Depuis 10 ans maintenant, l’organisation du Québécois s’investit à fond dans la lutte de libération du peuple québécois. Le rôle que nous nous sommes attribué consiste à ébranler le plus souvent possible les colonnes du temple canadien. Nous y sommes parvenus régulièrement, en révélant des informations embarrassantes pour le système néo-colonial canadien ou en prenant la rue d’assaut pour y confronter le bras armé du système. Quelques exemples : en rendant public le passé indépendantiste de Michaëlle Jean, en enquêtant sur le train de vie de Jean Charest, en découvrant les éléments composant l’entente secrète liant La Presse et Radio-Canada, en forçant le prince Charles à entrer par la porte arrière d’une caserne de l’armée canadienne, en imposant l’annulation de l’humiliante reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham qu’avait dans ses cartons la propagandiste Commission des champs de bataille nationaux, en faisant la preuve que l’Office québécois de la langue française n’avait jamais produit l’étude sur la vitalité du français à Montréal dont elle se servait afin de justifier le statu quo, etc.
Mais l’organisation du Québécois s’est également confié le rôle d’agir à titre de chien de garde de la cause indépendantiste. Cela signifie, entre autres, de forcer le Parti Québécois, le Bloc Québécois, Québec-Solidaire et tout autre parti défendant des positions indépendantistes à marcher résolument vers le pays du Québec.
C’est pourquoi nous nous permettons de produire le présent cahier de propositions au nom des centaines de militants que nous représentons (lesquels sont parmi les plus actifs et dévoués du mouvement indépendantiste québécois) et des milliers de citoyens indépendantistes qui nous appuient. Puissent-ils être entendus.
À notre point de vue, un gouvernement indépendantiste doit s’investir énergiquement et résolument dans la lutte de libération du Québec. Depuis les 10 dernières années, force nous est d’admettre que ni le PQ, ni le BQ n’ont agi en ce sens. Le règne de Pauline Marois, à ce chapitre, est une réelle déception. Mais il est encore temps de donner un coup de barre et de corriger le tir. Si le PQ (qui risque de prendre le pouvoir dans un avenir rapproché) adoptait nos propositions, il agirait enfin en tant que parti indépendantiste. Il est à espérer que la direction de ce parti portera une attention toute particulière aux positions que nous avons ici couchées sur papier.
Ces propositions concernent principalement les stratégies nationalistes et indépendantistes qu’un gouvernement indépendantiste devra adopter afin de faire cheminer le Québec vers sa libération. Il ne s’agit donc pas du programme d’un gouvernement appelé à gérer l’État du Québec dans toutes ses facettes de la vie quotidienne. Les mesures destinées à stimuler l’emploi ou à enrichir les programmes sociaux, par exemples, ne se trouvent donc pas dans le présent document.