Le choc des générations

Pas de rupture avec les baby-boomers / Les jeunes plus ouverts

Questions de société

Yves Chartrand - Loin de lancer le blâme aux baby-boomers pour les problèmes du Québec, Mario Dumont, un X pure laine, croit plutôt que les Québécois doivent faire preuve de la même «capacité d'adaptation extrêmement rapide» démontrée par la génération de la Révolution tranquille pour réformer en profondeur le système actuel.
Interrogé hier en marge de la discussion publique sur le choc des générations, Mario Dumont a cru bon de déclarer qu'il n'était pas «dans l'esprit d'une confrontation entre les générations» et que son parti «n'est pas en rupture» avec les baby-boomers qui ont fait la Révolution tranquille.
«Au contraire, dit-il, j'ai toujours défendu la thèse contraire. (L'ADQ) est la résultante naturelle de la Révolution tranquille.».
Au lendemain de l'ère Duplessis, «les retards spectaculaires» du Québec nécessitaient des actions vigoureuses de l'État pour combler ces écarts, notamment dans le domaine de l'éducation, a rappelé Dumont. «Il fallait créer une première génération de gens d'affaires francophones (et) des Québécois plus autonomes.
«Si la Révolution tranquille est un succès, il est normal que deux générations plus tard, on se dise que les monopoles créés ne sont plus nécessaires et que l'on peut laisser plus de liberté de choix à nos gens», a-t-il avancé.
«Continuité»
En ce sens, l'ADQ n'est pas en rupture avec les baby-boomers mais bien en «continuité» pour poursuivre les réformes attendues.
«Les défis ne sont plus les mêmes. On a besoin de faire appel non pas au même modèle que celui des années soixante, mais à la même capacité d'adaptation de pouvoir se virer sur un dix cents pour opérer les changements importants», dit Mario Dumont.
Selon lui, c'est de cette capacité à transformer leur société en peu de temps dont les Québécois devraient être le plus fiers et qui peut les sortir de leurs problèmes actuels.
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Sondage TVA/Journal de Montréal/FM 98,5
Le choc des générations?



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Le choc des générations
Les jeunes plus ouverts
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal 23/01/2008 05h36

Les baby-boomers avouent être moins tolérants que leurs enfants.
Alors que le Québec se relève lentement de la crise des accommodements raisonnables, les jeunes jugent que les baby-boomers sont moins ouverts qu'eux envers les gens d'autres origines ethniques.
Cela ne devrait pas surprendre les gens nés pendant le «baby-boom», qui avouent être moins tolérants que leurs enfants.
Les résultats du sondage
Près de huit boomers sur dix jugent que les jeunes sont plus ouverts qu'eux au monde et à la diversité ethnique, révèle un sondage Léger Marketting réalisé pour le compte du Journal de Montréal, de TVA, du 98,5 FM, de Canoë et du 24 Heures.
Du côté de la nouvelle génération, sept jeunes sur dix estiment que leurs aînés sont moins ouverts envers les personnes de d'autres cultures qu'eux.
Josée Garceau, responsable de l'information et du recrutement des étudiants à l'Université de Sherbrooke et conférencière sur les jeunes, approuve les résultats de l'enquête.
«Les jeunes sont plus ouverts parce qu'ils ont grandi là-dedans. C'est comme Obélix: ils sont tombés dans la marmite étant petits, dit-elle. Les boomers ont rencontré des gens d'autres cultures en voyage. Les jeunes, eux, il y en avait dans leur classe», ajoute Mme Garceau.
Pas de différence
Une visite à la Maison des jeunes de Côtedes- Neiges suffit pour se rendre compte à quel point la nouvelle génération n'a pas de mal à intégrer les différentes cultures. Indiens, Maghrébins, Québécois, Polonais, Russes : des adolescents de 11 à 17 ans de toutes origines s'y côtoient quotidiennement. «Ici, peu importe la culture, ça ne fait pas de différence. On a des jeunes de différentes origines qui viennent ici et ça n'a jamais été un problème», lance le directeur de la Maison des jeunes, Robints Paul.
Selon ce dernier, la grande ouverture de la nouvelle génération est un avantage indéniable qui va certainement les aider dans un monde où les frontières sont de moins en moins visibles. «C'est un plus. Ils ont moins peur, moins de préjugés», affirme M. Paul.
Méthodologie: Ce sondage a été réalisé par la firme Léger Marketing auprès de 5 002 Québécois pouvant s'exprimer en français ou en anglais. Les entrevues ont été réalisées en ligne du 9 au 15 janvier 2008. Les résultats publiés aujourd'hui proviennent d'un échantillon de 1 338 répondants pour les boomers et de 2 684 répondants pour les jeunes. La marge d'erreur pour l'échantillonnage des boomers est d'environ 2,68%, 19 fois sur 20 et de 1,9%, 19 fois sur 20 pour les jeunes.
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