L'amphithéâtre de l'unanimité

Payez et taisez-vous

L’attitude de l’aile parlementaire du Parti québécois dans le dossier de l’amphithéâtre à Québec a été franchement décevante.

L'affaire Desmarais


L’attitude de l’aile parlementaire du Parti québécois dans le dossier de l’amphithéâtre à Québec a été franchement décevante. Même si le projet mérite d’être appuyé, on aurait pu s’attendre à ce que le PQ suggère au moins qu’on examine le bien-fondé d’un financement étatique à 100%.
Le courage d’assumer et d’aller de l’avant avec nos décisions dont parle Mme Marois ne commençait-il pas par celui d’examiner d’abord lucidement ce qu’on va devoir assumer et de discuter de cette question sans y mêler de préoccupation partisane (en autant qu’il soit possible de le faire pour un parti politique) ? Au lieu de cela, sitôt annoncé par Charest, sitôt appuyé, pour ne pas paraître en reste. Je te paie un amphithéâtre, remis clé en main à un promoteur, tu votes pour moi. Le peuple est d’accord pour recevoir un tel cadeau ? Évidemment ! Mais qu’est-ce que cela prouve ? Faut-il se mettre à genoux et suspendre tout esprit critique pour être à l’écoute du peuple ?

Il est tout à fait inacceptable d’avoir songé à songer à appuyer une loi empêchant l’exercice du droit fondamental de dissidence, et par-dessus le marché, pour une question qui, nonobstant tous les trémolos sur les Nordiques, ne constitue en rien un enjeu vital ou essentiel. Cela ne pose pas de problème de conscience au gouvernement libéral puisqu’il a déjà promulgué une telle loi (interdisant pendant cinq ans toute contestation légale à propos du tracé des sentiers de motoneige dans les Laurentides).
Mais le PQ !
Si le dossier est aussi clair que son promoteur l’affirme, il n’y avait pas lieu de craindre la contestation et les délais indus. Heureusement, le 24 mai, le maire Labeaume et Mme Maltais ont fait marche arrière sur ce point. Quelle disgrâce, tout de même. Cela risque d’affaiblir la portée des critiques du PQ à l’encontre des nombreux dénis de démocratie et coups fourrés du gouvernement Charest (gaz de schiste, etc.). En tout cas, Mme Maltais pourrait profiter de ses relations privilégiées avec Napoléon Bonaparte Labeaume pour lui expliquer qu’on n’a pas besoin d’être avocat pour être démocrate.
Robert Sarrasin


Laissez un commentaire



13 commentaires

  • Yves Rancourt Répondre

    28 mai 2011

    @ Monsieur Lemay,
    Vous laissez entendre dans votre commentaire que l'intervention d'Agnès Maltais dans le dossier de l'amphithéâtre va permettre au PLQ d'invalider certains articles du projet de loi 76 sur l'attribution des contrats municipaux. Et vous vous servez de cet argumentaire pour jeter le discrédit sur le PQ et madame Marois.
    Vous qui semblez bien au fait de toutes ces supposées manigances de coulisses et de la teneur du projet de loi, pourriez-vous nous indiquer lesquels des 67 articles du projet de loi en question seront invalidés, de façon à nous permettre de juger si l'intervention de madame Maltais dans ce dossier a été si catastrophique que vous le dites?
    Si vous ne pouvez pas répondre adéquatement à cette question, nous comprendrons que vos propos n'avaient qu'un seul but, soit celui de discréditer le PQ et sa cheffe en disant n'importe quoi.
    Je vous remercie à l'avance pour votre réponse.

  • Marie-Claude Tadros-Giguère Répondre

    28 mai 2011

    Bravo Marcel Haché et Yves Rancourt pour vos commentaires. Aux autres qui utilisent le cynisme et les sarcasmes pour dénigrer ou démoniser la transaction du Colisée, vous donnez l’impression que vous épluchez et analysez la transaction depuis des mois en ayant toutes les informations pertinentes. En bon français nous avons affaire à des gérants d’estrade ou des Jos Connaissant qui prétendent être les détenteurs de la vérité. Pourquoi toutes ces déclarations péremptoires ou accusations sans fondement alors qu’une commission parlementaire est prévue pour la semaine prochaine où l’on devrait connaître les tenants et aboutissants d’une telle transaction. On sait que M.Labeaume a eu recours à un négociateur externe, soit le président de l’Industrielle-Alliance M.Yvon Charest dont la réputation d’honnêteté est impeccable. Pourquoi présumer
    que ces personnes ont floué les Québécois ? Enfin saviez-vous messieurs les cyniques que le débat a été transporté cette semaine à l’Assemblée Nationale et que M.Khadir est le seul à s’opposer au projet de loi.
    124 députés sont en faveur et un seul est contre. À ce que je sache la démocratie est en train de se manifester
    dans un moule on ne peut plus exemplaire.

  • Jean-Pierre Bouchard Répondre

    28 mai 2011

    Il ne sert à rien pour le PQ de satisfaire la région de Québec en s'aliénant l'ensemble des régions en prenant parti pour le retour du hockey à Québec dont 47% de la facture publique concerne l'argent des contribuables de tout le Québec suite à la décision libérale. De laisser faire cette politique douteuse de la part du PQ à été accepté au nom de réduire le ressentiment des gens de la capitale envers le PQ parce que c'est sous J.Parizeau que les Nordiques sont partis.
    Là toutefois en proposant de sortir un projet de loi pour empêcher de possibles poursuites et leurs effets sur la construction d'un nouveau Colisée. Le PQ sous Marois pousse le bouchon un peu loin puisque ce geste produit un déni de démocratie du droit de citoyens de déterminer les meilleures conditions financières pour la construction d'un bâtiment. Parfois la majorité peut signer un chèque en blanc à un maire élu, que des citoyens isolés puissent réagir fait partie d'un droit à la dissidence qui peut faire mal dans un premier temps qui dans un second temps toutefois peut s'avérer avisé.
    400 millions c'est beaucoup, un droit de contrôle du Colisée pour Québécor dans quelles conditions?
    Précisément, le PQ agit t'il ainsi pour prévenir la désinformation de Québécor médias si c'est le cas c'est répondre à un acte de chantage.
    Le PQ de P.Marois après le coup de poignard au BQ de la part de Khadir si bien et mal intentionné en même temps dans son encouragement au NPD ne fait que redonner du tonus au cochef de QS dans cette affaire du Colisée. Accorder crédit au premier geste d'Agnes Maltais qui paniquerait face à QS dans son compté suite à la défaite bloquiste dans le compté fédéral de Québec est un manque de jugement de la part de Mme Marois qui ne comprend pas que c'est l'Est de Montréal, la Montérégie, Laurentides-Lanaudières qui risquent d'échapper au PQ suite à ce veaudeville qui disloque la réputation d'intégrité péquiste construite contre l'argent sale du financement du PLQ.
    G.Duceppe ou un B.Drainville manifestant sa dissidence dans cette histoire les deux y compris devraient réagir contre Marois et son errance jovialiste.
    Duceppe peut réfléchir sans s'enterrer vivant durablement, dans les circonstances actuelles donner tout le champ libre à QS c'est procurer au parti solidaire, sorte de NPD provincial tout le champ libre pour anéantir le Parti Québécois. Le Bloc Québécois doit travailler à sa survie présentement. Souhaite t'on faire disparaître le PQ et recommencer à Québec la construction à zéro d'un parti souverainiste?
    Créer de nouveaux partis est à la mode au Québec ou faire la vague avec le vieux-jeune parti NPD qui a 50 ans.
    ADQ, QS, Parti Legault, ce sera la foire d'empoigne ou l'élection d'un gouvernement amateur ou libéral minoritaire.
    stratégie kamikaze plutôt!
    On verra l'opposition Npdiste alimenter son idéologie partisane Canada plutôt que servir le Québec. Le PQ doit donc se relever sous peine de catastrophe.

  • Michel Lemay Répondre

    28 mai 2011

    Agnès au pays des merveilles...
    Alors que Jean Charest refusait de déclencher une commission d’enquête sur la collusion sous prétexte qu’il était préférable de resserrer les règles et de mettre sur pied une escouade anti-collusion, les loups hurlaient à la lune, Marois et Deltell en tête. Aujourd’hui, en appuyant le projet Maltais, le PLQ va tout simplement invalider certains articles de la loi 76 sur l’attribution des contrats, appuyé par l’ADQ, girouette officielle de la colline. Pourquoi ne pas y avoir penser avant, la meilleure solution pour contrer la collusion, c’est de la légaliser. Un petit génie cette Agnès ! Le Red Bull de Labeaume l’inspire sûrement… Le déclin d'un fier parti a commencé avec Bouchard, il finira avec Marois. Dommage que tout le travail de ses fondateurs et des partisans de la première heure soient éclaboussé par les opportunistes d'aujourd'hui ! La bergerie a évolué depuis le temps, il ne reste qu'un mouton noir sur la colline, le seul à se tenir debout. Peut-être est-il temps que nous commencions à le supporter ?

  • Yves Rancourt Répondre

    28 mai 2011

    Bonjour monsieur Sarrasin,
    Je vous remercie pour votre réponse mais vous me permettrez de corriger un petit point: vous mentionnez que le financement de l'amphithéâtre serait «entièrement financé par l'État», ce qui n'est pas exact puisque 50% du financement sera assuré par les seuls contribuables de Québec, et ce contrairement à celui, par exemple, de la nouvelle salle de concert de l'OSM qui sera financée à 100% par l'État, sans compter les dépenses d'opération.
    J'ajouterais ceci: vous et moi avons contribué largement au financement du stade olympique qui, aux lendemains des Jeux, n'a servi essentiellement que pour des équipes professionnelles de baseball, de football, etc. A-t-on entendu un début de critique à ce sujet au Québec? Pourquoi faut-il que l'on fasse maintenant tout un plat avec un financement étatique à 50% d'un stade à Québec?
    Je respecte votre opinion mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a chez beaucoup de Québécois hors de Québec( et je vous exclus de ce groupe) un petit peu de mesquinerie dans ce dossier, ce qui est regrettable quand on rêve à un Québec capable de grandeur d'âme et de solidarité.
    Mes salutation encore.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    Cher Monsieur Rancourt,
    Tout d’abord, merci de votre commentaire.
    D’emblée, je précise que je n’habite ni Québec ni Montréal et pour moi, la question n’est pas de savoir si Québec «mérite» un nouvel amphithéâtre. Ce genre d’équipement fait partie de l’infrastructure des villes modernes et, oui, il est devenu nécessaire d’en construire un nouveau, pour les gens de Québec et aussi pour tous les Québécois : Québec est notre capitale nationale et son prestige rejaillit sur nous tous.
    Vous avez raison de souligner que Montréal bénéficie d’infrastructures publiques défrayées par tous. Mais c’est le cas pour tout financement public dans l’ensemble du Québec. Cependant, comme le poids démographique et économique de Montréal est disproportionné par rapport aux autres villes, cela se reflète dans les budgets. Ceci dit, il ne faut pas tout mettre sur le même pied : l’échangeur Turcot, le pont Champlain sont des incontournables, tout comme l’entretien de la route de la Côte Nord. Et je présume que bien peu de gens s’opposeront à un financement public pour le nouveau système de transport public dont Québec veut se doter. C’est dans l’ordre des choses qu'un gouvernement finance ce genre de projet. Quant au toit du Stade, que voulez-vous que je vous dise ? Tout le monde est pris avec ça depuis 40 ans et les problèmes qu’il occasionne ont presque transformé le Stade en éléphant blanc.
    Ceci dit, ce qui chicote les gens dans le dossier de l’amphithéâtre, ce n’est certainement pas que la ville de Québec en profite, c’est le principe qu’un équipement public soit entièrement financé par l’État pour des retombées peut-être pas exclusivement mais essentiellement privées (contrairement à un orchestre symphonique), et selon des conditions peu claires, qui semblent d’ailleurs l’être de moins en moins à mesure qu’on en apprend davantage.
    En tant que social-démocrate, je me serais attendu à ce que le PQ, dont c’est aussi la tradition, discute au moins de la chose et pose dès le début les questions pertinentes. Par exemple, on aurait peut-être pu examiner la possibilité d’un partage des profits, selon un mode de participation par actionnariat. Un gouvernement néo-libéral n’a pas tendance à favoriser ce genre de solution. Mais le PQ, lui, aurait pu explorer dans cette direction. Au lieu de cela, on approuve sans rien soulever et on signe un chèque en blanc. La question des Nordiques a obnubilé tout esprit critique. Ces dernières années, dans plusieurs villes américaines, pourtant plus populeuses que Québec, la même problématique s’est posée à propos de stades et d’équipes de baseball. Les même critiques ont surgi et dans leur cas, ce n’était pas la social-démocratie qui les animait.
    Dans ce contexte, le recours à une loi de non contestation paraît louche et que cette initiative vienne du PQ en dérange plusieurs, dont moi. Espérons maintenant que la commission parlementaire fasse toute la lumière et que Québec ait son amphithéâtre, sans entourloupette politicienne ni traquenard financier.
    Citoyennement vôtre,
    R. Sarrasin

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    [« Dans l’affaire Labeaume-Quebecor, s'il n'y avait pas de cause, il n'y aurait aucun besoin de recourir à une loi d'exception pour empêcher une éventuelle contestation. Un bon projet doit se défendre politiquement, économiquement et juridiquement.
    Au Québec,des lois existent pour empêcher l'arbitraire des autorités municipales, les dérives des finances publiques, la gestion déviante,quels que soient le maire ou la ville.
    Selon la Loi sur l'interdiction de subventions municipales, le fait de céder l'utilisation d'un immeuble à des fins commerciales est interdit.La même loi prévoit la possibilité de s'adresser aux tribunaux pour faire annuler une telle subvention.»] par Yves Boisvert,La Presse,27/5/2011

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2011

    Tristesse et Tristes altesses, sortez donc de la recette en malaxage encore une fois. Aucune concession possible. Ne tombez pas éternellement dans le trou des enrobages abrutissants pour vous égarer toujours et toujours, éternellement dans votre condition de colonisés agonisants. Cessez-donc de planter les pieux de clôture des pâturages de la grande prostituée. Refusez le travail, n'écoutez plus son chant, chantez votre coeur qui se meurt de souveraineté éclatante et magnificiente comme les pissenlits au printemps d'or. Un Colisé?.....quelle insignifiance. Voter pour un colisé est un crime contre son coeur et sa nation agonisante. Pendant que le vaisseau sombre avant l'arrivée au port, eux ils sont là sur le port à discuter de bonbons pour le peuple. Espèce de monstres, c'est Neptune qui montera du fond de l'océan pour nous délivrer du coma et vous anéantir vous, immondes personnages. Votre indignitée me répugne.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2011

    Marcel Haché
    La ville de Québec n'a pas la population de la ville de Montréal; on est pas mal moins nombreux pour payer.
    Montréal a eu avec un maire débridé qui n'acceptait pas que personne ne regarde dans ses dossiers un stade olympique qui a fait la risée du monde.
    C'est triste qu'il n'y ait pas eu un Amir Kadir pour tenir tête à ce maire aux grands rêves à la condition que le public paie.
    Quant à Pauline Marois qui nous dit d'arrêter de niaiser,elle n'a certainement pas niaisé lorsqu'elle a réglé la prime de séparation de son mari et son régime de pension.
    Je lui dirais aussi que ça fait 50 ans qu'elle nous fait niaiser avec son projet de souveraineté qu'elle garde jalousement sous sa jupe pour que les electeurs l'oublient quand vient le temps des élections..

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2011

    Nous avons besoin de leaders capables de dire non lorsque l'intérêt général l'exige. M. Khadir, dans le présent dossier, agit comme un homme politique responsable. Labeaume, Charest, Marois, Maltais et certains médias, ont sorti une balance en placant d'un côté Khadir et de l'autre une masse de gens qui réclament pour ne pas dire exigent un amphithéâtre et un club de hockey sans autre considération. On bouscule la raison au profit des émotions. Il devient urgent pour plusieurs d'éloigner leurs yeux de leur nombril et de voir la situation économique dans le monde pour comprendre que l'heure n'est peut-être pas aux dépenses extravagantes. Mme Marois et Mme Maltais nuisent présentement à l'image d'intégrité du parti québécois. Un spectacle très décevant.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    26 mai 2011

    «... pour une question qui, nonobstant tous les trémolos sur les Nordiques, ne constitue en rien un enjeu vital ou essentiel...».
    Pendant plusieurs années consécutives, à la fin des années 1980 et au début de la décennie suivante, les Nordiques étaient presque la risée générale, à Québec: ils perdaient partiquement tout le temps, et faisaient parler d'eux presque autant pour leurs frasques et écarts de conduite bien arrosés dans les bars de la Grande-Allée, que pour leurs performances (piètres) sur la glace...
    On se souviendra notamment du distingué Gord Donnelly, qui a fracturé le nez d'un citoyen dans un bar sur la dite artère. Les humoristes montréalais appellés les Bleus Poudre, avaient alors dit de lui qu'il était «le joueur de hockey le plus redoutable... dans un bar de la Grande-Allée!».
    Personnellement, mon rêve, c'est une ville de Québec où les gens se comporteraient vraiment comme les citoyens d'une capitale... et sans Nordiques, ni stations de radio-poubelle!

  • Yves Rancourt Répondre

    26 mai 2011

    Monsieur Sarrasin,
    Je me présente d'abord: j'habite Québec, je suis favorable à la construction d'un nouvel amphithéâtre( l'actuel a 60 ans et ne répond plus à nos besoins actuels et futurs), j'appuie pleinement la démarche de M. De Belleval sur la légalité du contrat, je ne suis pas du tout d'accord avec l'approche du maire Labeaume dans ce dossier, je ne suis pas très en faveur du retour des Nordiques, je suis à 100% pour le respect des lois adoptées par l'Assemblée nationale, mais il y a quelques points qui m'agacent drôlement dans tout ce dossier.
    Ce que je comprends d'abord, et cela a été mal présenté à mon avis, c'est que le PQ a accepté de parrainer un projet de loi sur cette question, lequel permettra d'entendre tous les intervenants intéressés au dossier. N'est-ce pas le rôle d'un député de porter un projet de loi à l'Assemblée nationale sur un dossier qui intéresse ses électeurs? Cette démarche permettra un débat en commission parlementaire, et c'est tant mieux. N'est-ce pas la meilleure chose qui puisse arriver dans ce dossier, sachant qu'il n'y a pas eu de consultation publique? En ce sens, le PQ ne rend-il pas un fier service à tout le monde d'avoir accepté de le porter et de rendre ce débat possible? Qui nous dit qu'après ce débat le PQ sera toujours d'accord? Ne pourrait-on pas laisser tous les intervenants en débattre avant de trancher comme l'a fait prématurément notre "brave" Amir Khadir?
    L'autre point qui m'agace est celui-ci: on sait depuis le début que les Québécois hors de Québec sont défavorables au projet, les sondages sont très clairs là-dessus. Et tous les arguments sont bons pour s'y opposer, surtout quand on touche aux règles démocratiques( dont je souhaite moi-même le plus grand respect). Mais, qu'auraient dit les gens de Montréal si nous, de Québec, on s'était opposé au projet de la nouvelle salle de concert de l'OSM, qui va nous coûter 260 millions de $( 100% publics!), sans compter l'engagement récent pris par le gouvernement de mettre de 8 à 10 millions de $ par an pour financer les opérations de l'OSM, via Loto-Québec? Est-ce là un besoin essentiel comme vous le dites? Et je ne parlerai pas ici du métro, du futur échangeur Turcot, du toit du stade, du futur Pont Champlain et autres infrastructures pour lesquelles nous Québécois, de Québec, avons déjà payé et allons continué de payer.
    Dans ce dossier, monsieur Sarrasin, il y a de tout: du Labeaume-bashing, du Québec(ville)-bashing, de l'opposition de concurrents( Radio-Canada entre autres), des luttes politiques, des considérations importantes sur le respect des règles démocratiques et combien d'autres. Si on pouvait lire dans le cerveau des gens, on pourrait savoir qui est de bonne et de mauvaise foi et on pourrait prendre une décision éclairée, rationnelle et dénuée de faux prétextes. Malheureusement, un tel dénouement sera impossible dans ce dossier.
    Pour toutes ces considérations, je ne condamnerais pas trop vite le PQ dans ce dossier car il aura au moins permis d'y voir un peu plus clair.
    Mes salutations respectueuses.

  • Marcel Haché Répondre

    26 mai 2011

    De combine d’argent s’agit-il ? 400 millions.
    Il se dépense présentement à Montréal 350 millions pour la rénovation du Casino. Le maire Labeaume réclame une nouvelle installation, un ajout aux équipements de sa collectivité, ce qui est bien différent qu’une simple rénovation.
    Des profits pour l’entreprise de P.K.P. ? Et puis quoi…les gens de Québec ont déjà bien contribué à la facture du Stade et même de toutes les installations olympiques de Montréal, ce qui était un ajout aux équipements de la collectivité montréalaise, mais alors pour le plus grand bénéfice des promoteurs de baseball de Montréal, qui n’avaient pas le cœur de se bâtir un stade.
    Pourquoi Minou ou Pitou devrait-il être plus blanc que blanc ? Nous serions prêts à Montréal à trouver convenable de payer pour deux CHU, mais prompts à picosser sur la sainte transparence du contrat entre la ville de Québec et P.K.P ?
    Mme Marois a raison et a très bien décrit la situation. Si Khadir veut déchirer sa chemise après avoir lancé sa chaussure, vas-y mon homme…