Sur le front de l'économie, les nouvelles encourageantes se succèdent. Aux États-Unis, les géants financiers Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont rapporté de spectaculaires profits pour le deuxième trimestre de l'année. En Chine, la croissance a été de 7,9% au cours des trois derniers mois, ce qui laisse penser que l'Empire du Milieu atteindra son objectif de 8% pour l'année.
Selon les experts consultés par Bloomberg, les ventes de maisons chez nos voisins du Sud devraient avoir atteint en juin leur plus haut niveau depuis octobre 2008. Et pour la première fois, l'administration Obama fait publiquement preuve d'optimisme: le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, a parlé jeudi dernier d'«importants signes de reprise».
Bref, le pire semble passé. Toutefois, l'économie américaine (et donc l'économie mondiale) reste exposée à des risques considérables. Et avant que la reprise ne s'installe pour de bon, beaucoup de gens vont perdre leur emploi, ou leur maison, ou les deux.
Malgré son bénéfice de 3,4 milliards de dollars américains au second trimestre, la situation de JPMorgan Chase révèle à quel point l'économie américaine reste fragile. La banque a fait son argent dans le secteur de l'investissement. Au chapitre du crédit à la consommation et des prêts hypothécaires, par contre, elle a subi des pertes importantes.
Le crédit personnel a aussi plombé les résultats de la Bank of America. Ainsi, sa division de cartes de crédit a perdu 1,6 milliard au cours du deuxième trimestre. Enfin, le groupe financier CIT, important prêteur aux PME, se retrouve au bord de la faillite. On peut toutefois voir comme un signe encourageant le fait que les Bourses n'ont pas paniqué devant cette perspective et que Washington a refusé de venir en aide à CIT. De toute évidence, on estime que l'économie est désormais assez solide pour résister à la faillite d'un acteur de moyenne importance.
L'envers de cette stabilisation, c'est que les mauvaises habitudes semblent revenir au galop. En vertu de son système de rémunération, Goldman Sachs pourrait verser une moyenne de 770 000$ à chacun de ses 29 000 employés en 2009. Les plus hauts dirigeants recevront des dizaines de millions. Ne s'agit-il pas du genre de pratiques qui ont poussé les banquiers à prendre des risques excessifs dans le passé?
Avec la confiance qui revient, le secteur financier relève la tête et combat plus férocement les nouveaux contrôles envisagés par les gouvernements. La semaine dernière, le patron de JPMorgan a averti l'administration Obama que la réglementation plus sévère imposée aux émetteurs de cartes de crédit nuira considérablement à ce secteur déjà en difficulté.
Les gouvernements doivent certes se garder d'aller trop loin. Mais après ce qui s'est passé depuis un an, le secteur financier ne peut pas espérer qu'on lui fasse aveuglément confiance.
Souhaitons par ailleurs que les petits investisseurs aient appris de la crise que, peu importe la sévérité des règlements, ils sont les premiers responsables de la protection de leurs avoirs. Il leur faut s'informer, diversifier leurs placements, épargner, ne s'endetter qu'avec prudence. Et surtout, se tenir loin de ceux qui leur promettent des rendements miraculeux.
apratte@lapresse.ca
Percées de soleil, risques d'orages
Le Québec et la crise
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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