Présentation d'une représentation graphique de la "Piastre Québécoise"

Portrait(s) d'une éventuelle monnaie souveraine québécoise

Un outil essentiel pour véhiculer l'idée de Nation

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Tribune libre

Ceux qui ont suivi mes écrits au sein du mouvement Démocratie 2.0 - Québec auront sûrement remarqué qu'au-delà de la seule question du système politique, la question du système monétaire occupe également une grande place au sein de mes réflexions , question indissociable de tout projet de souveraineté politique puisqu'il s'agit de l'outil principal autour duquel s'articule toutes les autres formes d'expression du pouvoir politique. J'inviterais le lecteur qui n'est pas familier avec les questions de politiques monétaires à regarder les excellents documentaires "Oh Canada! Terre de nos vendus (VOSTF)" de Dan Matthews et "L'argent-dette" de Paul-Henri Grignon, qui font un excellent travail de vulgarisation et de simplification sur ce sujet plutôt obscur pour le commun des mortels.
Histoire de replacer le contexte de ce présent article, je prendrai ici la liberté de copier-coller un extrait d'un de mes articles précédents (Discussions autour du thème de la monnaie) qui est en réalité une collection de commentaires sur le thème de la monnaie en réaction à un article de Richard LeHir sur Vigile.net.
"Le site kebek2point0.org que j’ai lancé dans le cadre du projet de Démocratie 2.0, en plus des composantes d’organisation de la vie démocratique qu’il contient, porte en son sein les mécanismes internes d’une banque centrale : établissement d’une monnaie propre et souveraine, émission de monnaie sur des comptes scripturaux, capacité de transfert de fonds d’un compte à l’autre entre les différents clients de la banque, dépôt et conversion de devises étrangères (dont le dollar canadien), établissement du taux de change, accumulation de devises étrangères pour fins de commerce extérieur, et ce par la voie de services en-ligne. Cet ensemble fournit des outils d’organisation et de services bancaires et financiers propres à mettre en place de manière informelle une nouvelle monnaie québécoise d’une manière similaire à la situation qui prévalait dans le domaine des affaires et et le monde inter-bancaire dans les mois précédant le 1er janvier 2002 (en référence à la date de passage officielle des monnaies nationales européennes à la monnaie unique Euro).
Pour en arriver à la concrétisation dans le réel d’une telle monnaie québécoise, que manque-t-il ? Très peu de choses au fond... Les planches graphiques de chaque dénomination de billet, un imprimeur officiel, idem pour les pièces de monnaie, et finalement un réseau de distribution sur le terrain couvrant l’ensemble du territoire. Ne manque plus qu’un seul ingrédient, la confiance, qui découle directement du taux d’acceptation et d’utilisation de cette monnaie au sein de la population."

Le but de cet article est donc de combler le prochain "vide" identifié dans le passage précédent en présentant un exemple concret de ce à quoi pourrait ressembler une éventuelle monnaie souveraine québécoise, amenant ainsi le projet d'un Québec souverain dirigé par et pour le Peuple un pas de plus vers son éventuelle réalisation concrète, à tout le moins dans la conscience collective à ce stade-ci du projet.

Avant d'aller plus loin dans la présentation de ces planches de billets, je tiens à souligner au lecteur certaines des difficultés liées à un tel projet concernant les choix iconographiques qui ont été effectués dans ce projet qui se veut d'abord et avant tout être un exemple de ce que pourrait éventuellement être une monnaie souveraine québécoise, et non une version qui se veut "définitive" en soi. La première de ces difficultés réside dans le fait que les positions disponibles pour le choix des personnages figurés sur ces billets sont limitées (10 place au total, et ce malgré l'addition de 2 nouvelles dénomination de billets), ce qui implique donc que des personnages historiques qui mériteraient probablement de figurer sur ces billets ont malheureusement dûs être laissés de côtés, ce qui ne manquera sûrement pas de faire des mécontents. Il faut comprendre qu'il est pratiquement impossible de satisfaire aux exigences de tout le monde avec une si mince marge de manoeuvre, particulièrement lorsque l'on désire également transmettre une sorte de "trame éditoriale" au sein de la symbolique transmise à travers les personnages choisis.
Ainsi, je suis moi-même légèrement inconfortable avec la présence de certains symboles religieux sur certains billets de par ma propre nature athée et des aspirations légitimes de laïcité des choses associées à l'État avec lesquelles je suis favorable. Cependant, au-delà de mes convictions personnelles, j'ai surtout voulu développer à travers ces billets une progression historique de nos origines et de notre développement en tant que nation et en tant que peuple, et que l'on aime la chose religieuse ou non, la réalité demeure que le phénomène religieux à occupé une place prépondérante dans notre société au cours de notre histoire et ce jusqu'à tout récemment, et qu'il est très difficile de tracer un parcours historique iconographique de notre société en ignorant complètement l'implication des communautés religieuses au sein du développement de cette même société. De même, déjà du fait de la faible représentation des femmes ayant marqué l'histoire du Québec sur ces billets et du nombre de places restreint, je me voulais d'en avoir au moins une au sein de ces figures sélectes, je n'étais pas pour disqualifier la candidate choisie pour la seule raison qu'elle appartenait à une organisation religieuse, et ce peu importe mes propres convictions personnelles concernant la religion. C'est l'impact et la contribution à la société québécoise de la personne honorée sur le billet qui prime, et non les organisations auxquelles cette personne a appartenu.
De même, pour avoir présenté ces planches récemment à un autochtone, celui-ci me fit remarquer la faible présence des Premières Nations au sein de ces billets, et ce malgré tous mes efforts de non seulement les y inclure, mais également de le faire à travers une iconographie qui est respectueuse envers les peuples des Premières Nations. Je n'eus d'autre choix que de lui donner raison jusqu'à un certain degré, mais cela m'a permis également de lui exposer ma conception des choses concernant les Premières Nations en relation avec le projet de Démocratie 2.0, chose que je n'ai que trop rarement eu la chance d'exprimer à travers mes écrits mais que j'aimerais prendre la chance ici d'exposer très brièvement. Comme me le faisait remarquer mon interlocuteur, les territoires du nord du Québec sont des territoires autochtones non-cédés et non-conquis, et ils apprécieraient grandement que ces choses soient prises en compte lorsque vient le temps de planifier des projets de développement économique du Grand-Nord québécois. En ce sens, je partage leur point de vue et je considère impératif que les Québécois et les Premières Nations unissent leurs efforts dans leurs projets d'émancipation collective du système canadien sur une base de coopération et de collaboration afin d'éviter justement à ce que le projet d'émancipation des Québécois ne soit pas perçu par les Premières Nations comme une menace similaire et équivalente à ce à quoi ils tentent présentement de s'émanciper, c'est-à-dire la nation canadienne. Donc, dans l'optique d'un projet d'émancipation collectif basé sur une réforme en profondeur de la démocratie en redonnant le pouvoir directement à la population, la Démocratie 2.0, je suis d'opinion que ce que ce je considère comme étant bon pour "nous" (les québécois, de souche et immigrants inclus) l'est également pour "eux" (les Premières Nations); et qu'en ce sens, advenant l'implantation d'un tel système démocratique au sein de nos deux sociétés, incluant l'émission de part et d'autre d'une monnaie souveraine sous contrôle populaire, chacun avec son iconographie propre, il est très facilement concevable qu'une convention peut être établie entre ces deux peuples partageant le même territoire que les deux monnaies sont de valeurs égales et sont donc interchangeables sur les territoires concernés. Je n'avais même pas terminé d'exposer mon idée que mon interlocuteur l'a terminait pour moi, montrant visiblement un enthousiasme qui démontre tout le potentiel d'une telle solution comme voie de réparation des erreurs coloniales du passé et du rétablissement non seulement du respect mutuel entre les divers peuples habitant sur le territoire du Québec, mais également le rétablissement de l'Alliance historique entre les Premières Nations et les descendants de la colonie de la Nouvelle-France.
La symbolique que préconise les éléments représentatifs inscrits
L'un des aspects que je n'ai pas encore abordé dans mes écrits concernant la monnaie concerne ce que l'on pourrait appeler "la symbolique que préconise les éléments représentatifs inscrits" (selon la formule employée par M. Pierre Côté lors d'un récent échange sur Facebook), expression que l'on pourrait vulgariser par "les milliers de mots qui se cachent derrière l'image", selon le principe qui veut qu'"une image vaut mille mots". Autrement dit, une devise monétaire n'a pas pour seul usage le simple échange de biens et services entre individus, mais sert également de moyen de transmission de divers messages normalement identitaires et qui remplit une fonction de cohésion nationale d'où émane, normalement toujours, un sentiment de fierté et d'appartenance au sein de la population qui l'utilise, et qui contribue donc à en solidifier sa "valeur". J'ai utilisé le mot "normalement" à 2 reprises dans ma dernière phrase, justement parce que ces principes de transmission de messages symboliques unificateurs et générateurs de fierté nationale ont été négligés, voire même biffés, sur les billets d'Euros lorsqu'ils ont été introduits sur le marché, chose qui n'a pas manqué d'être soulignée dans de nombreux articles de journaux à l'époque de la transition à la monnaie unique européenne. En lieu et places des divers symboles d'identification nationale se trouvait maintenant des structures architecturales anonymes de style romain, une carte de l'Europe sans frontières et l'effigie d'un drapeau européen auquel personne au sein de la population ne s'identifie. Cette faiblesse de la représentation symbolique de ces nouveaux billets de banque était déjà identifié comme un facteur important du futur échec annoncé de cette aventure monétaire qu'est l'Euro, bien qu'il ne faille pas non plus négliger les facteurs plus structuraux (le principe de l'argent-dette). Il y a des leçons à tirer de l'expérience de la monnaie européenne, et j'ai tenté de les mettre en application dans l'élaboration de ces billets.
Ceci étant dit, procédons donc à la présentation de ces billets et de leur iconographie spécifique.
Symboles et inscriptions présents sur tous les billets
- Dénomination de la valeur du billet sous forme de chiffre et en lettres, exprimés en "Piastres" (communément prononcé "piasses");
- Mention de l'État émetteur, ici la "République du Kébek" en opposition à la "Province de Québec". Remarquez que l'orthographe "Kébek" n'est pas nécessairement un changement que je tiens mordicus à implanter, mais à ce stade-ci je m'en sers afin de créer une réelle distinction entre l'éventuelle nouvelle République et la Province qui, elle, demeure et demeurera attaché à l'ensemble canadien quoiqu'on en dise;
- La mention "Ce billet de la Banque Centrale Populaire a cours légitime sur le territoire de la République", qui a pour but de rappeler les origines et la propriété fondamentale de cet instrument monétaire, en opposition au simple "cours légal" du dollar canadien actuel ("légitime" = de jure vs. "légal" = de facto);
- Signatures (fictives dans ce cas-ci) des titulaires des éventuels postes de Gouverneur (de la Banque Centrale Populaire) et du Ministre des Finances (de la République);
- Mention "Hors-Série" en lieu et place où serait normalement inscrit le numéro de série;
- Sur les coins supérieurs-droits et inférieurs-gauches (recto-verso) se trouvent les symboles Pique-Coeur-Carreau-Trèfle normalement associés aux cartes à jouer, en référence historique au système de monnaie de cartes en vigueur en Nouvelle-France entre 1685 et 1717 sous l'impulsion de l'intendant Jacques de Meulles afin de pallier à un problème de manque de devises au sein de la colonie;
- Drapeau "monolys sur fond bleu" associé entre autre au Nouveau Mouvement pour le Québec, qui symbolise selon son créateur un Québec uni par une fleur de lys (plutôt que divisé par une croix) qui représente notre héritage français et débarrassé de son symbole religieux qui n'est plus nécessairement représentatif de la société actuelle (absence de la croix); certains noteront que la fleur de lys et à l'origine un symbole de la monarchie française, ce qui peut être vu comme étant contradictoire avec le concept de république; ces concepts apparemment contradictoires entre eux pouvant être réconciliés en se représentant que cette fleur de lys unique symbolise d'abord et avant tout le Citoyen, et à travers lui le Peuple, détenteur ultime du pouvoir souverain au sein de la république;
- Triangle séparé en trois sections par une figure humaine avec impression en transparence de deux figures humaines sur chacune des sections du triangle : symbole conçu par André Taillon dans le cadre du projet Démocratie 2.0 - Québec, inspiré directement par le logo de Terre des Hommes de l'Expo 67, représentant l'unité et la solidarité entre les peuples vivant sur une même terre, un même territoire. À la base, le triangle se voulait de représenter un tee-pee symbolisant à la fois la réalité de nos origines autochtones et le concept que la Terre représente notre maison à tous. La figure humaine au centre représente le Citoyen autour duquel devra dorénavant s'articuler le pouvoir politique, entouré par ses semblables qui représente le Peuple dans son entièreté et sa diversité. Ce symbole se veut une référence en opposition directe avec le symbole franc-maçonnique de la "pyramide avec l'oeil qui voit tout" que l'on trouve sur les billets américains actuels;
- Une mention, au verso, de l'année d'émission de la série de billets, ici en exemple "Série de 2013";
- Mention au verso de la devise du Québec "Je me souviens" avec fleur de lys blanche de chaque côté;
- Description, au verso, de la scène représentée à l'endos du billet;
- Quelques autres motifs graphiques de nature purement esthétique, comme les lignes courbes en arrière-plan, les formes arabesques présent sur les côtés de la face recto ainsi que des motifs de couleurs créés mécaniquement;
À ces symboles graphiques et inscriptions communs à toutes les dénomination de billet, s'ajoute un personnage historique spécifique en médaillon au centre de la face recto et une scène graphique qui lui est associée sur la face verso sur chaque dénomination de billet selon la liste qui suit :
Billet de 1 Piastre : Jacques Cartier (1491-1557), navigateur français considéré comme étant le découvreur de la Nouvelle-France; Scène représentant l'érection d'une croix sur les rives du havre de la Baie de Gaspé devant la population Iroquoise de Stadaconé (Québec) alors en expédition annuelle de pêche en juillet 1534;

Billet de 2 Piastres : Samuel de Champlain (1574-1635), fondateur de la ville de Québec; Scène représentant la fondation de la ville de Québec;

Billet de 5 Piastres : Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676), fondateur de la ville de Montréal (Ville-Marie); Scène représentant la fondation de Ville-Marie par Paul Chomedey de Maisonneuve, Pierre Quesnel et Jeanne Mance;

Billet de 10 Piastres : Marguerite Bourgeoys (1620-1700), membre de la Congrégation de Notre-Dame canonisée Sainte, fondatrice de la première école et de l'enseignement du français en Nouvelle-France; Scène représentant le pensionnat de la Congrégation de Notre-Dame à Ville-Marie;

Billet de 20 Piastres : Le Vieux Patriote (Rébellion de 1837-1838), figure emblématique de la Rébellion des Patriotes et de la lutte pour l'indépendance du Québec; Scène représentant la victoire des Patriotes lors de la bataille de St-Denis;

Billet de 50 Piastres : Maurice Richard (1921-2000), joueur du Canadien de Montréal, premier marqueur de 50 buts en 50 matches et de 500 buts en carrière dans la LNH, figure emblématique du réveil national qui a mis fin à la grande noirceur précurseur de la Révolution Tranquille; Scène montrant le "Rocket" Richard marquant l'un de ses nombreux buts spectaculaires;

Billet de 100 Piastres : Alphonse Desjardins (1854-1920), fondateur du mouvement coopératif de Caisses Populaires qui porte son nom, figure emblématique du potentiel économique du Québec; Photo de la maison où fut fondée la première Caisse Populaire;

Billet de 200 Piastres : Joseph Armand Bombardier (1907-1964), inventeur de la motoneige, figure emblématique du génie et de l'innovation québécoise; Photo de la motoneige de modèle B-12 de 1951;

Billet de 500 Piastres : Félix Leclerc (1914-1988), auteur, chanteur et poète, figure emblématique du désir de justice sociale et d'émancipation nationale du peuple québécois; Paysage de l'Ile d'Orléans, lieu de résidence principal de Félix Leclerc;

Billet de 1000 Piastres : Michel Chartrand (1916-2010), syndicaliste notoirement avide de liberté et de justice sociale, figure emblématique des luttes sociales et ouvrières au Québec; Scène photographiée lors de la grève des mineurs de Murdochville de 1957 qui fut sévèrement réprimée par la police;

Campagne de financement
Parallèlement à cette présentation de planches de billets de banque fictifs d'une éventuelle Piastre Québécoise, une campagne de financement est lancée à travers la mise en vente de divers articles promotionnels (t-shirts, tasses, tapis de souris, etc.) sur lesquels figurent les planches présentées ci-haut, vous permettant ainsi de vous procurer en échange de votre support financier envers le mouvement Démocratie 2.0 un objet non seulement très décoratif à haute teneur symbolique mais surtout un objet propice à susciter intérêt et à engager des discussions autour de ce sujet des plus importants, et donc de faire évoluer le débat au sein de la population. Cette boutique en-ligne est accessible sur http://www.cafepress.ca/kebek20.


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21 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mars 2013

    Bravo, voilà quelqu'un qui pose des gestes concrets, et ceux qui trouvent que c'est des rêveries, c'est que vous devez avoir une idée de génie. Présentez nous là donc!

  • Serge Jean Répondre

    5 mars 2013

    Bonsoir monsieur Adam, continuez, ne vous laissez pas distraire, démolir et contaminer par les biens nantis à l'abri.
    Vous faites partie de la flore indigène de l'humanité; la meilleure, celle qui doit faire surface contre vents et marées et c'est l'intelligence qui mène dans l'univers pas le contraire. Bonne semaine.
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2013

    @Gilles Verrier : Ma "crédibilité" est aussi forte qu'elle peut l'être avec un budget de 600$/mois pour vivre; imaginez par exemple la "crédibilité" de Vigile s'il se devait d'opérer avec un tel budget. Pourtant cela ne m'empêche pas de poser des jalons importants comme ces planches par exemple; imaginez ce qu'il serait possible de faire si j'avais accès à un salaire de 87 000$ par année à investir dans le projet, pour prendre un exemple de l'actualité récente, ou encore une équipe de gens déterminés sur laquelle appuyer le mouvement. Je n'en suis de toute évidence pas encore à ce stade, mais j'y travaille. Mais n'est-il pas étonnant en effet qu'avec toutes les ressources et le temps dont à disposé le PQ, qu'un tel projet de planches n'ait jamais été abordé, ou encore le chemin qu'aurait fait un tel projet avec une locomotive de la puissance du PQ pour le tirer vers l'avant? En ce sens, je ne pense pas être celui qui est le plus en déficit de crédibilité en la matière, surtout considérant les moyens mis à la disposition de chacun.
    Maintenant, je suis 100% d'accord avec vous en ce qui concerne l'usage et la vente de produits québécois, avec toutefois la simple réserve suivante : je n'ai pas en ma possession "un décimètre cube de corde de bois de notre cru", ou d'accès avec un producteur acéricole, enfin pas encore. Il faut reconnaitre que déjà avant d'en arriver là, il fallait déjà faire une première "sortie publique" avec ces planches avant de commencer à développer un réseau commercial au Québec qui utiliserait cette monnaie comme monnaie d'échange. Qu'ensuite, pour en arriver à un développement économique tel que vous le proposez, non seulement est-il souhaitable, mais que c'est également le but ultime visé par cette démarche; que pour en arriver là par contre, il faudra de toute évidence une implication active, en temps et en argent, de d'autres personnes désirant voir la réalisation d'une telle entreprise. Ce que vous décrivez-là dépasse le cadre que peuvent supporter mes seules épaules, et je ne vois pas en quoi le fait que je tente de lancer une campagne de financement, et qui n'est pas le point central sur lequel j'attire l'attention du lecteur, mettrait en péril la mise-sur-pieds éventuelle de ce que vous décrivez.
    Que j'ajouterais que pour en parvenir à ce que vous décrivez, la mise en valeur de notre territoire et de redonner du travail à la population en utilisant notre propre monnaie comme vecteur de mise-en-place, un projet de Chambre de Commerce Citoyenne telle que proposée récemment sur Vigile par la Coalition pour la constituante (http://www.vigile.net/Une-Chambre-de-commerce-citoyenne) est non-seulement un outil idéal et nécessaire qui confirme également que ce que vous décrivez est une entreprise plus large que ce que je peux contempler de mettre sur pied dans l'immédiat de par mes seuls moyens, mais c'est également une idée qui semble être passée complètement dans le vide lorsqu'elle fut publiée, et qui pourtant entre en ligne directe avec le sujet discuté ici.
    Il va falloir que la population comprenne que si elle ne s'investit pas elle-même dans son processus d'émancipation nationale, personne ne va le faire à sa place. Je ne suis pas le messie, je suis seulement un homme, un système monétaire entier ne saurait reposer entièrement sur mes épaules, ou ma "crédibilité".
    Je trouve d'ailleurs ironique (mais pas surprenant du tout) que ma crédibilité puisse ainsi être ébranlée par de simples suppositions non-vérifiées, alors que l'on s'apprête à prononcer l'arrivée du prochain "Sauveur Désigné" en la personne d'un ancien Vice-Président de la banque Morgan Stanley de Londres. Shocking!

  • Nicodème Camarda Répondre

    5 mars 2013

    Je suis éblouis par la beauté et l'originalité ! Bravo monsieur Richard. Notez que, par respect, je déplacerai Alphonse Desjardins sur les billets de 1000 et réserverais Michel Chartrand pour les billets de 100, un détail que Michel apprécierait étant donné sa légendaire modestie..
    Simple détaille
    Bravo Adam !

  • Stéphane Sauvé Répondre

    5 mars 2013

    @ Hogue:
    "D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez." Gandhi
    ...vous êtes rendu à la raillerie, la suite viendra...

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2013

    «Vous soulevez là une question fort légitime, et je vous répondrai très franchement en vous répondant que je l’ignore, tout simplement.»
    C'est là où votre crédibilité en prend un coup. Car vu votre réponse, c'est probablement en Chine. Il faut aller jusqu'au bout de votre logique, ce qui ajoute encore au défi, M. Adam. Pas facile, je le concède !
    Pourquoi ne pas mettre en marché un décimètre cube de corde de bois de notre cru étampé «authentique» ou «patriote» ? Pourquoi ne pas mettre en marché Wolfred Nelson dans une bouteille le représentant remplie de sirop d'érable étampée «cru républicain» ? L'idée, c'est de faire travailler les nôtres, notre main-d'oeuvre spécialisée et non spécialisée, d'encourager une économie nationale authentique soudée à notre patrimoine, laquelle soutiendra la valeur de la devise. On ne peut commencer avec les mines d'or, le pétrole, les grandes valeurs ajoutées, mais il nous faut commencer quelque part.
    Vos idées sont excellentes mais ne passent pas le test sur le plan de la pleine assumation de leurs conséquences.
    Je vous écris en ami, car je crois que vos intuitions sont porteuses mais sont encore inachevées. Encore bravo pour avoir créé un modèle de planches à billets, audace devant laquelle s'arrêtèrent sec René Lévesque et Jacques Parizeau. Il faut en arriver là, nous sommes arrivés là, là-dessus je vous suis à 100%.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2013

    Totalement loufoque........

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2013

    @M. Maronani : Vous soulevez là une question fort légitime, et je vous répondrai très franchement en vous répondant que je l'ignore, tout simplement. Je suis d'accord avec vous qu'il serait fortement préférable que ces marchandises soient produites de manière équitable et préférablement sur le territoire québécois, choses que je ne peux certifier pour le moment, ces moyens de production étant totalement hors de mon contrôle personnel.
    Je vous ferai remarquer que je ne dispose présentement que de très maigres moyens financiers, ma maigre pitance qui ne suffit même pas à assurer ma subsistance de base m'étant présentement fournie par le ministère sous la direction d'Agnès Maltais, si cela peut vous donner une idée. Que devant une telle situation, et étant forcé d'évoluer dans l'environnement économique dans lequel nous sommes, le besoin devient la mère de la nécessité, et que d'utiliser un tel service de vente de marchandises en-ligne est mieux que de ne pas utiliser de tel service du tout. Si vous avez à votre disposition un réseau de production et de distribution en-ligne d'un tel service de marchandises sur une base de production équitable et opérée sur le territoire québécois, de grâce faites-m'en part et je transfèrerai ma boutique sur ce système sur-le-champs. Je sais que pour ma part, je n'ai pas les moyens de mettre sur pied un tel projet commercial, et dois donc me contenter de ce qui est présentement disponible sur la toile, si imparfait cela soit-il.
    Cependant, advenant le fait que vous désiriez supportez financièrement le projet Démocratie 2.0 mais sans toutefois alimenter de multinationales exploitantes des populations pauvres, il vous est toujours possible de faire un don directement à partir du bouton PayPal affiché sur la page principale du site kebek2point0.org; mais dans ce cas-ci je ne peux offrir de marchandise en contre-partie.
    Loin de vouloir "m'enrichir sur le dos des masses", je tente plutôt d'utiliser au mieux le potentiel de ce que existe présentement autour de moi afin de favoriser une amélioration éventuelle de la situation. J'espère que vous saurez le comprendre.

  • Alain Maronani Répondre

    4 mars 2013

    J'ai été visiter le lien internet qui accompagne cette contribution pour découvrir la boutique en ligne ou on peut commander de nombreux articles, sacs, tapis de souris, literies, etc...
    Des questions me taraude....
    C'est fabriqué ou TOUT ca...?
    C'est quoi l'origine des sacs, de la literie, des tapis de souris, au-dela de l'impression des motifs et logos...?
    Pas un pays du tiers-monde ?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2013

    En premier lieu je mettrais les indiens pour le billet de une piastre ou de mille piastre. Ils mérites la première place, pour avoir aider les Français à ne pas mourir de froid et de faim et aussi de s'être battu à nos côté avant que les Anglais les mettent de leur bord. Sans eux nous ne serions probablement pas ici.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2013

    @Georges : L'illusion, c'est de faire croire que la souveraineté du Québec est possible en conservant une monnaie sur laquelle nous n'avons absolument aucun contrôle.
    @SSauvé : Merci pour vos bons commentaires. Je seconde votre proposition à savoir que ces planches ne sont qu'un prototype mais que l'idée derrière ces planches se doit d'être reprise sous un élan plus collectif et démocratique, et avec le but avoué d'en arriver concrètement (et le plus tôt possible) à implanter ce nouveau système monétaire parallèlement avec la constitution de la république qui doit être écrite.
    @Pierre Cloutier : Pour en revenir à votre commentaire concernant le fait que je pourrais faire rire de moi par les fédéralistes avec mes "piastres"... Dans un esprit similaire à celui qui a dû habiter Frontenac lorsqu'il a sorti sa fameuse tirade concernant la bouche de ses canons, je n'aurai que ceci à leur répondre : "Rira bien qui rira le dernier."

  • Stéphane Sauvé Répondre

    2 mars 2013

    Formidable M. Richard cette initiative, elle a le mérite de fixer notre attention et se faisant, nous donner l'opportunité de sortir des discours creux.
    Bien que la signature artistique des planches proposées soit quelque peu conservatrice, elle a le mérite d'ouvrir la voie à d'autres créateurs Québécois. Je vous en remercie.
    D'ailleurs, un site comme Vigile pourrait tirer ses marons du feu, faire des milles sur cette idée et créer une section dédiée aux artistes pour la création d'une telle planche. Le financement de Vigile s'en trouverait amélioré d'autant plus que sa version 2.0 serait ENFIN à portée de main avec la création (démocratique) d'un prototype de planche d'une piastre québécoise . Pour ce faire, il ne manque que d'un petit coup de barre et une élévation de la vision pour l'avenir de Vigile.
    @ Monsieur Cloutier: Vos commentaires font généralement écho à ma vision des choses mais pas cette fois. D'abord, la dernière chose que l'on veut s'est un système d'échange 100% électronique, vous éliminerez certes les petites enveloppes brunes mais laisserez le champs libre aux gros bonnets (les banques) qui vous taxeront systématiquement pour chaque transaction (encore plus qu'actuellement car ils auront le monopole). Visa ou Mastercard seront de la petite bière à côté de cette arnaque.
    D'ailleurs, au rythme où s'étend la corruption et compte tenu de ses immenses avantages pour l'élite, les ploutocrates vous feront à croire que la corruption se loge ailleurs que dans leurs institutions et que conséquement, les banques centrales sont dans l'obligation de faire disparaître la monnaie papier afin de "protéger l'intérêt du public". Dans les faits cependant, ce sont les bonzes de la finance qui nous auront mené à une corruption tapissée mur à mur pour plus tard, nous justifier la disparition de la monnaie papier. http://gillesbonafi.skyrock.com/2758587166-La-monnaie-electronique-un-verrouillage-definitif-du-systeme.html J'en profites pour vous rappeler que nous ne parlons pas du 40 milliards de vol à la Caisse de dépôt pcq on porte notre attention sur les ptites enveloppes brunes. Ca fait bein l'affaire des Desmarais de ce monde...Imaginez plus tard, lorsque ce ce système banquaire électronique verra le jour...ouff...!!!!
    Libre à vous de faire l'erreur de ne plus utiliser de monnaie papier pour transiger mais le jour où le système financier actuel tombera (et ce sera voulu ainsi), votre monnaie plastique ne pourra vous servir qu'à cureter les dents ou pas grand chose d'autres.
    Avec tout le respect que je vous dois, je me permets de vous écrire que vous vous contez des histoires si vous croyez que l'establishment commencera à taxer ses activités spéculatives au moment où nous aurons un système 100% électronique, c'est un peu comme s'imaginer que le PQMarois sera là pour nous affranchir des ploutocrates et nous donner une vraie souveraineté où nous sommes maîtres chez-nous.
    Je m'étonne que vous n'ayez pas félicité Monsieur Richard pour ce bel effort.
    ______
    Bravo encore M. Richard, vos bottines suivent définitivement vos babines...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2013

    La tentation de lancer le dollar québécois a été envisagée par René Lévesque, en 1980. Elle a été abandonnée aussitôt.
    La seule monnaie qui a été lancée récemment est l'euro, avec comme appui les économies des pays les plus puissant d'Europe coopérant au sein d'une Union politique et économique.
    La pièce d'un dollar canadien a été utilisée pour former le O du OUI, lors du référendum de 1995. comme le dirait Jacques Parizeau, le précédent a été créé, il faut le respecter.
    Ne nourissons pas nos concitoyens d'illusions...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2013

    Pour ceux qui voudraient observer ces billets plus en détails, il est possible de les visionner en version agrandie dans l'album photo Facebook suivant : http://www.facebook.com/media/set/?set=a.10151433187887878.1073741825.638292877&type=1&l=844a37a396
    ou encore à partir de mon blog en cliquant sur les billets insérés au sein de l'article : http://particitoyenduquebec.blogspot.com/2013/02/portraits-dune-eventuelle-monnaie.html
    AR

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2013

    @ MM Verrier et Jean :
    Merci pour vos commentaires élogieux. Je vous en remercie très humblement, ils sont très appréciés.
    Concernant le reste de vos commentaires, je ne dirai que ceci : Vous avez tout, mais alors là absolument TOUT compris! :-)
    Merci encore!
    AR

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2013

    @Pierre Cloutier (suite) :
    [4] Là on commence à parler sérieusement. Après tout, cette constitution citoyenne dont vous martelez la nécessité régulièrement, non sans raisons d'ailleurs, il faut bien qu'elle serve à quelque chose, et à quoi servirait-elle si ce n'est, entre autre, de créer la fondation d'où découle de nouvelles institutions qui lui sont propres, dont entre autre une éventuelle Banque Centrale du Québec?
    Il ne faut pas avoir peur de se donner les moyens de nos ambitions.
    Bien à vous.
    AR

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mars 2013

    @Pierre Cloutier :
    [1 a] Vraiment? "Les fédéralistes vont rire de moi"? En sommes-nous encore rendus-là en 2013 à être paralysé par la peur de ce que les fédéralistes pourraient dire ou penser de notre projet? Pourquoi s'en faire avec leurs éventuels quolibets? Est-ce LEUR projet d'indépendance, ou le nôtre?
    [1 b] Une, et je dis bien UNE ET UNE SEULE, fédéraliste y est allé de moqueries sur ces planches sur mon profil Facebook. La discussion qui en a découlé s'est déroulée comme suit :
    - Elise Gravel qu'est-ce que je fais si je suis fédéraliste
    - André Lepage Tu n'as pas le choix de prendre la monnaie du pays ma chère Élise
    - Elise Gravel ben j'rai en Ontario
    - Adam Richard Si tu es fédéraliste? Et bien tu continue d'utiliser une monnaie à laquelle est associée une dette publique illégale et impossible à rembourser, c'est tout!
    - Elise Gravel lolll un wal-mart de l'argent
    - Elise Gravel ça va couler le Kebec plus vite lolllll
    - Elise Gravel l'argent des pauvres ti-kebec
    - Adam Richard Elise Gravel : Tiens, si tu veux te renseigner sur la valeur de l'argent canadien, regarde-donc ce que des anglo-canadiens en pensent eux-même : http://particitoyenduquebec.blogspot.com/2012/07/oh-canada-terre-de-nos-vendus-vostf.html
    Démocratie v2.0: Oh Canada! Terre de nos vendus (VOSTF)
    - Elise Gravel pauvre petits kekekois
    Fin des transmissions. Et c'est de ÇA qu'il faudrait avoir peur? N'avons-nous pas perdu assez de temps comme ça pour se permettre d'avoir peur de faire rire de nous par plus niais que soi?
    [1 c] En plus de la réalité historique que vous mentionnez concernant la piastre, elle est également et surtout une réalité linguistique ici au Québec. Personne ou presque n'utilise le mot "dollar", et ceux qui le font le font habituellement par souci de "bien perler" (comme ceux qui disent "ouagnons" pour "oignons").
    [2 a] À quoi bon la souveraineté monétaire si c'est pour l'abandonner par la suite et la confier à Verichip (une société dont Mononc' Paul est actionnaire)? Le retrait systématique de l'argent-papier pour le remplacer par des méthodes de paiement purement électroniques (cartes de crédit et débit dans un premier temps, puce implantée dans le bras dans un deuxième temps) figure parmi les plans néfastes de l'oligarchie pour mieux nous esclavager; la création souveraine de monnaie est justement le moyen par excellence pour échapper à ces sombres desseins de l'élite financière mondiale.
    [2 b] De toutes façons, comme les hackers le savent depuis des années, et maintenant l'audience de l'émission J.E. également depuis la diffusion d'un reportage récent, les nouveaux systèmes de paiements à base de la technologie RFID sont voués à l'échec: les puces présentes dans les cartes de crédit de type PayPass (et la puce que l'on envisage de nous implanter éventuellement dans le bras) transmettent des informations sensibles en clair sur les ondes radio-courtes. N'importe qui avec un scanneur de fréquences (ou un simple téléphone intelligent) peut lire et cloner la carte de crédit et ouvrir toute grande la porte à la fraude de carte de crédit de masse. Ceci constitue l'un des nombreux piliers d'argile sur lesquels repose le système économique actuel.
    [2 c] Tout promoteur d'utilisation des technologies informatiques que je soit, jamais je ne serai prêt à renoncer au papier monnaie, car en cas de défaillance technique majeure (accidentelle ou provoquée), le papier monnaie sera toujours là pour assurer la continuité de la vie économique essentielle (assurer notre subsistance de base).
    [3] Vous soulevez là un point intéressant, nonobstant mes réticences exprimées en [2] concernant une monnaie entièrement électronique. En fait, le fait pour un État de posséder le pouvoir de créer sa propre monnaie chamboule complètement la logique fiscale de l'État (comparativement au système actuel), n'étant plus obligé de constamment quémander le capital "d'investisseurs étrangers".

  • Serge Jean Répondre

    1 mars 2013

    Bonsoir monsieur Richard
    Beau travail, excellent. Pour ce qui est du lys, eh bien ce fameux lys ressemble davantage exactement à notre Iris versicolor indigène qui croit souvent près des cours d'eau et de façon très discrète et la fleur de cette plante confondue avec le Lys, curieusement éclôt à la Saint-Jean Baptiste; du moins dans ma région( Centre-Ouest de la Péninsule Gaspésienne).
    Est-ce que cette piastre serait soumise à toute forme d'usure? Mon avis est que l'usure ou le pourcentage fictif appliqué sur une valeur inscrite numérale fixe est le commencement de la prostitution tout azimut et des faux métiers en tout genre.
    La monnaie devrait donc exister expressément et uniquement pour l'utilisation du peuple, générateur de richesse réelle et interdite de toute forme d'usure; ce qui signifie que la valeur d'achat en 2013 d'une piastre, serait la même valeur d'achat en 2113.
    Quoi qu'il en soit, vos piastres je les trouve excellentes et je suis prêt à les utiliser tout de suite avec quelqu'un de mon entourage qui acceptera la transaction, ce que je n'aurai aucune difficulté à trouver et que cette ou ces personnes trouvent également preneurs, et que preneurs trouvent preneurs et ainsi de suite jusqu'à ce que la réaction en chaîne s'amorce définitivement et inexorablement.
    Les premières piastres pourraient même être achetées en dollars et servir d'amorçage pour un individu qui pourrait graduellement exiger d'être payé en piastres pour ses services plutôt qu'en dollars. On pourrait même imprimer un montant de base d'amorçage pour tous, moyennant un petit montant cotisatoire en dollars de tous pour financer l'opération initiale de départ pour le départ; la sortie de l'esclavage usuraire.
    Jean




  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2013

    Mon précédent message est trop réservé. Je dois vous féliciter et vous remercier pour avoir créé la piastre québécoise. Qu'on m'en informe si je me trompe mais jamais quelqu'un n'a réalisé un travail de prospective aussi achevé dans ce domaine. À ce titre, je vous tiens pour visionnaire, visionnaire articulé au surplus, et je ne regrette qu'une chose c'est de ne pas avoir crée la piastre québécoise avant vous. Créer une monnaie pour des fins humanitaires, soit la pérennité d'une nation qui mérite de vivre, est un acte de grande générosité. La monnaie comme moyen d'échange, comme moyen de faire transiter les biens entre les personnes, et non comme moyen de spéculation et d'enrichissement aux dépens des autres. Je vous salue et je m'étonne que personne ne réagisse à votre initiative que je considère historique. Pour vous dire la vérité, j'en ai marre de passer mes journées avec le portrait de la reine d'Angleterre dans ma poche.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2013

    Commencerons-nous à parler sérieusement ?
    Après avoir encaissé deux référendums qui ont balayé à peu de choses près la question monétaire sous le tapis, il est temps que des pionniers préfigurent et rendent visible dans l'imaginaire collectif la piastre québécoise, à la fois conséquence et objet de la souveraineté. En cette époque où les monnaies sont appelées à se faire et d'abord à se défaire, car tous les indicateurs sont à l'instabilité et aucune embellie ne se pointe, il est tout à fait opportun de planifier l'avenir sur des bases nouvelles et plus organiques. Ne ratons pas l'indépendance du Québec par défaut d'audace. La question monétaire est un des chantiers qu'il ne nous faut plus négliger.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2013

    Quelques petites remarques
    1 - Les fédéralistes vont rire de vous avec vos "piastres". Pourtant le mot a une origine très lointaine et diverse. Mettez le mot "piastre" dans Google et vous allez avoir des réponses très variées.
    2 - Peut-être dans 5, 10 ans, la monnaie de papier va-t-elle disparaître complètement comme moyen de paiement pour être remplacée par la monnaie électronique (cartes de débit et de crédit). Le phénomène est d'ailleurs déjà commencé. Cela fait plus de cinq ans que je n'utilise plus aucune monnaie de papier ou métallique.
    3 - Ce serait d'ailleurs peut-être une bonne chose : finies les enveloppes brunes de la corruption et le travail au noir. En plus, cela permettrait à l'État de percevoir une taxe automatisée sur chaque chaque transaction économique, y compris les transactions financières et spéculatives, là où se transigent des sommes considérables à chaque jour. On pourrait ainsi espérer que l'impôt sur le revenu disparaisse complètement.
    4 - D'autre part, je verrais bien la création d'un Institut d'émission monétaire du Québec (une banque centrale du Québec) à laquelle pourrait s'adresser le gouvernement du Québec pour des emprunts sans taux d'intérêts pour des grands projets d'infrastructures au lieu d'être obligé de se financer à grands frais sur le marché des institutions financières privées. Je rêve évidemment.
    Pierre Cloutier