Espoirs similaires entre

Québécois et Écossais

L'Écosse, longtemps alliée de la France contre l'Angleterre

Tribune libre

Résumé de Wikipédia sur Internet :
L’indépendantisme écossais est une idéologie politique qui soutient l'idée que l'Écosse doit faire sécession du Royaume-Uni et redevienne l'État souverain et indépendant qu'elle était avant 1707.
Les revendications indépendantistes se fondent sur l’idée que l’Écosse, possédant une culture vigoureuse qui lui est propre, des systèmes bancaire, juridique et éducatif distincts de ceux de l’Angleterre, devrait à terme faire sécession du Royaume-Uni et recouvrer le statut indépendant dont elle jouissait avant 1707.
Le mouvement indépendantiste est très hétérogène, allant de ceux qui souhaitent une série de transitions vers l'indépendance avec un transfert progressif des pouvoirs, à ceux qui désirent accéder directement au statut d’État souverain.
Un parlement écossais a vu le jour en 1999. Il détient une partie des pouvoirs législatifs qui relevaient auparavant du Parlement Britannique. Parallèlement à l'établissement d'un pouvoir législatif (Holyrood), la mise en place d'un exécutif écossais a permis au gouvernement de Whitehall le transfert d'un certain nombre de compétences et de responsabilités administratives.
Les partisans de l’indépendance continuent à penser que ce Parlement et cet exécutif ne sont qu'une étape intermédiaire dans un processus qui doit mener à terme l'Écosse au statut d'État-nation indépendant.
Le mouvement indépendantiste recouvre tout une diversité de courants politiques.
S'il comporte un grand nombre de républicains militants, ce n’est pas l'objectif politique que met en avant le Parti national écossais (SNP). Celui-ci se présente comme une institution qui ratisse large et fait passer les conflits idéologiques derrière cet objectif prioritaire qu'est l’indépendance.
La représentation proportionnelle a permis l'élection de députés appartenant à de petits partis qui ne partagent pas les mêmes points de vue politiques, mais qui ont en commun de souhaiter l’indépendance de l'Écosse. Depuis les élections de 2007, les nationalistes sont à la tête de l'exécutif écossais, dirigé par Alex Salmond. Ils ont promis qu'ils organiseraient un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse en 2010.
Les partisans de l’indépendance de l’Écosse sont toujours divisés face au mouvement autonomiste. Celui-ci compte nombre de défenseurs de l'union qui souhaitent une délégation des pouvoirs dans le cadre du Royaume-Uni. D'autres considèrent le mouvement autonomiste comme transition vers l’indépendance, d’autres encore militent pour une séparation immédiate.
La banque centrale du Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre, imprime des billets de banque qui sont les seuls ayant cours légal en Angleterre et au pays de Galles. Des banques en Écosse ont le droit d'émettre leurs propres billets, la Bank of Scotland, la Clydesdale Bank et la Royal Bank of Scotland.
Un billet de banque écossais peut être accepté (sans toutefois avoir cours légal) dans tout le territoire du Royaume-Uni ainsi que dans les dépendances de la Couronne (les lois financières étant différentes dans les pays constituants du Royaume-Uni, les Écossais ne sont pas obligés d'accepter les billets anglais, et les Anglais ne sont pas obligés d'accepter les billets écossais, mais tout le monde est obligé d'accepter les pièces de monnaie d'au moins une livre).


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5 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 novembre 2009

    M. Bousquet,
    Je me donne la peine d’alimenter la discussion sur votre valable sujet en faisant la synthèse de :
    -Film docu « Questions nationales » en commentant la fragilité du SNP.
    -Essai historique « La Conquête sous toutes… » avec citations de l’auteur et autres historiens, plutôt pessimistes en regard de l’assimilation.
    -Conférence Jean Dorion « Conséquences de la Conquête… », qui parle « Décapitation sociale » persistante.
    -P.E.T. jeune : supériorité des Anglais.
    -P.E.T.vieux : sa ruse d’une Constitution néomonarchique, tel que démontré par :
    -Conférence Marc Chevrier
    Pour conclure sur la base de la brutalité britannique envers toutes ses ex-colonies, ce qui nous prive de toute perspective de révolte, seule issue qui nous reste, à moins que Prince Phillip soit venu pour retirer toute influence de la Couronne au Québec.
    Je me serais attendu, de votre part, à une analyse plus large de l’argumentaire historique. Un peu plus que : « Mon français est plus fort que ton gaélique. » ‘savez chaque langue a eu son apogée…
    Et votre solution à l’assimilation effrénée : la monnaie québécoise!… Déjà oublié les sarcasmes du ROC envers le projet de « piasse à Lévesque »? Faut qd'mê’m pas être masos… Au fait, c’était la suggestion de M. Racine?… Il n’est pas resté assez longtemps en Écosse pour voir décliner l’option indépendantiste. Il a plutôt élu domicile au Royaume de Suède!:-)
    Ne souhaitons-nous pas, ici, étayer nos discussions plus qu’aux vestiaires d’arénas?… Me semble!

  • Gilles Bousquet Répondre

    8 novembre 2009

    M. O, le catalan et le gaélique étaient et sont encore des langues bien moins parlées et implantées par le vaste monde que le français. Les Anglos vont avoir plus de difficulté à nous angliciser qu’ils en ont eu avec les Écossais.
    M. Racine, d’accord avec vous que l’on pourrait facilement se prendre pour des Écossais.
    M. Noel, oui, ce serait une bonne idée que le Bloc et le PQ poussent pour qu’au Québec prenne exemple sur l’Écosse afin que nos banques et /ou Desjardins émettent leurs propres billets de banque au Québec, ce qui a déjà été le cas avant que la banque du Canada prenne charge de toute l’opération pour en faire UNE monnaie légale canadienne, il y a plusieurs années.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2009

    Je suis allé en Écosse il y a tellement longtemps que je me souvenais pas qu'ils avaient leurs propres billets de banque sans la Queen dessus. Dire qu'icite on est toujours poigné avec elle dans l'indifférence totale du PQ et du Bloc
    http://en.wikipedia.org/wiki/File:Bank_of_Scotland_20_pound_note_2007.jpg

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2009

    Très intéressant. J'aimerais vous partager une petite expérience personnelle concernant l'Écosse.
    En 2002, me rendant compte que je parlais seulement le "yes-no-toaster" et ayant un besoin urgent de sortir de ma petite bulle et de mon petit patelin, je pris la décision d'aller voyager dans le pays de la Reine qui se trouvait sur nos billets de banques et nos pièces de monnaie.
    Après avoir passé quelques mois au sud de l'Angleterre, un ami rencontré là-bas me conseilla d'aller travailler en Écosse. J'ai découvert un pays, je me suis senti chez moi, même si on n'y parle pas français.
    Beaucoup d'Écossais connaissent l'histoire du Québec. Un en particulier, à qui je montrai un "orignal", un "trente sous", s'exclama: "Shit, you mother tongue is French, you live in North America and you've got the fuc.... Queen on your bank notes and coins? You're such a loser, man. Here in Scotland, we still live under the Brisith Monarchy, but at least we don't have the Queen on our money".
    Depuis ce jour, je compris qui j'étais vraiment, je vis les options qui s'offraient à moi. Je compris que si les Écossais venaient qu'à faire l'indépendance avant les Québécois, je compris que j'allais devenir Écossais.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 novembre 2009

    C’est, en partie, le sujet du film documentaire Questions nationales, présenté encore la semaine dernière à Gatineau. Pendant que les Catalans s’opposent depuis des siècles à l’Espagne impériale, l’Écosse se coletaille depuis 300 avec le même conquérant que nous, l’Empire britannique. Ces deux minorités ont déjà perdu leur langue, ce qui ne devrait pas tarder pour nous. Le Scottish National Party ne se maintient aux commandes que par un siège, comme il est dit, à cause de division des indépendantistes, comme nous. L’Empire britannique a toujours su diviser pour régner : privilèges aux uns et aux autres, menaces de perte de ressources. Si bien que le référendum promis, déjà reporté, ne semble pas présager les conditions gagnantes et pourrait n’avoir jamais lieu, comme pour nous. Une majorité se dessine pour penser que Bigger is better, que les Britanniques leur ont apporté l’industrialisation (les bienfaits de la conquête…).
    On retrouve aujourd’hui 7 nov, dans Le Devoir, le billet de Louis Cornellier qui présente un essai québécois : La Conquête sous toutes ses coutures, par l’historien Charles-Philippe Courtois. Une citation : « Magnanimes, les conquérants? Peut-être, mais seulement dans la mesure où les vaincus se tiennent tranquilles. » Puis : « Les Québécois sont-ils encore conquis?…Le Québec dispose d’un pouvoir provincial relativement étendu. Les attributs de la souveraineté continuent toutefois à lui échapper et la nation québécoise a de moins en moins de poids, notamment démographique, dans l’ensemble canadien. » On y trouve les propos de l’historien Arthur Lowes : « …tant que les Français seront français et que les Britanniques seront britanniques, le souvenir de la conquête et ses conséquences persisteront. Il faudrait que tous deviennent canadiens pour surmonter ces divisions. » Et l’auteur de commenter : « On peut se demander lequel des deux peuples se fondrait dans l’autre. » Enfin, un thème que développe M. Jean Dorion dans ses conférences rotatives sur Les conséquences de la Conquête : « La décapitation sociale. La Conquête, rappelle Michel Brunet, exclut les Canadiens de l’époque des postes de pouvoir ». L’exemple frappant, à Montréal, fut la famille McGill, qui fit fortune du monopole des fourrures que leur apportaient les coureurs de bois français et amérindiens. En 1962, rapporte l’auteur Courtois, Pierre-Elliott Trudeau écrivait : « Le sentiment de supériorité ne s’est jamais dédit et n’a jamais cessé de caractériser l’attitude des Canadiens de langue anglaise vis-à-vis des Canadiens français. »
    En 1982, 20 ans plus tard, Trudeau rapatriait unilatéralement la Constitution canadienne en y adjoignant une Charte des droits destinée à rendre caduque la Charte québécoise de la langue française. Le professeur Marc Chevrier, sc. po. UQÀM, nous apprend ces temps-ci la ruse de Trudeau : Constitution pensée à travers les concepts monarchiques britanniques. Tous les symboles monarchiques qui encombrent les rouages de la fédération canadienne servent à nous habituer à sa présence tout en camouflant la toute-puissance des juges de la Cour Suprême qui, après des années de loyaux services auprès de la Couronne, reçoivent le titre honorifique de Conseiller de la Reine, c.r., donc ne peuvent penser autrement que Canadian Nation Building. Cet omnipotent instrument parfaitement monarchique bloquera toujours toute tentative d’accès à l’indépendance par les Québécois. Seul un soulèvement populaire pourrait nous soustraire au conquérant!
    Combien de soulèvements populaires sont sortis victorieux de l’Empire britannique?
    Suffit de penser au capitaine Drake, le pirate des grandes mers qui devint célèbre pour ses missions britanniques dans l’expansion coloniale. L’Angleterre n’a pas tant sévi autour d’elle qu’aux antipodes. L’Inde s’est-elle remise de la colonisation britannique? Langue perdue, partition du territoire, guerres ethniques et religieuses… L’Afrique du Sud, tout comme l’Inde, devenue britannique par le traité de Paris, se souvient-elle de ses bienfaits?… Guerre des Boers, Apartheid…Misères de Mandela… Et les Antilles britanniques? Guerres du sucre, esclavage, la bénédiction anglaise! Sans oublier les É. U. A. One country, One language, pays des misères individuelles au profit des guerres éternelles de par le monde…
    Non, les Québécois ne se soulèveront pas contre la Couronne britannique. Mais ils peuvent au moins aller, mardi prochain, dire haut et fort au représentant de la Couronne britannique qu’après 250 ans, ils sont encore prêts à contester l’assimilation