Un Québec indépendant pourrait devenir un modèle dans la lutte aux paradis fiscaux, croit le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau.
Éclaboussé le mois dernier par des reportages faisant état de la présence de filiales de Québecor dans des paradis fiscaux, alors qu’il était patron de l’entreprise, Pierre Karl Péladeau a attaqué le sujet de front, dans son discours d’ouverture du Conseil national du PQ, qui se tient cette fin de semaine, à Trois-Rivières.
Un Québec indépendant pourrait mieux s’engager dans la lutte à l’évasion fiscale, a signifié le chef du PQ. «Notre système fiscal est inadapté à la nouvelle réalité internationale (...) Dans la fédération canadienne, nous sommes condamnés à regarder un spectacle dans lequel le Canada ne fait aucun effort (...) Le Québec pourra devenir un acteur majeur dans la lutte contre l’évasion fiscale, voire une référence mondiale», a évoqué M. Péladeau.
Élection proportionnelle
Le chef du PQ a aussi invité les formations indépendantistes à s’unir. Le remplacement du mode de scrutin par la proportionnelle pourrait être un facteur d’union, semble-t-il. «Les sujets menant à la convergence sont nombreux. Notre mode de scrutin par exemple. Certains croient qu’ils devraient favoriser des élections à la proportionnelle. Examinons cela (...) J’ai la conviction que le projet qui unit les indépendantistes est plus grand que tout ce qui peut nous diviser (...) Il nous faut innover et explorer les possibilités menant à une convergence réelle», a dit M. Péladeau.
Ambiguïté
Deux ans après la débâcle électorale d’avril 2014, le Parti québécois cherche le moyen de dissiper l’ambiguïté au sujet de la tenue d’un référendum sur la souveraineté dans un prochain gouvernement. L’ambiguïté entretenue par Pauline Marois fut un facteur important dans la défaite du PQ.
«On est en train de débattre de ça et on va continuer à le faire pendant un bout de temps (...) En 2014, il y avait une ambiguïté qui était mal avisée, je souhaite qu’il y ait moins d’ambiguïté la prochaine fois», a déclaré Alexis Deschênes, président de l’Association péquiste de Bonaventure.
Le Conseil national servira notamment à déterminer la date du prochain congrès national du PQ où sera adoptée la plateforme électorale en vue du scrutin du 18 octobre 2018. Ce congrès pourrait se tenir en juin 2017, suivant la proposition qui sera faite sur le plancher.
Avec un bilan déficitaire de plus de un million $, le Parti québécois profitera de ce Conseil national pour lancer sa campagne de financement.
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