Cet investissement doit permettre de remplacer les cuves Soderbergh arrivées à la fin de leur vie et d'augmenter la production de l'usine de 400 000 tonnes à 500 000 tonnes d'aluminium.
Sur la glace depuis cinq ans, le projet de modernisation de l'aluminerie Alcoa, à Baie-Comeau, pourra finalement voir le jour, grâce à un investissement de 1,2 G$.
Pas moins de 900 emplois étaient en jeu avec ce projet de remplacement des 542 cuves polluantes Soderberg, devenues désuètes.
Conjointement, le gouvernement du Québec et la direction d'Alcoa ont annoncé mardi, sur les lieux mêmes de la fonderie, cet investissement, un des plus importants des dernières années au Québec.
La contribution du Québec vient sous la forme d'une garantie de prêts de 228 M$ et l'attribution par Hydro-Québec d'un bloc d'énergie de 175 MW, au tarif préférentiel L.
Durant la période de construction, d'ici 2015, 7000 emplois seront créés, mais à terme le projet de modernisation ne créera pas un seul nouvel emploi.
Au contraire, une fois le projet complété, Alcoa comptera 180 emplois de moins qu'aujourd'hui, qui disparaîtront par attrition. L'usine compte actuellement 1630 employés. Mais le premier ministre Jean Charest a déclaré que le problème des prochaines années en serait un de pénurie de travailleurs, pas de pénurie d'emplois.
L'entente signée mardi déborde en fait de l'aluminerie de Baie-Comeau, pour englober les usines d'Alcoa situées à Bécancour et Deschambault. Québec garantit également aux deux autres alumineries l'approvisionnement requis en énergie, en renouvelant les contrats actuels.
À propos de Deschambault, le premier ministre Charest a dit espérer conclure une entente avec Alcoa d'ici juin 2008 pour doubler la capacité de l'usine. Si cela s'avère, on parle d'un investissement additionnel de 1,4 G$.
Alcoa s'engage aussi à maintenir les planchers d'emplois (près de 3000 au total) dans ses trois usines. Une pénalité de 100 000 $ est prévue pour chaque mise à pied éventuelle.
Sur le plan environnemental, le projet de modernisation représente un gain substantiel, avec notamment une réduction de 40% des gaz à effet de serre produits, soit 600 000 tonnes métriques en moins.
En conférence de presse, sur la défensive, M. Charest a dû expliquer pourquoi le dossier avait traîné en longueur pendant cinq ans, alors que son prédécesseur, Bernard Landry, avait signé une entente avec Alcoa en décembre 2002, qu'avait reniée par la suite le premier ministre Charest.
Il a dit qu'il avait eu raison d'agir de la sorte et que le contexte économique avait complètement changé depuis.
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