Pas de loi sur la laïcité avant l’automne

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De toute façon, pour ce qu’ils veulent faire…






Les libéraux disent avoir toujours l’intention d’adopter leur loi sur la laïcité, même si elle dort depuis plus d’un an.




Déposé il y a un an, le projet de loi 62 de la ministre Stéphanie Vallée n’a pas été au programme de toute l’année. Et maintenant que la session parlementaire est finie, il devra attendre à l’automne.




Cette loi obligera les personnes qui donnent ou reçoivent des services à le faire à visage découvert. Il visera les organismes gouvernementaux et publics, comme les commissions scolaires.




Le parti libéral a pondu ce projet en réponse à la controverse explosive entourant la charte des valeurs du Parti québécois (PQ) pilotée par Bernard Drainville. Le projet de loi libéral va toutefois beaucoup moins loin que la charte péquiste et n’interdira pas le port de signes ostentatoires.




Un an plus tard




Les libéraux ont bel et bien l’intention d’aller de l’avant avec ce projet, mais il devra d’abord être étudié devant la Commission des institutions et faire l’objet de consultations, ce qui ne pourra pas se faire avant août prochain, indique Émilie Simard, l’attachée de presse de la ministre Vallée.




Mme Simard ignore toutefois s’il sera le prochain projet étudié au retour de la pause estivale. Ce n’est qu’après que les députés pourront le bonifier et l’adopter.




Mais au-delà du fait qu’il tarde à être adopté, l’opposition reproche au gouvernement libéral de ne pas suivre les recommandations de la Commission Bouchard-Taylor, qui proposait d’interdire le port de signes religieux pour les personnes en position d’autorité, comme les policiers et les juges.











<b>Éric Montigny</b><br /><br>Politologue




Photo courtoisie


Éric Montigny

Politologue







Le politologue Eric Montigny ne détecte d’ailleurs pas beaucoup d’empressement pour ce projet au sein des troupes libérales. «En fait, plusieurs libéraux, dont Carlos Leitao, ont avoué s’être lancés en politique en réaction à la charte des valeurs du PQ», dit-il.




Drainville persiste et signe




Et même au sein du PQ, plusieurs élus ont pris leur distance de l’explosive charte depuis la défaite du parti aux dernières élections.




De son côté, Bernard Drainville persiste et signe. «Est-ce qu’elle était exigeante la charte? Oui. Est-ce qu’elle était trop exigeante? Je ne trouve pas», a-t-il dit en conférence de presse hier.




«Je note que rien n’est réglé dans le dossier de la laïcité», a-t-il répété.




 



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