Nous sommes, encore une fois devant une impasse, malgré la courte victoire du Parti québécois. Un choix s’offre à nous : accepter, encore une fois, la mise au rencart temporaire de l’Option pour se concentrer sur la bonne gouvernance provinciale ou sortir de ce terrain miné dans lequel nous nous sommes enfermés. J’opte évidemment pour changer de terrain.
C’est aussi le but, tel que je le comprends de ces États généraux souverainistes que les IPSO ont souhaité peu après la défaite de 2007. Remettre l’indépendance au cœur du débat public.
Miser sur une démarche citoyenne
Il faut changer de terrain. Nous sortons de trente années de néolibéralisme et de dénationalisation qui a laissé l’État du Québec démuni et assiégé de toutes parts : assiégé de l’intérieur par la vente d’actifs publics au privé (comme à l’île d’Anticosti), par la corruption autour des contrats gouvernementaux, et par l’absence de projets mobilisateurs.
En même temps, l’État du Québec est assiégé de l’extérieur par l’emprise de plus en plus forte d’un gouvernement canadien aux antipodes des valeurs québécoises et un contexte international créant toujours moins de démocratie et toujours plus de pauvreté et de déséquilibres écologiques.
Devant cette situation, trop de citoyens se considèrent impuissants, défaitistes ou cyniques, convaincus qu’ils n’ont aucun impact sur leur société. Mais certains, une minorité encore – mais les minorités changent le monde - s’engagent à nouveau dans des luttes citoyennes et se politisent : lutte pour la démocratie politique et économique (Occupons Montréal), lutte pour l’accès à l’Éducation, lutte pour le Québec français, lutte pour le contrôle de nos richesses naturelles et le développement durable, lutte pour une autre mondialisation.
Là réside l’espoir! Chacune de ces mobilisations contribue à notre prise en charge collective. C’est une lutte à la démission, au défaitisme, au cynisme envers le politique. Ces luttes citoyennes, des jeunes en particulier, préparent l’indépendance, mènent à l’indépendance appellent l’indépendance.
Les mobilisations dépassent les clivages partisans et font appel aux valeurs profondes de notre peuple et à son désir de justice, de responsabilité et de liberté, à notre solidarité nationale et au contrôle de notre État national. De nouveaux dialogues et de nouvelles solidarités se nouent.
Chacune de ces mobilisations prépare l’indépendance… mais chacune nécessite aussi l’indépendance pour être menée à terme. Ces mouvements citoyens doivent arriver à se concerter, à converger dans une prochaine phase d’États généraux , dans des États généraux d’émancipation nationale, en collaboration avec les membres des partis politiques, mais au-delà de l’action partisane.
La convergence transpartisane
Sur le strict plan électoral, il est vrai que l’addition des votes des partis souverainistes aurait permis au PQ d’obtenir 21 circonscriptions de plus. Même si la situation serait plus favorable que maintenant, rien ne garanti qu’un gouvernement majoritaire souverainiste serait plus efficace que par le passé pour progresser vers l’indépendance tant qu’il n’a pas l’appui de la majorité de la population et même, mois d’appui que le soutien à l’indépendance.
Peut-être la multiplicité des partis souverainiste est-elle maintenant nécessaire pour faire le plein des souverainistes et arriver à construire cette indispensable majorité. Sur cette base il est urgent de trouver une méthode d’alliance électorale susceptible de contrer la division du vote.
Cette alliance doit se faire, non pas sur des mesures de gouvernance provinciale, mais sur la base d’une action déterminée pour l’indépendance. Car au-delà de l’objectif de gagner une élection, c’est pour gagner un pays qu’il faut une alliance la plus large possible sur la question nationale.
Il faut dépasser le jeu électoral partisan, lequel veut que pour se faire élire, pour gagner la confiance des citoyens, une ligne de parti soit nécessaire, ainsi que la démonisation des autres partis. L’indépendance du Québec ne pourra se faire que par des citoyens ayant une variété de valeurs, de points de vue et de projets.
Il faut accepter cette diversité sans quoi l’indépendance n’est pas possible. Pour réussir, le projet d’un pays doit être porté par une variété de mouvements et de partis qui auraient du mal à cohabiter au sein d’un même parti politique. Penser que cela peut encore se faire au sein d’un seul parti arc-en-ciel comme aux débuts du Parti québécois est une dangereuse illusion !
Les États généraux souverainistes doivent servir à coaliser toutes les composantes du vaste mouvement souverainiste dans une optique non partisane, citoyenne comme ils ont commencé à le faire. Ouvrons la porte également aux nationalistes et aux autonomistes non-alignés.
Concrétiser l’indépendance
Le document de consultation des États généraux souverainistes nous donne une vue d’ensemble de l’ampleur de la domination nationale que vit le Québec, dans tous les domaines de la vie collective : langue et culture, économie, développement durable, aménagement du territoire, lutte à pauvreté, même dans l’enseignement supérieur et la recherche. Ce sont aussi des domaines qui ont fait l’objet de mobilisations importantes, d’un véritable réveil collectif le printemps dernier.
Or, il y a quelques semaines, nous avons assisté à une campagne électorale surréaliste où ces questions ont été à peine traitées. Et lorsqu’elles l’ont, été, on en a parlé uniquement dans lien avec l’indépendance nationale qui nous donnerait les moyens les résoudres, en ignorant presque totalement l’existence du gouvernement canadien et du carcan fédéral qui pèse sur le Québec.
Il faut traiter toutes les questions dans une perspective indépendantiste, identifier non seulement les blocages du régime, mais mettre en évidence tout ce qu’on pourrait faire de plus hors du régime canadien. Partons des larges consensus qui existent au Québec, partons des prises de positions unanimes de l’Assemblée Nationale, mettons en évidence la nécessité de l’indépendance sur chacune des questions de l’actualité. Un mouvement comme celui des États généraux peut plus facilement le faire qu’un parti qui doit aux exigences du pouvoir.
Revoir la démarche vers l’indépendance
Au cours de la dernière campagne, nos adversaires ont parlé beaucoup de référendum et nous, presque pas de souveraineté, et surtout, sans faire le lien entre la souveraineté et les dossiers qui préoccupent la population. On s’est éloigné encore davantage d’une promotion efficace du contenu de la souveraineté.
Retarder la promotion question nationale au profit d’un référendum-au-moment-opportun, place le débat électoral sur un autre plan que celui du changement de statut politique et de l’avenir national du Québec, au point où cette question subit un enterrement médiatique constant sous une avalanche de question relativement secondaire.
Pour faire des élections un débat national, il faut congédier le référendisme. Il faut faire en sorte qu’à chaque élection, celle-ci se gagne ou se perd suite à un débat sur le contenu de la souveraineté et sur la solution de notre question nationale.
Cela n’exclut pas que l’on discute d’autres questions urgentes à régler dans le cadre provincial. Cela n’exclut pas non plus l’usage du référendum, à initiative gouvernementale ou populaire, à un moment donné du processus, par exemple pour adopter une constitution d’un Québec souverain.
Imaginez que d’ici, pendant et après la prochaine élection, dans le cadre de ces États généraux indépendantistes, on remette l’indépendance au cœur du débat politique comme un objectif de liberté, de responsabilité et de dignité, et aussi comme un moyen de mener à terme nos projets, de nous donner une démocratie plus pleine, d’assurer un Québec français, de contrôler nos richesses naturelles, notre environnement et notre développement économique, d’avancer vers un Québec sans pauvreté, et de participer pleinement à la vie internationale sur toutes ces questions.
Imaginez que pour une fois, les citoyens sentent qu’il y a une lumière au bout du tunnel, un avenir, qu’il y a des candidats et des partis à l’élection qui se sont engagés à nous en donner les moyens en rapatriant nos budgets, nos compétences et nos traités internationaux.
Supposons enfin que ces candidats, s’engagent, s’ils sont élus majoritairement, à mettre en œuvre une démarche de démocratie participative, avec comme objectif de remplacer la constitution canadienne, par une constitution élaborée par nous.
Réaliser cela est possible maintenant. Il suffit de le vouloir.
Dans un tel contexte, la conjoncture pourrait changer, car la perspective d’un débat démocratique et d’une solution que nous construisons ensemble remobiliserait les meilleures énergies, referait l’unité, éliminerait le cynisme et le défaitisme qui minent notre solidarité nationale.
Donnons-nous cette chance de changer pour le vrai, de nous donner un avenir comme nation !
Sortir de l'impasse
Pour réamorcer la démarche vers l’indépendance
Élargir les États généraux sur la souveraineté
Chronique de Gilbert Paquette
Gilbert Paquette68 articles
Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)
Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’...
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Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)
Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976, réélu en 1981, Gilbert Paquette a occupé les fonctions de ministre de la Science et de la Technologie du Québec dans le gouvernement de René Lévesque. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres, le 26 novembre 1984, pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il quitte le caucus péquiste et complète son mandat comme député indépendant. Le 18 août 2005, Gilbert Paquette se porte candidat à la direction du Parti québécois. Il abandonne la course le 10 novembre, quelques jours à peine avant le vote et demande à ses partisans d’appuyer Pauline Marois. Il est actuellement président du Conseil d’administration des intellectuels pour la souveraineté (IPSO).
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14 commentaires
Archives de Vigile Répondre
26 novembre 2012J'ai fait un petit oublie fermer la télévision aux nouvelles tronquées tout le temps. Les nouvellles ont reste ignorants. Quelqu'un nous l'a fait remarquer MERCI !
roch
Archives de Vigile Répondre
26 novembre 2012Pour réamorcer la démarche vers l'indépendance :
par Roch
M. Paquette, si je remarque une chose depuis que je vais sur Vigile c'est le négatif et bon dieu que ç'est
démoralisant. On a pu le constater quand M. Couillar a été
attaqué par l'ex-ministre des finances.
Curieusement, le Ministre a vite réparer son erreur il a été serrer la main de son adversaire afin d'éliminer le doute !
J'ai remarqué quelques internautes ou vigiliens sont positifs et comme l'affirme avec force M. Sauvé il a trois
fois raisons.
Voyez ce petit écrit de 1980, Un morceau d'acier magnétisé soulève douze fois son propre poids, mais si vous démagnétisez ce même morceau d'acier il ne pourra pas même soulever une plume, il y a deux types d'hommes. Il y a celui
qui (magnétisé), plein de confiance et de foi; il sait qu'il est né pour gagner et pour réussir. Et puis, il y a
le type d'homme qui est << démagnétise>>
Celui-ci est plein de craintes et de doutes. Pour fraire plus court il ne sait pas où il va
Si nous voulons la libeté nous devons cesser de
toujours trouver une raison pour ne rien faire
Archives de Vigile Répondre
7 novembre 2012Sans l'enseignement de notre histoire nationale dans nos écoles, de la maternelle à l'université, et sans avoir en main un véhicule médiatique national qui prend fait et cause pour un Québec indépendant et souverain, les indépendantistes risquent grandement de ne jamais atteindre leur objectif.
Il faut une riposte quotidienne et au niveau nationale, aux propos des journaux de GESCA qui ne se gênent pas de faire la promotion du projet canadian, de même que la plupart des médias électroniques. Impossible de diffiser un propos au niveau national québécois qui fait la promotion de l'indépendance, qui fait connaître le rationnel qui supporte ce projet d'un Québec souverain auprès des masses populaires.
Cette riposte et ce rationnel doivent aller au delà des souverainistes pour rejoindre la population dans son ensemble. Ce n'est que de cette façon que l'on peut agrangir le cercle des souverainistes. Il faudra pourtant y arriver si l'on veut que ce projet triomphe un jour.
Si je comprends bien les commentaires qui vous sont faits aujourd'hui, Monsieur Paquette, il y a un début d'espoir.
Germain Gauvin
Stéphane Sauvé Répondre
29 octobre 2012"Ce site peu engageant doit devenir le lieu physique de rencontres (in vivo) de structures crédibles, incontournables par les médias orientés... Les États Généraux devraient s’y rapporter, pour leur propre visiblilité et pour la crédibilité élargie de la cause. " O
...j'ajoute au commentaire de "O", que Bernard Frappier voulait et voudrait que Vigile devienne le point de ralliement numérique des forces souverainistes.
"Cap sur l'indépendance" est une excellente initiative de ralliement, tout comme l'est Vigile. Toutefois, ces organisations ne produiront aucun effet structurant sans l'approche et les moyens sérieux pour harnacher leurs forces respectives à des projets concrets. L'ajout d'hyperliens à chacun des sites est certes un bon départ, mais reste une mesure nettement insuffisante, pour se donner les moyens de nos ambitions.
C'est d'un effet levier dont nous avons besoin, et cet effet ne peut venir qu'à travers des projets qui parlent à notre coeur et engagent notre sueur.
Que faire maintenant, pour que Vigile et d'autres organisations s'unissent à travers la réalisation de projets porteurs qui inspirent à la souveraineté ?
Est-ce trop que d'appeler et s'investir à la mise en place de projets inspirants qui incarnent cette idée de la libération des obstacles au développement et à la révélation du meilleur qui nous habite ?
Le renforcement de Vigile est une excellente idée...mais sera t'elle entendue ?
La question est posée.
-------
« Au point de vue politique, il n'y a qu'un seul principe, la souveraineté de l'homme sur lui-même. Cette souveraineté de moi sur moi s'appelle Liberté. »
de Victor Hugo
« Veillez par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède chaque nation en vertu de sa propre culture. Protégez-là comme la prunelle de vos yeux pour l'avenir de la grande famille humaine. »
de Jean-Paul II
« La démocratie, c’est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave. »
de Charles de Gaulle [+]
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
28 octobre 2012Monsieur Paquette,
On vous entend réfléchir d'ici: 7 commentaires sur 9 concluent que l'union des indépendantistes viendra d'un Vigile amplifié. Ce site peu engageant doit devenir le lieu physique de rencontres (in vivo) de structures crédibles, incontournables par les médias orientés... Les États Généraux devraient s'y rapporter, pour leur propre visiblilité et pour la crédibilité élargie de la cause. Il est insupportable que M. Bernard Frappier, auteur de ce site depuis plus d'une décennie, soit décédé dans l'anonymat, ignoré des grands médias... Son nom doit être réhabilité dans le grand public, devenir synonyme du ralliement moderne pour la libération du Québec.
François Ricard Répondre
27 octobre 2012Il nous faut une radio-télévision bien à nous.
Pour l'information, nous sommes à la merci d'Ottawa et d'oligarques. Quand on daigne nous mentionner, c'est souvent de façon tronquée et distordue.
Tous les États, même les plus pauvres de cette planète, ont leur radio-télévision propre. Tous les États. Excepté nous.
L'information, en démocratie, est un droit parce que sans elle, la démocratie n'est pas possible.
Le PQ, au pouvoir pendant 18 ans, n'a même pas su nous munir de cet outil essentiel. Navrant. Vraiment navrant.
Archives de Vigile Répondre
25 octobre 2012@ Pierre Tremblay
Vous me redonnez espoir avec vos suggestions très positives et réalisables avec l'effort de tous les Québécois. Je ne comprends pas pourquoi Télé-Québec ne deviendrait pas notre médium national au Québec à la place de Radio-Canada. Ce serait le médium parfait pour promouvoir notre identité québécoise et pour pouvoir nous solidariser comme peuple avec des nouvelles nationales et internationales et avec des reportages provenant de toutes les régions du Québec. Si Ottawa veut nous mettre des bâtons dans la rue; on organise des manifestations dans les rues du Québec; ça c'est de la vraie gouvernance souverainiste.
On demande l'abolition du poste de lieutenant-gouverneur; si Ottawa veut nous mettre encore des bâtons dans les roues; on descend dans la rue jusqu'à l'abolition de ce poste de vestige colonialiste. On déclare le français la seule langue officielle du Québec; finies les concessions au West Island et aux immigrés s'ils ne veulent pas s'intégrer. Imaginez le ressac si Ottawa dit non! On descend encore dans la rue jusqu'à ce qu'Ottawa cède sur toute la ligne, rien de moins! C'est ça la vraie gouvernance souverainiste et de se prendre en main.
Le peuple prend le pouvoir et déclare unilatéralement l'indépendance du Québec en se donnant une constitution et en demandant une reconnaissance internationale auprès des Nations Unies Il faut provoquer des choses et cesser de tourner en rond sinon c'est la stagnation et notre disparition en tant que peuple rien de moins! Il faut provoquer des choses afin que ça bouge une fois pour toute.
André Gignac 25/10/12
Archives de Vigile Répondre
25 octobre 2012M. Paquette, je ne sais même pas ce que vous voulez dire par «États généraux souverainistes» alors que vous semblez nous dire que toute la population sait de quoi vous parlez. Je crois qu'il est là le problème pour les souverainistes : ils prêchent dans le désert.
Je crois que la première démarche serait d'avoir un média télé, papier etc. pour refoindre le Québec tout entier car présentement je crois que vous discutez seulement entre vous. C'est aussi la faiblesse du PQ de manquer de moyens électroniques pour faire connaître leur projet. Je vote pour le Parti Vert parce que ne fais pas confiance aux autres partis présentement.
Le PLQ et la CAQ sont trop agressifs et peu fiables, le PQ, Qs ne semblent pas se soucier que leur programme est bien compris car ils se parlent entre eux. Alors comment voulez vous qu'on devine vos intentions s'il n'y a pas de publicité suffisante?
Archives de Vigile Répondre
25 octobre 2012En passant, il faut rapatrier tous les souverainistes ensembles, tous les sites internet souverainistes ensembles et toutes les forces économiques souverainistes nationalistes ensembles. Il faut ensuite commencer à utiliser la force du nombre pour obtenir des gains.
Il faut agir comme les autres communautés: idée commune, entraide, mise en commun d'actifs et partage équitable et financement par les nôtres pour les nôtres. Il faut que le nationalisme devienne rentable pour nos membres. Il faut arrêter que de demander de l'argent à nos membres. Il faut que nos membres en retirent des bénéfices tangibles. Moi je suis prêt à rendre service à un souverainiste et donnez au suivant.
Pour nous avoir, ils vont être obligé de parler notre langue et vivre selon notre culture, ils vont être obligés de s'intégrer car nous ne donnerons plus notre argent sans un effort de ces gens pour vivre selon nos coutumes. Il faut être bête comme peuple d'acheter des journaux de Gesca alors qu'ils ne cherchent qu'à nous détruire. Il est con d'aller sur le site de la Presse et de faire augmenter son traffic pour obtenir plus de revenus publicitaires. Bycottons nos ennemis. Ils sont en guerre comme disait un monsieur Pelletier ancien maire de notre capitale(quelle honte) et s'il faut tricher , on triche pendant les référendum.
Il faut utiliser notre nombre pendant qu'il est encore temps.
Moi je suis prêt n'importe quand à aider à mettre sur pied ce grand projet soit de nous regrouper et pour cela il faut se connaître. DOnc ça nous prend un recensement de nos partisants avec un CV complet et il faut être prêt à vivre une aventure captivante. Il faut créer une coopérative d'être humain, une communauté basée sur l'idée que nous nous voulons développer un pays , une terre ou communauté ou une société distincte par sa langue , sa culture, son droit, et par son patrimoine mais pas seulement en votant aux 4 ans. Il ne faut pas attendre le grand soir, il faut commencer en plein jour et se rassembler. Nous avons une terre déjà, nous avons des institutions, des écoles françaises, nous avons le droit d'en créer, de créer des garderies francophones, nous avons le droit de créer des entreprises francophones et faire travailler les nôtres sans qu'ils soient obliger de parler l'anglais pour vivre, nous avons des idées, nous avons l'intelligence, le talent,et la polyvalence. Pourquoi attendons-nous quelquechose des autres, une reconnaissance des autres? Agissons maintenant.
Vigile est un bon lieu pour faire passer nos messages et permettre de nous connaître. Il faut agir car c'est l'économie qui attire la langue et la culture.
C'est notre désunion qui nous rend faible. Il faut rétablir un rapport de force. Lorsqu'il y a manifestation, il faut tous y aller. Lorsqu'on atteint nos droits, il faut tous se plaindre. Lorsqu'on attaque l'un des nôtres, il faut le défendre tous ensembles. Il y a beaucoup de travail à faire. IL faut s'organiser de grandes fêtes pour nous connaître, il faut passer par nos réseaux de communication et éviter de lire ou d'écouter ceux de Gesca et Péladeau et Radio Can qui ne cherchent qu'à nous diviser.
Ensuite bien organisé nous pourrons faire pression sur les gouvernements, sur les entreprises, et même prendre le contrôle si nous le voulons de ces gouvernements et entreprises et passer nos lois. Il faut agir comme nos ennemis du WestIsland qui n'ont jamais changé de parti depuis 50 ans malgré la corrruption et qui n'ont qu'une seule idée basée sur le racisme: éliminer le monopole des francophones à Montréal et dans le reste du Québec.
C'est l'argent qui attire l'argent et l'argent attire le monde et le monde attire la culture, la langue et le reste. Dans cet ordre.
Je suis en accord avec une seule chose avec Robert BOurassa, c'est l'économie la principale chose à développer. Mais celle-ci doit se faire dans notre langue. Ce n'est pas vrai que nous les fondateurs de ce pays, nous allons laisser notre place aux autres venus par après pour nous le prendre et nous minoriser alors que nos ancêtres l'ont développée pour nous. Ils ont travaillé pour leurs enfants et leurs petits enfants.
Ne donnons pas notre joyau que tous sur la planète envient et ne laissons pas nos ennemis nous décourager en nous traîtant de BS du Canada. Ils savent notre valeur et la valeur de notre terre. Ils nous craignent car ils connaissent notre dynamisme.
Archives de Vigile Répondre
25 octobre 2012En passant mes salutations monsieur Paquette.
Oui bien sûr élargir la base mais comment? A force d'en parler? Lévesque, BOurgault et Parizeau et même Lulu en ont parlé en long et en large et je ne pense pas que Marois est meilleure qu'eux et ils n'ont pas réussi.
Donc il faut se rendre à l'évidence que cela ne se fera pas surtout avec cette jeunesse à qui on lave le cerveau avec la nécessité de l'anglais.
DOnc à partir d'ici que fait-on?
Pour moi le PQ c'était d'abord de pendre le contrôle du gouvernement et de passer des lois pour le français. Cela a donné quelques résultats. Mais aujourd'hui avec la CAQ, il faut comprendre que cela sera de plus en plus difficile de prendre le contrôle et même si on y arrive le référendum est très loin d'être gagné. Cette fois nous n'aurions pas Mario Dumont avec nous.
Donc, si les canadiens français ne sont plus capables de faire passer leurs idées par la prise de contrôle de l'État du Québec, il faut trouver un autre moyen.
Je pense qu'il faut se CONSTITUER en groupe de pression réellement efficace pour faire avancer nos idées. Ils faut regrouper nos forces non seulement politiquement mais surtout à mon avis ÉCONOMIQUEMENT.
Il faut se comporter comme si nous étions un BLOC. Nos décisions économiques doivent être coordonnées. Nos processus d'achat doivent être organisés comme si nous étions une grande famille qui agit de façon structurée.
Il faut RÉSEAUTER les nationalistes. Il faut qu'ils travaillent ensemble, qu'Ils achètent ensemble et qu'ils s'entraident.
EN agissant de façon coordonnée, automatiquement on devient une force économique importante, on nous respecte, on veut parler notre langue, on veut être nos amis car nous représentons une force économique qu'on ne peut négliger: 35% de 80000000 ça fait environ 2 400 000$ consommateurs.
Ce n'est que sur cette base que nous avons maintenant de l'emprise et si nous ne le faisons pas nous allons mourir seul dans notre coin au point de vue culturel et identitaire. Les Catalans sont bien positionnés car ils sont une force écnonmique dans leur pays. Il faut faire pareil
Archives de Vigile Répondre
25 octobre 2012Monsieur Paquette
Désolé, mais pour moi, l'indépendance du Québec c'est fini, terminus! Deux référendums perdus, le français qui décline à grands pas à Montréal, le PQ qui a démissionné sur toute la ligne, que voulez-vous de plus? Hier, Lisée donnait comme raison du déclin du français à Montréal, l'étalement des Québécois dans la zone périphérique de la métropole à cause du manque de loyers etc... Grosse farce! Pas surprenant qu'il y ait une pénurie de loyers dans la région de Montréal avec l'arrivée annuelle de 55 000 nouveaux immigrants (un génocide bien planifié avec la collaboration de nos politiciens "natives"). On nous prend pour des valises, pour des caves, rien de moins!
Le PQ, en 44 années, n'a jamais livré la marchandise, c'est-à-dire le pays du Québec; comme le PLQ, le PQ, c'est le parti du statu quo. Les dirigeants de ce parti sont au service de Bay Street et du système fédéraliste qu'ils représentent, point à la ligne! Et tout ce que les Québécois recherchent, c'est le maintien de leur niveau de vie; la fierté, le respect d'eux-mêmes, la solidarité collective connait pas! J'ai mis beaucoup d'énergie pour la cause mais je pense cesser de me battre surtout que je vois et je sens l'abdication partout au Québec. Malgré tout, je vous souhaite bonne chance dans votre projet.
André Gignac 25/10/12
Stéphane Sauvé Répondre
25 octobre 2012Monsieur Paquette,
D’abord, merci pour cette autre contribution qui nous rappele une fois de plus, l'importance d'unir les forces souverainistes dans le contexte de ces attaques incessantes sur ce qui reste du Québec (langue, ressources naturelles, institutions, etc.)
Votre texte m'amène à vous proposer (une fois de plus) un peu pêle-mêle, quelques avenues de réflexion...
Vous voyez le succès de Vigile ? Bon. Ce succès s’explique pour deux raisons clés. La première étant la qualité de la gestion du site et du contenu ainsi que la formule proposée. La deuxième, moins évidente celle-là, est le désir, (voire la propension) des souverainistes à se chercher pour mieux se « comprendre » (certains diront pour mieux s’entre-déchirer).
Mais que manquent-ils pour unir les forces souverainistes sur le terrain et qu'un jour cette union puisse s'exprimer par la prise de pouvoir ?
D’abord, un (ou plusieurs) projet de société qui est rassembleur. Le monorail Trensquébec (www.trensquebec.qc.ca/) est un exemple du type de projet qui peut unir nos forces. Se servir d'un levier pour nous unir, c'est la meilleure image qui me vient en tête.
Ensuite, la bonification d’un outil de communication comme Vigile pour permettre un véritable portail de collaboration souverainiste (forum, plateforme interactive de collaboration, réseau P2P d’échange documents/documentaires, WebTV, Webradio) où nous avons les outils et l’intelligence (une équipe d’analystes) pour cartographier et arrimer les offres et les besoins en services par les organisations/projet/personnes oeuvrant à la réalisation de la souveraineté. Si ce portail est créé et bien utilisé, il peut permettre l’émergence d’une vague de fonds où les forces souverainistes collaborent entre eux autour de projets concrets, le politique arrivant plus tard.
En d’autres termes, la solution au problème que vous décrivez réside dans la direction et le niveau de nos efforts pour appuyer le développement et l’union de nos forces respectives ainsi que trouver nos points communs d’union par des projets concrets.
L’union des forces souverainistes ne peut se faire qu’en attirant et nourrissant l’attention de nos frères et soeurs Québécois sur ce qu’ils perçoivent comme des mesures concrètes leur permettant de libérer les obstacles à l’intérieur du Québec au développement et à la révélation du meilleur qui l’habite.
Je rêve, vous dites ? Je suis tenté de vous répondre que pragmatisme, conservatisme, pessimisme, voire « réalisme » riment avec schisme...
Merci encore pour cette contribution, elle vous honore.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
25 octobre 2012M. Paquette,
Et Dieu vit que cela était bon. Mais il craignit que le message ne se perde dans le vent du désert, à moins que...
...à moins que le message soit véhiculé largement par un média de masse non filtré par les "normalisateurs" canadians.
Même les États Généraux, qui opèrent sans tambours ni trompettes, ne parviennent pas à faire communiquer ensemble les diverses cellules indépendantistes: chacune à mentionné de son côté des velléités de stratégies pour la dernière élection, sans succès.
Archives de Vigile Répondre
25 octobre 2012J'ai de gros doute que le parti québécois est capable de faire cela.Il est trop ancré dans ses vieilles habitudes.