Un politicien qui fait de l'éducation populaire

Rencontre et discussion avec PKP

Les Patriotes, Durham, Power, il en parle lui !

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Un rassembleur

Le 17 janvier dernier, PKP était de passage à Rivière-du-Loup dans le cadre de sa tournée de l'est du Québec. Tous les membres du parti, ainsi que leurs amis, furent conviés à cette rencontre avec le plus populaire des candidats à la chefferie du Parti Québécois. Je ne pouvais manquer cela.

La rencontre était un 6 à 8, mon ami Guy Cardinal et moi arrivons vers 17h15 dans la salle Bas-Saint-Laurent de l’Hôtel Universel. Des journalistes et photographes étaient déjà sur place, nous nous inscrivons à l'entrée et prenons place dans la salle qui est encore presque vide. Vers 17h30 PKP arrive avec son garde du corps » et rencontre quelques journalistes sur place. La salle se remplit en quelques dizaines de minutes et plus de 125 personnes foulaient finalement l'endroit vers 18h00. L'organisateur, membre de l’exécutif du PQ de la région, avec qui j'avais discuté quelques jours auparavant, m'avait confié qu'il attendait environ de 75 à 80 personnes. Il m'avait aussi dit que lors du passage de J-F Lisée à Rivière-du-Loup, seulement une quinzaine de personnes s'étaient présentées et que monsieur Lisée avait seulement tenté de vendre un de ses livres...

Pour revenir à PKP, son discours, durant la première heure, a pris un certain temps à séduire et à faire lever l'auditoire. Honnêtement, les premières minutes m'ont laissé quelque peu perplexe. PKP semblait un peu «lunatique», je ne m'attendais pas à ce style de personnage. Mais après 7 ou 8 minutes, tout est rentré dans l'ordre et je dirais même qu'il m'a agréablement très surpris. Son style, sa connexion avec le public, sa façon de s'exprimer, de passer son message (presque naïvement), est unique. Ce n'est pas le charisme de René Lévesque, ce ne sont pas les discours à la Parizeau, mais un style unique à lui, simple et proche de son auditoire. Plus on l'écoute, plus on en veut. Et sa façon de communiquer, très posée par moments, sublime et intense en d'autres temps, est, selon moi, du jamais vu. On aurait presque dit qu'on écoutait un ami de longue date s'exprimer. Sa simplicité a vite séduit tout le monde. De plus, le contenu de son discours est, pour ainsi dire, surprenant. Pour une fois j'avais l'impression qu'un homme honnête, sans retenue, sans contrainte, me parlait.

De toute ma vie j'ai rarement vu, pour ne pas dire jamais, un politicien, aspirant chef de parti, faire de l'éducation populaire à son auditoire. À Rivière-du-Loup, PKP ne s'est pas gêné pour parler des Patriotes de 1837-38, et nous rappeler leurs combats. Il m'a davantage surpris quand il a demandé à l'auditoire si quelqu'un connaissait John George Lambton, il a vite spécifié que c'était Lord Durham, celui qui a mis sur pied un plan diabolique pour tenter de nous assimiler. Il a aussi parlé de Power Corp et de la Caisse de dépôt->https://www.lacaisse.com/fr/entente/faits-saillants], soulignant la traîtrise d'[Henri-Paul Rousseau, que ce dernier, une fois les dégâts faits à la CDPQ, a traversé la rue pour se joindre au clan Desmarais et travailler pour Power corp... Je jubilais! Il a au moins mentionné à cinq reprises que sa priorité, que l'important pour les Québécois, était de faire du Québec un pays.

De plus, lorsque je lui ai posé la question publiquement, à savoir quel était son plan de match pour notre projet de pays, il a spécifié sans hésitation qu'il était déterminé, qu'il avait une «colonne» et qu'il prouverait aux Québécois que le Québec a tout ce qu'Il faut pour devenir un pays. Puis il a ajouté que nous devons respect et honneur à ceux qui nous ont précédés et qu'il fallait continuer et réaliser cette libération. Il m'a subjugué. Enfin un politicien différent, qui prend le temps de parler de nos racines, de notre spécificité, du caractère unique de notre histoire, de ce qu'ont vécu nos ancêtres et du combat que nous devons terminer.

Il a aussi spécifié qu'il avait longtemps réfléchi avant de se lancer dans cette aventure, qu'il était conscient des privations que cela imposait, qu'il aurait pu se passer de cela. Mais il a spécifié que sa rencontre avec le Grand Jacques l'avait convaincu qu'il pouvait faire quelque chose d'important pour le Québec. Il a aussi raconté, en riant, certaines anecdotes, dont celle-ci: avant d'entrer en politique il venait à Rivière-du-Loup en jet et que maintenant il devait venir en auto... Il a aussi souvent nommé son père, son mentor. Il a aussi parlé, en riant, de son «petit» passé marxiste-léniniste.

Bref, pour avoir discuté avec lui après la rencontre, je peux dire que sa simplicité, son approche facile, sa façon d'être, son discours du style «gars de la rue» [ex: «j'ai une colonne»] sont pour lui des atouts. PKP est fort probablement l'homme que les fédéralistes ne veulent pas voir à la tête du PQ. Il est l'homme qui n'a rien à perdre, qui dit simplement et candidement les vraies choses, comme un bon ami nous parlerait en tête à tête. Il saura, j'en suis certain, rassembler les indépendantistes sous une même bannière. Je reste positif, le meilleur reste à venir...


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22 commentaires

  • Michel J. Dion Répondre

    23 janvier 2015

    ______________________________________________________________
    Il faut se rappeler que la défaite cuisante du Parti québécois en avril dernier, a été attribué, selon plusieurs analystes, à la "rigidité" de la Charte. Donc il est plus facile de comprendre que PKP, et que même Bernard Drainville, parlent aujourd'hui de certains compromis. Rappelons-nous aussi qu'à l'époque, Drainville avait mentionné clairement qu'il était ouvert à la négociation:
    «Je réitère que si les travaux de la commission parlementaire s'étaient rendus jusqu'à la fin, je me serais assis avec la CAQ et on aurait trouvé une entente. On se serait entendus sur une charte de compromis». - B. Drainville
    Source: voir ici
    D'autre part, il ne faut pas oublier que le tout sera à nouveau débattu en temps et lieu, et que tous, nous pourrions être agréablement surpris du projet final. De plus en plus de Québécois réalisent, avec ce qui se passe à l'international, qu'un tel projet est impératif pour le Québec... Et cela n'ira pas en s'améliorant.
    Voir aussi: La perception des immigrants d'un Québécois sur six a changé négativement depuis les attentats de Paris

  • François Ricard Répondre

    22 janvier 2015

    Dans sa nouvelle mouture, M. Drainville et le PQ semblent1291 vouloir faire des compromis qui s'apparentent à des compromissions discriminatoires.
    Tous les citoyens sont égaux devant la loi. Ou devraient l'être dans un état de droit.
    Alors une loi sur la laicité doit s’appliquer également pour tous les fonctionnaires.
    Il semble que l’on veut interdire les signes religieux aux enseignants du primaire et du secondaire mais pas aux enseignants du CEGEP et des universités; l’interdire aux fonctionnaires provinciaux mais pas aux fonctionnaires municipaux. Pareille approche pourrait conduire à exempter de la loi sur la laïcité le milieu le plus pluraliste et le plus populeux au Québec, soit la ville de Montréal. Et dans les deux cas, nous avons des citoyens soumis à la loi et d'autres exemptés de cette loi.
    L'idée d'un droit acquis pour les employés affichant déjà leur croyance religieuse de façon ostentatoire est aussi à rejeter. Les porteurs et porteuses de signes religieux ostentatoires disent agir par choix.Nul n’est en mesure de vraiment prouver qu’un tel geste leur est formellement exiger par leur religion.L'État n'a pas à les déresponsabiliser de leur choix.

  • Jean Gilles Répondre

    21 janvier 2015

    Je pense que, de plus en plus, PKP va devoir se positionner. Et que, de plus en plus, il devra être bien conseillé.....De plus en plus, il va marcher sur des oeufs!

  • Michel J. Dion Répondre

    21 janvier 2015


    ---------------------------------------------------------------------------------------------
    Pour nuancer les propos de PKP sur sa position sur la laïcité, voilà ce qu'il a dit :
    Le candidat à la direction du Parti québécois Pierre Karl Péladeau s'est montré favorable, mercredi, avec une interdiction du port des symboles religieux aux fonctionnaires en position d'autorité ainsi qu'aux enseignants.
    M. Péladeau a présenté succinctement sa position avant d'aller rejoindre ses collègues députés réunis en caucus en prévision de la prochaine rentrée parlementaire.
    Dans un bref échange avec les journalistes, M. Péladeau a affirmé qu'il appuie une recommandation du rapport de la commission Bouchard-Taylor concernant les fonctionnaires en position d'autorité.
    Le député de Saint-Jérôme a expliqué qu'il est d'accord avec l'interdiction du port de symboles religieux aux magistrats, procureurs de la Couronne, policiers, gardiens de prison, ainsi qu'aux président et vice-président de l'Assemblée nationale du Québec.
    M. Péladeau a cependant ajouté que les enseignants devraient également être soumis à cette interdiction.
    Constatant qu'un nouveau sondage montrant qu'une majorité de Québécois seraient favorables à l'adoption d'une charte de la laïcité, M. Péladeau a affirmé que le premier ministre Philippe Couillard essaie d'éviter le débat.
    « Il semble que le gouvernement libéral de M. Couillard ne considère pas que cette question est importante, il botte en touche, a-t-il dit. Je pense que les Québécois sont clairs à l'effet qu'effectivement une pièce législative est importante. »
    Laissant la porte ouverte au résultat qui pourrait émerger d'un débat parlementaire sur un éventuel projet de loi, M. Péladeau a cependant exprimé son appui à la suggestion de Bouchard-Taylor.
    « Moi, personnellement, je suis d'accord avec ça, a-t-il dit. [...] Tout le détail, je ne peux pas vous dire, mais effectivement, tout ce qui est en autorité serait quelque chose d'important. »
    M. Péladeau n'a pas voulu dire avec quels éléments du projet de loi 60 du Parti québécois, qui proposait d'interdire les symboles religieux à l'ensemble des fonctionnaires, il était d'accord, mais il a précisé l'importance d'inclure les enseignants.
    « J'ai une opinion là-dessus, je pense que ça ne devrait pas avoir lieu, mais encore là ça va être une question qui va être débattue », a-t-il dit.
    Source: cliquez ici

  • Stéphane Sauvé Répondre

    21 janvier 2015

    "L’indentitaire québecois ne sera plus juste une question de qui écris des textes sans fautes, ou de qui pète plus haut que l’trou dans une émission de variété ou de quel sociologue peu mieux décrire l’identité québecoise. Ça va être une question de gestion de territoire ; de valeurs. Pas juste des valeurs sociales, mais des valeurs matérielles. Comment nous consommons et comment nous concevons notre place dans l’univers. C’est ce mode de vie qui reste à préciser à décrire et à instaurer. "
    Antoine Consantino

  • François Ricard Répondre

    21 janvier 2015

    On apprend ce mercredi matin que PKP favorise l'approche Bouchard-Taylor.
    Je pense que PKP va à l'encontre de la majorité des membres du PQ.
    L'approche Bouchard-Taylor fait appel à l'inclusion de QS plutôt qu'à l'intégration des immigrants. Cette approche fut vivement rejetée par le PQ.
    Son approche est-elle inspirée par des conviction profondes ou est-elle une façon de se distinguer de Drainville?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2015

    Le plan de route seul lui doit l'avoir.
    En fait Jacques Binette a souligné de très bonnes iddées comme bloquer la construction du pipeline, c'est ce que j'appellerais la rentrée en Guerre du Quebec vers l'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2015

    J'aimé lire l'article ca constraste avec Le poing en l'air. on dirait qu'il s'ajuste.
    mais j'aimerais nuancer l'article de façon moins idyllique.
    Décodons PKP
    -PKP semblait un peu « lunatique »
    Il prendre 10 minutes pour saisir son auditoire.
    -"Il a aussi raconté, en riant, certaines anecdotes, dont celle-ci : avant d’entrer en politique il venait à Rivière-du-Loup en jet et que maintenant il devait venir en auto".
    Ca voulait dire j'ai du cash.
    -"son discours du style « gars de la rue "
    S'exprime de façon simple pour que tout le monde comprend ( il est en région, vient du haut pavé de la grande ville et fréquente le quebec inc.
    -"Comme un bon ami nous parlerait en tête à tête"
    Son parti ou 8 millions de personnes ca ne ce gèrera pas ami-ami.
    Je conclu, la tête du PQ est dans sa poche, il l'aura.
    Certains soulignent qu'il a fait des guerres (lock-out).
    Il blâme Power Corp mais ne parle pas des solutions ? Tôt ou tard il devra se faire à l'iddée de comment il gagnera sa guerre.
    J'ai remarqué qu'il avait commencer à soutenir la culture, les arts l'éducation par des dons bien avant la politique. Il sait se bâtir des appuis mais tôt ou tard
    Il devra choisir et faire la Guerre si il veut plus que la tête d'un parti.
    Si il met à profit son argent, Quebecor, le pouvoir de son Empire et toute la Machine avec lui, Posez lui la question: êtes vous prêt à rentrer en Guerre ?
    PKP doit être radical et prendre des décisions radicales. Sinon ce sera un autre Charest.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2015

    Bravo M" David pour vos commentaires . Moi j'était un LIBÉRAL diède mais depuis,Je suit M" Péladeau sur son site j'en viens a me dire, voila ce que je cherche , oui les commentaires de M. Péladeau son juste et plein de sens et en plus il est vraiment un leader .
    Donc , je me libère de libéral que j'étais , je prend ma carte du PQ.
    Voila .«»

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2015

    Merci M. Dion pour votre excellent texte.
    Hier soir François St-Louis à RadioInfocité, parlait de la rencontre de PKP avec avec les travailleurs de la fonderie Mueller à St-Jérôme
    Voici l'extrait:
    Pierre Karl Péladeau veut garder la fonderie à Saint-Jérôme
    https://www.youtube.com/watch?v=KmcE3eeYq_g
    Sur la photo ci dessous(capture d'écran)il a encore le poing dans les airs.Les médias vont capoter...

  • Marcel Haché Répondre

    20 janvier 2015

    Tous les indépendantistes savent que P.K.P. est indépendantiste. Faudra bien un jour cesser de faire subir à tous les candidats qui veulent diriger le navire amiral le test du parfait indépendantiste. Ceci étant, c’est MAINTENANT, pas dans deux ans ni un an, maintenant, que P.K.P. peut prendre son envol auprès de l’Électorat.
    L’électorat attend de ceux qui s’opposent à la gang à Couillard qu’ils disent ce qu’ils ont à dire à propos de cette gouvernance des rouges. Autrement, si personne au P.Q. n’attaque le West Island de front, l’Électorat se dira qu’une fois encore le P.Q. est enferré avec ses histoires de souveraineté et de référendum.
    Si, dans un an ou dans deux ans, P.K.P. s’en venait jaser d’indépendance, y a-t-il quelqu’un maintenant pour croire sérieusement que l’Électorat ne s’y attendra pas ?
    L’Électorat sait déjà tout autant que les indépendantistes que P.K.P. est indépendantiste. Cela était d’ailleurs parfaitement connu lors de l’élection du 7 Avril dernier. C’est d’autre chose que l’électorat s’attendra la prochaine fois…
    P.K.P. pourra bien vouloir lancer le navire amiral dans une direction, si l’Électorat ne suit pas davantage que lors de cet historique 7 Avril, la Destination sera encore hors de portée.
    Rien ne ferait plus plaisir aux tdc du West Island que P.K.P. lance le P.Q. dans une campagne de type référendaire.

  • Michel J. Dion Répondre

    20 janvier 2015

    Dans son allocution, PKP a aussi spécifié que la voie maritime du Saint-Laurent nous appartenait, et qu'elle ne devait plus servir de passage «gratuit» pour des intérêts autres que ceux du Québec. Il a aussi dit qu'on n'avait pas le droit de nous imposer un pipeline sur notre territoire sans notre accord. Il a fait le parallèle entre le fait que le Québec, sous les commandes d'Ottawa, doit laisser passer gratuitement les bateaux, ou un pipeline à risque, sans pouvoir dire un mot, mais que pour le pont Champlain, Ottawa nous «forcera» à payer un passage... pour circuler chez nous. Vivement un Québec indépendant !

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2015

    J'espère que M. Pierre Karl Péladeau a l'intention de faire l'indépendance du Québec dès l'accession du PQ au pouvoir. Peut-être qu'il attend d'avoir en main une comptabilisation, une argumentation et une documentation aussi étoffée que celle de l'Écosse avant de se prononcer plus clairement sur son échéancier et sur le processus pour rendre effective l'indépendance.
    Si tel est le cas, il faudra, dès son accession comme chef du parti, doter le PQ d'une documentation officielle très détaillée démontrant ce qu'il en coûte de demeurer au sein du Canada et présentant les nombreux avantages de devenir un pays. En pratique cela pourrait exiger de 12 à 18 mois ce qui nous amènerait à la fin de 2016. Il restera alors moins de deux ans avant l'élection pour convaincre le plus grand nombre de québécois des bienfaits et de l'urgence d'être indépendant. N'oublions pas que certains fédéralistes travaillent à rendre impossible l'indépendance notamment par une immigration massive de gens plus difficile à convaincre.
    Par ailleurs, ces deux ans ne seront pas de trop pour M. Péladeau afin d'exorciser la peur vis-à-vis le référendum. S'il ne prend pas les devants, des gens des partis opposés reviendront à la charge sur le sujet comme dans la dernière élection et alors le cafouillage, les hésitations, les peurs prendront toute la place. Et à mon avis ce ne sera pas en promettant qu'il n'y aura pas de référendum dans le premier mandat que cela disparaîtra; les opposants pourraient alors entretenir l'idée qu'un gouvernement souverainiste préparant dans un premier mandat la souveraineté nuirait à l'économie du Québec.

  • Michel J. Dion Répondre

    19 janvier 2015

    À Gilles J.
    Quand vous dites :
    Comment fera-t-il pour concilier la social démocratie du PQ avec son vécu chez Québecor ?
    Il ne faut pas oublier que PKP a grandi dans un milieu familial souverainiste, son père ne s'est jamais caché de ses convictions indépendantistes. Ce dernier a aidé et a collaboré avec René Lévesque. Pierre-Karl Péladeau n'avait pas besoin d'aller en politique, et de plus, bien d'autres partis auraient aimé l'avoir dans leurs rangs. la CAQ, qui est beaucoup de droite, l'a fortement courtisé et le voyait dans sa soupe. Mais PKP a préféré une route sinueuse et pleine d’embûches en venant au PQ, alors qu'il aurait pu emprunter une voie large et spacieuse avec d'autres partis. Son choix est simple, honneur et respect à nos prédécesseurs et faire du Québec un pays.
    Suite à ce choix, il y aura toujours des «prophètes de malheur» sur son chemin, des jaloux, des rancuniers, et des soi-disant bien pensants. Mais il a la couenne dure, il aime les défis, et ce n'est pas un homme qui vire de bord au premier bâton dans les roues. Au contraire, je crois qu'il aime se battre, qu'il est à l'aise dans la turbulence, et que pour lui, les épreuves sont source de motivation.
    Pour le côté éthique face à ses intérêts d'affaires, je n'ai aucune crainte. Déjà, il a fait ce qu'il fallait faire, et bien d'autres cas, ailleurs, sont «pires» que le sien. Si nécessaire, il reste encore bien des avenues et des recours.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 janvier 2015

    De faire du Québec un pays, on le sait, il n'y renoncera pas.
    Plus difficile sera d'en convaincre une majorité de Québécois indolents.
    Ne pas brûler ses munitions en public, c'est plus brillant que tous ses prédécesseurs.
    Piquer la curiosité générale, c'est déjà ce qu'il réussit très bien.
    C'est dans l'immédiat de l'élection qu'il pourra convaincre de la richesse immanente de ce territoire qui nous échappe encore.
    Quand cet effet surviendra massivement, l'ennemi n'aura plus de prise sur lui ni sur le peuple Québécois réveillé.
    On croirait rêver: le domaine des possibles! Enfin le passeport, et pas celui de Charest!

  • Chrystian Lauzon Répondre

    19 janvier 2015

    Merci M. Dion! Je vous découvre un sens du reportage d’un naturel saisissant. Le réalisme et l’authenticité que y reflétez nous fait voir la présence d’être de PKP. Sa prestation à l’Université de Montréal, lors de son annonce publique de candidature à la tête du PQ, visionnée en vidéo seulement, et l’impression qu’elle m’avait faite, correspond exactement à la description que vous donnez de ce politique, dont la marque est déjà notoire pour élever le sentiment national à maturité de séparation.
    Les médias officiels, toujours au service des pouvoirs obscurantistes, hélas, ne rendent pas ce réalisme à sa juste valeur de ce que nous sommes vraiment, puisqu’il nous sort du flottement artificiel qui étouffe le droit et la parole du peuple. Vous l’avez fait, M. Dion, bravo! Et PKP devrait s’y reconnaître.
    Que cette pédagogie de libération se poursuive sur tous les plans d’un argumentaire justifiant sans détour le sens concret, logique, enrichissant de Notre indépendance, voilà ce que j’espère de la part de ce Louis Cyr, qui relève notre poids national aux yeux de la planète et des Québécois-es. Ce sont ces yeux du monde, du droit international et de ses institutions défensives, pas que l’œil médiatique suiveur d’ici comme d’ailleurs, qui agace les prédateurs d’être à l’attention d’un Pierre Karl Péladeau, car il est en mesure de rassembler le milieu des affaires au centre d’un redressement, enfin radical et final, du Québec en État-nation de fait.
    M. Péladeau, acérez bien vos flèches pour qu’elles volent haut et enfoncent par la force des faits géopolitiques, économiques et culturels, l’Indépendance dans une terre à prendre sans délai officiellement : que vos flèches argumentaires nous portent incontournablement à l’évidence du Pays.
    Montrez-nous clairement, preuves à l'appui, nos richesses bafouées et détournées et grandissez notre assurance de pouvoir les reprendre toutes en les apprenant par Cœur, sur le bout de nos doigts en sachant les compter ces valeurs, sur soi, en soi et par soi, et de nos pas savoir nous saisir d'un seul bloc pour avancer qu’en avant de Nous, plus jamais derrière les "autres", avancer de nous-mêmes, par nous-mêmes, enfin.
    Que votre colonne nous dévoile notre valeur profonde, vertèbre par vertèbre, et que les médias s’écrasent devant notre réel pris de face, non plus à revers.
    De votre colonne doit ressortir avec précisions et détails notre immense stature de Nation française, un Québec tendu vers le meilleur de notre avenir.

  • Jean Gilles Répondre

    19 janvier 2015

    J'ai embarqué dans le sillage PKP. En raison de sa position claire et nette sur l'indépendance.
    Mais il a de gros défis à relever. Il devra se positionner sur plusieurs dossiers, notamment celui de la laicité. Comment fera-t-il pour concilier la social démocratie du PQ avec son vécu chez Québecor?
    " Je ne suis pas sûr qu’il appréciera Lockout au Journal de Montréal. Enjeux d’un conflit de travail, un ouvrage, aussi chez M éditeur, dans lequel deux anciens journalistes de ce quotidien exposeront « les méthodes » du magnat de la presse."
    http://www.ledevoir.com/culture/livres/429038/essais-quebecois-des-lumieres-dans-l-austerite
    Et, aussi, la question éthique en raison de ses intérêts d'affaires?

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2015

    Je suis très contente de lire l'article et qu'il est fait lever la salle.... C'est extra !!!!!
    J'aurais aimer être là mais je ne pouvais pas !
    Enfin qq'un qui nous redonne de l'espoir !
    Wow!
    Estelle Pelletier

  • Michel J. Dion Répondre

    19 janvier 2015

    Réponse à Jaques B.
    Après avoir posé la question, à savoir quel était son plan de match pour notre projet de pays, effectivement il n'a pas donné d'échéancier ou de processus clair à appliquer. Cependant, pour en avoir reparlé ensuite avec lui, à la fin du 6 à 8, il a précisé qu'il ne pouvait donner d'échéancier, car nos adversaires se serviraient de ces réponses pour faire de la petite politique et tenter de nuire au projet (ce sont mes termes).
    Mais je le répète, il a précisé qu'il avait une colonne, qu'il était en politique spécifiquement pour cette raison, et que rien ne l'arrêterait. Il a aussi précisé qu'il mettait à terme tous ces projets. Moi, pour avoir discuté avec lui, yeux dans les yeux, il m'a convaincu, et je suis certain qu'il ne décevra personne.

  • Serge Jean Répondre

    19 janvier 2015

    Excellent!
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2015

    Vous avez posé la bonne question. Je vous cite:"De plus, lorsque je lui ai posé la question publiquement, à savoir quel était son plan de match pour notre projet de pays, il a spécifié sans hésitation qu’il était déterminé, qu’il avait une « colonne » et qu’il prouverait aux Québécois que le Québec a tout ce qu’Il faut pour devenir un pays."
    La réponse est plutôt évasive, vous en conviendrez. J'aurais aimé qu'Il réponde quelque chose comme: "Nous ferons l'Indépendance le plus rapidement possible, dans un premier mandat serait le mieux!" ou encore." Je ne veux pas être élu pour gouverner la province; dès mon élection, notre plan pour y arriver se mettra en marche." Pas de promesse de référendum, pas de gestion provinciale, un plan d'action: exemple: se retirer du Conseil de la fédération; se rendre à une conférence internationale en Afrique et proclamer que le Québec deviendra un pays; proposer que tous les impôts doivent être remis au Québec, empêcher la réalisation du pipe-line canadian sans autorisation officielle du Québec.
    SVP, un plan pour avancer vers l'Indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2015

    bon texte Michel