Le grand patron de Québecor Pierre Karl Péladeau poursuit en diffamation La Presse et son chroniqueur Hugo Dumas, qui l’auraient fait passer pour un homme qui veut délibérément nuire à l’animatrice Julie Snyder, qui est la mère de deux de ses enfants.
La chronique « Qui obtiendra la garde de Star Académie ? » écrite par Hugo Dumas et publiée par La Presse, se veut le point culminant d’une « campagne de salissage s’étirant sur plusieurs années, orchestrée par le défendeur Dumas afin de dénigrer [M. Péladeau] et pour faire croire au public que [M. Péladeau] tente de nuire à la mère de deux de ses enfants », indique la poursuite d’un demi-million $, récemment déposée en Cour supérieure à Montréal.
Le chroniqueur de la sphère médiatique Hugo Dumas y ferait entre autres des « comparaisons tendancieuses » entre une potentielle bataille entre TVA et V pour le retour de l’émission Star Académie, et la garde des enfants du couple séparé, avance la poursuite.
Autrement, cet article laisse également entendre à tort que Julie Snyder a été congédiée de TVA, tandis qu’il s’agissait plutôt de la fin d’un contrat, soutient le document. Le Groupe TVA poursuit également La Presse et Hugo Dumas pour 85 000 $ sur ce point.
D’autres chroniques insinuant que le président-directeur général de Québecor (propriétaire notamment du Journal de Montréal) a eu un rôle à jouer dans le départ de Julie Snyder de TVA sont également citées dans la poursuite. Ces informations, qualifiées de fausses et diffamatoires, nuiraient à M. Péladeau, qui est en procédure de divorce. La poursuite allègue aussi que les « défendeurs traitent systématiquement, depuis 2016, toute nouvelle à l’égard de [M. Péladeau] avec une intention de nuire évidente ».
Photo controversée
La poursuite appuie sa démonstration de la mauvaise foi de La Presse en revenant notamment sur la publication d’un article et d’une photo controversée, le 13 octobre 2016, tandis que l’ancienne conjointe de M. Péladeau, Marie-Christine Couture, venait de s’enlever la vie. Il avait alors été photographié en sortant du domicile de cette dernière, « l’air abattu ».
« La publication d’une telle photo, prise alors que [M. Péladeau] vivait un moment hautement personnel et malheureux, démontre le clair manque d’objectivité et de retenue des journalistes, chroniqueurs et éditeurs de La Presse à l’égard de la vie privée [de M. Péladeau] », indique la poursuite.
Les avocats de M. Péladeau entendent faire la démonstration lors d’une audience à venir que même la direction de La Presse s’interrogeait sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une information d’intérêt public.
Il réclame 250 000 $ pour dommages moraux et 250 000 $ pour dommages punitifs.