Un message porteur d'espérance

Première rencontre de Poutine et d'Obama

Des photos qui laissent songeurs

Géopolitique — Proche-Orient



Dans l’édition internet du Devoir en date du 18 juin, figurait un communiqué d’Agence France Presse (AFP) avec comme titre « L’opposition syrienne appelle à une résolution contraignante». Il s’agissait évidemment de cette opposition armée et non de celle qui participe à la lutte pacifique pour une Syrie plus démocratique et davantage à l’image de son peuple.
Dans son édition du 19 juin, il n’y a aucune référence à la déclaration commune d’Obama et de Poutine qui se sont rencontrés pendant plus de deux heures, en marge du G-20, traitant, entre autres, des problèmes relatifs à la Syrie et demandant l’arrêt de toute violence et affirmant qu’il appartient au peuple syrien, seul, de décider de son avenir politique.
Si cette prise de position commune s’avère fondée, il s’agirait d’un tournant majeur, dans les prérogatives de WAHINGTON, quant à sa persistance à exiger le départ de l’actuel Président du pays.
Pourtant, de nombreuses autres agences n’y manquèrent pas.
Al Manar repris par AlterInfo
« Alors que la tension bat son plein entre les « amis » de la Syrie et le bloc Russie-Chine en territoire syrien, alors que dans les deux camps l’envoi d’armes, de matériels et d'engins militaires est à son apogée, les deux présidents russes et américains sont d’accord pour mettre un terme à la violence en Syrie.
L’annonce a été faîte par le président Russe Vladimir Poutine lui-même, en déclarant avoir partagé avec son homologue américain, Barak Obama, beaucoup de points de vue communs sur nombreuses questions internationales, notamment en ce qui concerne la crise syrienne.
En marge du sommet du G20, dans une conférence de presse conjointe avec le président à Los Cabos, au Mexique, le président Poutine a dit : “nous avons discuté des règlements des problèmes internationaux, surtout la crise syrienne, et nous avons trouvé beaucoup de points communs”.
De son coté, le président Obama a souligné : “Nous nous sommes mis d'accord sur la nécessité de parvenir à l'arrêt de la violence en Syrie et de lancer un processus politique capable d'écarter le déclenchement d'une guerre civile et l'effusion de sang”.
Dans un communiqué conjoint, les deux présidents ont souligné s'être convaincus que le peuple syrien doit lui-même définir son avenir.
Le communiqué appelle à la cessation immédiate de toute forme de violence pour éviter l'effusion de sang en Syrie, tout en appuyant les efforts de l'émissaire spécial des NU pour la Syrie, Kofi Annan, pour passer à un changement politique vers la démocratie et le multipartisme et un régime politique choisi par les Syriens eux-mêmes dans le cadre de la souveraineté, de l'indépendance et de l'unité des territoires syriens. »


LE HUFFINGTON POST
[
Syrie : Obama et Poutine appellent à un arrêt immédiat des violences lors d'un entretien tendu au G20->http://www.huffingtonpost.fr/2012/06/19/obama-poutine-politique-presidents-g20_n_1607851.html]

« Le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine sont parvenus à trouver un terrain d'entente, notamment sur le sujet délicat de la Syrie, qui empoisonne leurs relations depuis plusieurs mois. Dans un communiqué commun publié à l'issue de deux heures de discussions, les deux chefs d'État ont “appelé à un arrêt immédiat de la violence”. Ils se sont dits “unis dans l'idée que le peuple syrien devrait pouvoir choisir son avenir de façon indépendante et démocratique”.
Cette agence, pro-occidentale, parle très peu du contenu et de ses implications pour la suite des évènements. Elle met plutôt l’accent sur les comportements des deux hommes et sur l’interprétation à donner à leurs différentes expressions.
« Lorsque Poutine a studieusement fixé le sol, est-ce qu'il voulait exprimer son désaccord avec les pressions d'Obama sur la Syrie? Lorsqu' Obama a froncé les sourcils, est-ce que ça voulait dire que l'adjectif ‘sérieuses’ utilisé par Poutine pour qualifier leurs discussions était en fait un euphémisme pour décrire un échange bien plus animé? Et ce mince sourire arboré par Poutine lorsqu'il a invité Obama à Moscou, est-ce que c'est un indice d'un réchauffement entre les deux hommes? »

Radio : LA VOIX DE LA RUSSIE
Poutine-Obama : un dialogue constructif en marge du G20
« Nous avons parlé de questions internationales, notamment de la question syrienne », a expliqué Poutine à la conférence de presse. « À mon avis, nous avons découvert beaucoup de points communs sur ces questions. Et nous maintiendrons des contacts personnels, mais aussi au niveau des experts de nos deux pays ».
En ce qui concerne la Syrie, les présidents de la Russie et des États-Unis ont souligné la nécessite de laisser au peuple de ce pays la possibilité de choisir la voie de son développement. Vladimir Poutine et Barack Obama ont appelé les parties au conflit à cesser immédiatement toutes les violences et ont exprimé leur appui des efforts de l'envoyé spécial en Syrie Kofi Annan. »



De quoi faire réfléchir le « va-t’en guerre » des mercenaires et de l’opposition armée qui se présentent sous la peau de démocrate et d’humanitaire. Souhaitons que cette dernière photo ne soit pas le reflet d’une détermination dissimulée de part et d’autre quant à la suite à donner à leurs ententes sur la Syrie. Le sourire n’y est pas et la chimie entre les deux hommes se fait bien discrète.
Oscar Fortin
Québec. Le 19 juin 2012
http://humanisme.blogspot.com

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juin 2012

    "Rencontre récente de Kissinger et de Poutine à St-Petersbourg :
    Le président russe Vladimir Poutine a qualifié de « fructueuse » la rencontre avec le président américain Barack Obama au Mexique. C’est ce que le chef d'Etat russe a déclaré à l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger, qu’il a rencontré ce jeudi dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
    Henry Kissinger a donné une estimation positive aux relations russo-américaines au stade actuel, en soulignant leur rôle clé pour la communauté internationale tout entière. L’ancien secrétaire d'Etat a déclaré : « J'ai beaucoup de respect pour tout ce que vous avez fait pour votre pays, et ce que vous faites dans le but d'établir des relations solides, importantes et stratégiques avec les Etats-Unis ».

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juin 2012

    M. Lespérance, vous relevez, avec pertinence, le fait que nous nageons dans un monde où s’entrecroisent mensonge et vérité. Malheureusement, le politicien n’est pas seul à jouer avec ces deux « notes ». Nos médias y occupent une place importante et tout particulièrement ceux qui se retrouvent à l'arrière de ces deux acteurs publics, soit ceux qui ont l’argent du pouvoir et le pouvoir de l’argent.
    Vous mentionnez la grande miséricorde que le monde a eue à l’endroit de Kadhafi, entre autres, pour les deux attentats contre des avions civils en 1988 et 1989. Or l’histoire est à l’effet que Kadhafi n’y était sans doute pour rien. On en aurait fait le responsable pour le discréditer encore davantage dans l’opinion publique. Voici deux témoignages que vous retrouverez à http://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_103_Pan_Am
    « En août 2005, un ancien haut responsable de la police écossaise désirant rester anonyme, ayant participé à l'enquête, affirme que la CIA aurait « écrit le scénario » accusant la Libye. Il affirme que la pièce à conviction décisive, un fragment de circuit intégré du détonateur, a été « fabriquée » et « déposée » par des agents de la CIA qui enquêtaient sur la tragédie. »
    « En octobre 2007, on apprend que le commerçant Maltais Tony Gauci (en), principal témoin à charge, se serait vu offrir une enveloppe de 2 millions de dollars, à la demande des inspecteurs chargés de l'enquête, en échange du faux témoignage ayant permis la condamnation à perpétuité d'Abdel Basset al-Megrahi7. »
    La manipulation et le mensonge, étant omniprésents, il devient de plus en plus difficile de séparer le vrai du faux, tout comme le bon grain de l’ivraie. Il faut décoder, analyser, sonder les intérêts des uns et des autres et encore là, garder une fenêtre ouverte pour recevoir, si au cas où d’autres informations, encore plus crédibles, permettent d’élargir l’horizon de la vérité.
    Merci pour votre commentaire

  • Stéphane Sauvé Répondre

    20 juin 2012

    Regardez les photos attentivement. presidentassad.net (il a fallu se rendre à la 40 ième page des résultats de recherche de Google pour trouver de l'information qui originait de d'autres sources que les médias de masse.)
    C'est vrai que ces photos peuvent être trompeuses mais en scrutant bien, on ne voit pas dans le regard du président ou de sa femme, la moindre indice d'êtres malicieux ou méchants, capables des horreurs que l ont décrit dans les médias. D'ailleurs, si vous grattez un peu le net, et vous parvenez à percer le vernis épais des médias de masse, les descriptifs utilisés pour décrire la femme de Assad témoignent d'une femme qui aime le peuple syrien.
    On sent sur le net, cette désinformation à plein nez et on voit depuis quelques mois qu'on est passé à vitesse grand "V" pour discréditer le régime syrien.
    Les Etats-Unis cherchent à se tirer d'impasse au plan économique en se lancant dans une autre guerre sale...Israel tirant en effet les ficelles de Washington (et oui!).
    Pendant ce temps, on apprend que l'armée américaine en Irak subit les affres de la guerre: un suicide par jour depuis 155 jours...ca en dit long.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2012

    Je dois dire M.Fortin que j'apprécie beaucoup vos lumières.
    Vous regardez sous un angle différent du mien. Moi, j'ai tendance à regarder sous l'angle économique, financier et à comparer les discours et les actions. Et j'y vois toujours dans les actions une contradiction avec le discours.
    Je ne sais pas si l'art du mensonge est la politique ou si l'art de la politique est le mensonge. J'hésite mais quand je vois le mensonge, je vois le politicien.
    On a beaucoup pardonné à Kadhafi, en particulier les deux attentats contre des avions civils en 1988 et 1989. Mais il y avait une chose qu'on ne pouvait pas lui pardonner, c'était son rêve de créer une union bancaire africaine.
    Il n'y a pas de crime plus grave pour nos grandes démocraties que de s'attaquer à l'hégémonie des grandes banques internationales qui soudoient les chefs d'états pour les maintenir et se maintenir au pouvoir. Celui qui tient le sac est aussi coupable que celui qui vole.
    En politique internationale, les crimes contre le peuple ne sont pas des crimes, ce sont des infractions, des peccadilles, mais les infractions contre la finance sont des crimes punissables par l'OTAN dont la sanction est la guerre ou le putsch.
    Si la Syrie n'est pas opposée à l'hégémonie des grandes banques internationales, ses chances de garder le pouvoir sont bonnes malgré les discours des vierges offensées contre les nombreux civils exécutés par des factions rivales.
    Tuer l'hégémonie bancaire,le système capitaliste des banques est plus grave que n'importe quel génocide aux yeux de nos Poutine, Obama, Harper et Hollande.
    Qui mène le monde? Dieu ou l'argent? Goldman Sachs.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2012

    Vous semblez bien connaître Kadhafi et Poutine. Moi, je connais surtout Obama depuis qu'il est président des Usa. Je sais que ce qu'il dit n'a pas beaucoup à voir avec ce qu'il fait. Cette attitude est vraie pour l'Amérique latine où il s'est fait complaisant avec les putschistes du Honduras en 2009 et où il se fait discret sur l'assassinat de nombreux journalistes commis depuis lors. Je sais qu'il soutient par des subventions astronomiques une certaine opposition vénézuélienne et bolivienne au Venezuela et en Bolivie pour empêcher le déroulement d'élections démocratiques. Je sais qu'il a implanté, lui, le prix Nobel de la paix, et contre toute attente, trois bases militaires en Colombie, venant s'ajouter aux deux autres déjà existantes. Je sais qu'il a soutenu militairement l'intervention soit dite humanitaire de l'OTAN en Libye pour y faire pleuvoir des milliers de bombes et détruire un État et un peuple. plus de 100 000 personnes y auraient trouvé la mort.
    De Kadhafi, je sais qu'il accordait à son peuple beaucoup de privilèges qui ne nous sont pas accessibles dans notre propre pays et que l'Afrique bénéficiait de beaucoup de ses largesses.
    De Poutine, j'en connais que ce qu'il fit lors de son premier mandat et le peuple russe, me semble-t-il, y a trouvé son change. Les profiteurs et prédateurs l'ont trouvé moins drôle. C'est un peu normal, il fallait qu'il fasse du ménage dans ces classes privilégiées.
    Entre la propagande et les faits, il nous faut l'analyse.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juin 2012

    Se fier à Poutine, c'est comme se fier à la parole de l'ancien dictateur Kadhafi. Il va dire qu'il est d'accord mais va vendre des armes à la Syrie. Autant pour Obama que pour Poutine, pour bien paraître sur le plan international, mentir effrontément semble être la règle. Aucun n'est crédible.