PARADIS FISCAL

Philippe Couillard ne regrette rien

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Non, rien de rien, non, je ne regrette rien (air connu)

BLAINVILLE – Philippe Couillard juge que son recours légal à un paradis fiscal, dans les années 90, était parfaitement légitime, «approprié» dans le contexte de l’époque et n'était pas immoral.
Le chef libéral a refuté avec vigueur les critiques de ses adversaires, hier. Il dit avoir suivi les conseils de ses confrères canadiens, en Arabie Saoudite, en déposant 600 000$ dans un compte de la Banque Royale du Canada à l’île Jersey. Cette destination est apparue sur la liste des paradis fiscaux de l’OCDE «après 2000 ou 2001», a-t-il plaidé, alors que son compte a été actif de 1992 à 2000.
«Moi, je suis content de l’avoir fait», a-t-il déclaré hier, s'expliquant longuement pour la première fois dans la foulée des révélations de Radio-Canada mercredi soir. De toute évidence, sa colère n’a pas baissé d’un cran à l’égard de l’émission Enquête.
«C’est assez triste, pitoyable même de voir des gens qui reculent vingt ans auparavant (et) vont fouiller dans les papiers de divorce pour faire du salissage», s’est-il insurgé, rappelant qu’il a agi en toute légalité et en conformité avec les lois fiscales.
Il est convaincu que les électeurs feront la part des choses et ne lui en tiendront pas rigueur le 7 avril. De nombreux fiscalistes lui ont d'ailleurs donné raison dans les médias depuis la divulgation de cette affaire.
«Pas de secret»
«Il n’y avait pas de secret parce que le compte a été déclaré dès mon retour (…) et les impôts et les taxes sur les intérêts ont été payés d’emblée.»
M. Couillard s'offusque que le PQ, la CAQ et QS remettent en question son intégrité et sa moralité. Il y a des milliers de Canadiens à chaque année, qui agissent de la même façon, a-t-il plaidé, et qui ne paient pas d’impôts au Canada parce qu’ils sont non-résidents. «Ce sont les règles et elles s’appliquent.» À l’époque, il avait coupé tous ses liens avec le pays, à l’exception de son adhésion au Collège des médecins.


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