du PQ.
Dans le quartier général du PQ, rue Sherbrooke, une centaine de bénévoles ont passé la journée à inciter des électeurs potentiels à se rendre aux urnes. Des chauffeurs ont sillonné la circonscription pour offrir du transport aux électeurs qui en avaient besoin. Au total, le parti a utilisé six centres d'appels pour «faire sortir le vote».
En comparaison, l'ADQ avait rassemblé une quarantaine de bénévoles dans les locaux de la candidate Diane Bellemare. Pendant ce temps, une centaine de volontaires ont fait du porte-à-porte en faveur de la candidate libérale Mélissa Dumais.
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Maryse Gaudreault sans surprise
(Étienne Ranger, LeDroit)
Patrick Duquette LeDroit - Maryse Gaudreault a poursuivi un demi-siècle de domination libérale en remportant par plus de 11 points l’élection complémentaire dans Hull, hier.
Elle a devancé par 1855 voix son rival Gilles Aubé du Parti québécois. Médecin respecté, M. Aubé a été de toutes les tribunes au cours de cette campagne dominée par les débats sur la santé.
Mme Gaudreault, 48 ans, succède à son ancien patron, le député libéral Roch Cholette. Il a démissionné de son siège à l’Assemblée nationale, le 9 avril dernier, en invoquant des raisons familiales.
L’ancienne conseillère politique de M. Cholette a célébré son triomphe en compagnie du premier ministre et chef libéral Jean Charest dans un restaurant de sa circonscription.
Réunis en grand nombre, militants et députés ont applaudi à tout rompre à l’arrivée de la gagnante au restaurant Saint-Éloi vers 21 h 30.
« Maryse, Maryse, Maryse », ont-ils crié, en brandissant des pancartes de la candidate.
Le caucus libéral de l’Outaouais compte désormais une majorité de femmes : trois députées et deux députés.
Un fait que n’a pas manqué de souligner le premier ministre Jean Charest descendu exprès de Montréal pour la consécration.
« La région, jusqu’à ce soir avait une majorité d’hommes dans son équipe. Dorénavant, elle sera représentée par une majorité de femmes », a noté Jean Charest.
« Roch a vu en moi, il y a huit ans, cette graine de politicienne. Il a été un terreau très fertile. Je me considère comme très épanouie ce soir et c’est grâce à toi Roch. »
Maryse Gaudreault
Tous les députés du caucus de l’Outaouais était d’ailleurs là pour acclamer la nouvelle venue hier soir. Le ministre responsable de l’Outaouais, Benoît Pelletier, de même que les députés Norm MacMillan, Stéphanie Vallée et Charlotte Lécuyer.
« Je contribuerais à ce caucus à de nombreux point de vue : celui d’une femme d’action, d’une mère et d’une passionnée de politique », a dit Mme Gaudreault.
Dans son discours, elle a rendu hommage à son prédécesseur. Elle a parlé de Roch Cholette comme d’une « source d’inspiration », au cours des huit dernières années à l’épauler comme attachée de presse.
« Roch a vu en moi, il y a huit ans, cette graine de politicienne. Il a été un terreau très fertile. Je me considère comme très épanouie ce soir et c’est grâce à toi Roch. »
« Je suis très heureux, je pense que c’est un excellent choix pour le comté », a dit Roch Cholette, qui ne regrette pas son départ de la politique pour un emploi de lobbyiste à Ottawa.
La victoire de Mme Gaudrealt a été plus courte que ne le laissait présager un sondage donnant près de 20 points d’avance à la candidate libérale, la semaine dernière.
Le scrutin d’hier a été marqué par la déconfiture du candidat de l’Action démocratique du Québec. Jean-Philip Ruel n’a récolté que des miettes, terminant cinquième avec 3,2 % des suffrages. Le pire score de l’histoire pour l’ADQ dans Hull.
Il a été devancé par Bill Clennett de Québec Solidaire (9,7 %), Brian Gibb du Parti Vert (7,2 %). À sa première apparition électorale, le Parti indépendantiste, représenté par Jean-Roch Villemaire, a récolté 0,67 % des voix.
Outre les militants libéraux, quatre députés fédéraux conservateurs ont assisté au triomphe de Maryse Gaudreault, dont le ministre des Transports et député de Pontiac, Lawrence Cannon.
L’élection complémentaire de Hull s’est déroulée dans une relative indifférence. À peine 34,25 % des 48 335 électeurs inscrits sont allés voter.
Deux autres élections complémentaires se tenaient hier au Québec. Le Parti québécois a conservé ses bastions de Pointe-aux-Trembles et Bourget avec les élections de Nicole Léger et Maka Kotto.
La circonscription de Hull est un bastion libéral depuis le milieu des années 1950. Les libéraux n’ont perdu le comté qu’une fois. En 1976, la péquiste Jocelyne Ouellette l’a emporté par deux voix sur le libéral Oswald Parent.
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