Parti Québecois

Parizeau invite les péquistes à se chicaner... après les élections

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Québec 2007 - Parti Québécois


Par Annie Fernandez - Jacques Parizeau a appelé les troupes péquistes à cesser de «s'engueuler pour quelques semaines», lors de l'investiture raflée aisément par André Joli-Coeur dans Louis-Hébert, hier soir.
«Le Parti québécois est un parti de discussions, pour ne pas dire d'engueulades. Il arrive un moment donné où, pendant quelques semaines, il faut que les discussions entre nous se terminent, a dit le bouillant ex-premier ministre. Le lendemain de l'élection, on recommencera à se chicaner, avec plaisir à part ça!»
Jacques Parizeau, dans un discours impromptu, a dit vouloir parler à ceux qui désertent le PQ, conscient que son parti est souvent accusé d'«embourgeoisement», d'être tenté par la droite. «C'est pas vrai, martèle-t-il. Le Parti québécois reste l'inspiration et la coutume du progrès social dans notre société. Nous sommes la principale source de dynamique sociale.»
Jacques Parizeau s'est néanmoins montré sévère envers son parti, sans jamais nommer son nouveau chef. «Il y a plus de souverainistes que de votes pour le PQ. Ça, c'est embêtant. 45 % des Québécois répondent»oui«à la question référendaire de 1995 sans qu'on fasse aucune espèce de campagne. J'aimerais que le Parti québécois ait autant de votes, dit-il. Le Parti québécois est le seul parti qui va réaliser la souveraineté. Il n'y en a pas d'autres. Faut pas se chercher d'échappatoires. Il faut ramener au Parti québécois ceux qui s'en sont détachés.»
Le danger de cette campagne réside dans l'abstention, le statu quo et le confort, selon lui. «Le dernier budget d'Audet est balancé par des transferts fédéraux et la vente d'une compagnie d'électricité qui appartenait à Hydro-Québec. Mettez tout ça ensemble, vous avez 3 milliards $», analyse M. Parizeau. Il suggère d'éviter le triomphalisme économique en rappelant la force du dollar, qui a fait perdre bien des emplois ces dernières années.
Muselé?
Au départ, Jacques Parizeau ne devait pas prendre la parole. Il n'était là qu'à titre d'ami du vainqueur, André Joli-Coeur. L'exécutif régional souhaitait faire entendre la députée sortante de Taschereau, Agnès Maltais, plutôt que le coloré invité du vainqueur. Ainsi, sous la pression, à la suite d'un long discours de Mme Maltais, l'ex-premier ministre a finalement prononcé ce bref discours.
André Joli-Coeur, quant à lui, a battu son jeune adversaire Pierre-Pascal Paillé par le double des voix (222 contre 110).
Le candidat de Louis-Hébert n'était pas le choix de l'establishment du Parti québécois. «Personne ne m'a dit que la direction ne me voulait pas. Elle aurait souhaité d'autres candidats, pas plus que ça. M. Bertrand (Rosaire) est un ami et m'a suggéré de faire autre chose», signale André Joli-Coeur.


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