Québec va analyser l’utilité à long terme d’Énergie Est

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Couillard invente un nouveau critère pour se tirer d'un mauvais pas





NEW YORK – Québec se questionnera sur l’utilité à long terme d’Énergie Est avant d’autoriser le projet d’oléoduc proposé par TransCanada.


Le premier ministre a soutenu que son gouvernement allait retenir ce critère lors de l’évaluation environnementale du pipeline, durant une mêlée de presse lundi en marge de sa participation à la Semaine du climat à New York.


M. Couillard réagissait aux propos de l’organisateur du sommet, qui le mettait en garde contre ce type de construction qui ne cadre pas avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).


«Est-ce vraiment le meilleur investissement? Lorsque vous analysez l’utilité de ce type d’infrastructure, il ne faut pas seulement penser à aujourd’hui, mais à ce qu’elles serviront à l’avenir. Nous devrons complètement décarboniser notre production d’électricité d’ici 25 ans», a soutenu Mark Kenber lors d’une entrevue avec Le Journal dimanche. Ce dernier se demandait pourquoi on bâtirait «une infrastructure gigantesque et coûteuse» qui permettrait au contraire une augmentation de production d’énergie fossile.


Questionné à savoir s’il allait prendre en compte l’utilité à long terme de ce tuyau de 4600 kilomètres, M. Couillard a répondu «bien sûr, bien sûr». «Je le répète: nous ne sommes pas les promoteurs de ce projet», a lancé Philippe Couillard, qui promet une évaluation environnementale «rigoureuse».


Le Québec s’est fixé des cibles de réduction de GES ambitieuses. Il souhaite réduire ses émissions de GES de 37,5 % sous le niveau de 1990 d’ici 15 ans. Il compte aussi réduire ses émissions de 80 à 95 % pour 2050. L’oléoduc Énergie Est transporterait environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l’Alberta et de la Saskatchewan vers des raffineries de l’est du Canada.


École bilingue à New York


Par ailleurs, le premier ministre a visité plus tôt en matinée l’école Lillian Weber, qui offre un programme scolaire bilingue à partir de la maternelle et qui est parrainée par la Délégation générale du Québec.


«C’est un grand atout de connaître deux langes dans la vie. Ces petits enfants de langue anglaise maternelle vont devenir bilingues. Je souhaite que tous les petits Québécois et Québécoises aient l’occasion de devenir bilingues», a lancé M. Couillard aux médias.


Le programme de parrainage de l’école PS-84 s’inscrit dans le cadre d’une initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie et n’engage pas de dépenses additionnelles, a expliqué le ministère des Relations internationales.


 




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