que Legault aime ça ou pas...

Nous, les jeunes, nous ne sommes pas fatigués

Tribune libre 2011

Oyé, Oyé ! François Legault nous arrive avec sa nouvelle coalition pour sauver le Québec et pour ce faire, il décide d'abandonner le projet de pays.  Depuis quelque temps, il aime bien répéter qu'à moins d'un événement hors du commun, nous devons mettre la question nationale sur la sellette et ne plus en parler.  Il faut se résigner, mettre la liberté de côté pour 5, 10, 15 peut-être 50 ans, il n'est pas sûr.  Nous devons rester une minorité, une province.  Puisqu'on est déjà soumis, pourquoi pas le rester? C'est rendu trop difficile de se battre, on lâche, on passe à autre chose, on se résigne.
Non seulement son programme est un ramassis de déjà-vu, mais c'est ennuyant à  mort, ne trouvez-vous pas?  S'il pense mettre de la vie dans la politique québécoise, il se trompe royalement. Et cette nouvelle phrase que lui et quelques bien-pensants aiment bien utiliser depuis quelque temps... "sans élément déclencheur la souveraineté n'est pas envisageable".  Je comprends donc!... avec des leaders comme François Legault, Lucien Bouchard, Joseph Facal et compagnie. Tous des gens qui sont fatigués au moindre obstacle, qui veulent aller voir ailleurs s'ils ne trouveraient pas une nouvelle solution miracle au lieu de nous aider à continuer le combat.
Il y a un cynisme envers la politique? Pourquoi ne parlons-nous plus de la liberté du Québec? L'indépendance me fait vibrer et je sais que cela pourrait refaire vibrer les Québécois, pas le messie François Legault avec ses idées ennuyantes et redondantes.
De plus, il y a aussi la phrase qu'on entend souvent dernièrement: "Ça nous prendrait un bon chef pour remettre la souveraineté en marche".  Ils attendent quoi, ces gens? Pourquoi ne serions-nous pas tous des chefs et des leaders au lieu de toujours attendre après le sauveur.  Chacun d'entre nous désirant un pays pour le Québec se doit d'en parler, de le défendre chaque jour, chaque instant.  Moi je le fais et, contrairement à Legault, je ne peux pas mettre ça de côté, c'est ce que je suis : un Québécois qui veut son pays. 
Si lui et sa bande peuvent mettre ça de côté ce ne sont pas des vrais. Ils semblent oublier que le Québec est encore une province et que peu importe ses consultations, ses coalitions, ses beaux projets, le Canada a toujours le dernier mot. Il n'y aura pas de grands changements au Québec tant que nous allons rester minoritaires dans un pays qui n'est pas le nôtre.
Nous, les jeunes, nous ne sommes pas fatigués, on veut continuer le combat. Nous sommes dégoûtés de voir une autre nation parler en notre nom dans le monde.  Nous avons des valeurs bien différentes de celles qui sont véhiculées par le gouvernement fédéral. 
Il faut se réunir, il est grand temps. Tous ceux qui désirent la libération du Québec, il faut arrêter d'attendre, il faut arrêter de se chicaner entre nous, comme le souhaitent nos adversaires. Les péquistes, les bloquistes, les indépendantistes, les souverainistes, peu importe le terme, il y a un objectif à atteindre: la souveraineté du Québec.  C'est surtout là que les Legault, Bouchard et Facal ont tort. Leur élément déclencheur réside en nous, en fait c'est nous. On peut faire le vrai changement, tous ensemble, à l'unisson!  Construire un pays est la plus belle chose qui soit, faire partie de l'histoire, ça ne vous tente pas?
M. Legault parle de lucidité en traitant de la question nationale, il faut se rendre à l'évidence que la souveraineté n'arrivera pas de sitôt, aime-t-il bien répéter. Pour moi, être lucide, c'est justement de reconnaître que le Québec est depuis 250 ans un pays soumis à un autre.  Cela se reflète partout, dans nos têtes, nos manières d'agir, notre peu de confiance en nous, nos familles, nos comportements etc.  D'ailleurs, on ne sait même plus qu'est-ce que la vraie liberté et qu'est-ce que la vraie fierté puisque, depuis 250 ans, on se fait dire que nous ne sommes pas capables de nous gouverner.
Au cours de ces 250 ans de colonialisme, nous en avons vécu des saloperies, nous en vivons encore.  Nos adversaires se sont servi maintes fois d'un des nôtres pour faire avancer la domination du Canada.  Nous avons qu'à faire un peu d'histoire avec les George-Étienne Cartier, Pierre Elliott Trudeau, Jean Chrétien et plus récemment Stéphane Dion, Maxime Bernier et Jean Charest. En fait, je crois qu'ils ne sont jamais vraiment battus, nous sommes trop occupés à nous battre nous-mêmes.
Moi, je n'ai peut-être pas la prestance de François Legault, mais je sais une chose: la liberté ne s'achète pas. Le débat reviendra toujours, que Legault aime ça ou pas, car il y aura toujours une petite voix qui rappellera à chaque Québécois le mot liberté.  Cette petite voix qui est en dedans de chaque Québécois peut-être trop endormie par la bière, le hockey, l'internet, la propagande canadienne, les politiciens ennuyants, la fatigue du combat, la surcharge de travail, la télévision, mais qui se réveillera j'en suis sûr dans un avenir rapproché.
Jonathan Duchesne
_ Étudiant
_ Montréal


Laissez un commentaire



8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mars 2011

    Jonathan,
    vous avez parfaitement raison:quand on est convaincu d'une chose, il faut s'activer, se battre pour la faire valoir et non s'écraser de paresse ou de peur comme Legault qui s'est laissé convaincre par les fédéralistes du contraire de ce qu'il croyait profondément (à ce qu'il démontrait). Legault est comme un soldat dans une tranchée qui, croyant que son pays ne gagnerait pas la guerre, dirait: "laissons-nous tuer sans nous battre parce que de toute facon, on va mourir". Il me semble que quelqu'un qui a l'instinct de survie ne réagit pas de cette facon...Legault et les autres défaitistes exceptés. Ce ne sont pas des soldats courageux. Exemples à ne pas suivre.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mars 2011

    @Jonathan Duchesne,
    Merci pour votre message d'espoir.
    Par toutes les façons imaginables, le Canada achète toujours le silence de ces citoyens anciens et nouveaux, autochtone, immigrant, vétéran, vieillard, etc. Comment les Québécois peuvent-ils accepter que des Charest ou Legault prônent toujours le silence après 250 ans et plus d’oppression ?
    A Forgues, Lévis.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mars 2011

    Bravo M.Duchesne pour sonner l'heure non pas du réveil, mais de la mise en marche du peuple Québécois à la conquête de son indépendance. Elle est à portée de main et plus que jamais il faut y aller avant qu'on enterre ce qui fait de nous tous et toutes un Peuple. Plus ils nous disent que ce n'est pas le temps, que le monde ne veut plus en entendre parler, plus il faut croire que c'est le temps d'y aller et que le monde veut en entendre parler pour de vrai. Encore une fois "Bravo".

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2011

    Bravo frerot, tu es efficace et tres pertinent! Et oui un jour nous
    serons pret a dire je veux mon pays ou lieu de je plie encore et encore... Vive le Quebec libre et fier xx

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2011

    Ce que vous dites est sage et intelligent et ce n'est pas des éteignoirs comme Legault qui empècheront la Nation Québecoise de se libérer et de s'ouvrir au monde .
    C'est le faux système fédéraliste canadian colonial qui doit être mis de côtés pour toujours
    Nous devons cesser de financer notre destruction comme nation francophone en confiant bêtement plus de 50% de nos impôts à Ottawa à des ministres méprisant souvent unilingues anglais .
    Vive le Québec libre et fier de s'ouvrir au monde comme 61 ième pays francophone .
    Vive les jeunes Québecois décolonisés

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2011


    Maudit que ça fait du bien de lire un tel texte. Écrit en plus par un jeune avec la passion dans les tripes.
    Je souhaite de tout coeur que ce discours patriotique devienne de plus en plus contagieux auprès de la nouvelle génération pour que renaisse enfin l'espoir perdu chez la majorité de notre peuple.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2011

    Voilà une bouffée d'air frais, monsieur Duchesne. Jeune mais pas né de la dernière pluie... qui connaît son Histoire et les vieux croutons de ma génération qui prêchent le repli dans leurs terres.
    Pas fatigué? On veut vous entendre ici, regroupés, avec des projets précis pour faire ce pays de liberté qui vous tente. Nous, ici, on a cru que le pont entre les générations nous était fourni par ce tollé tout neuf contre la main basse que font les canadianisateurs sur nos richesses naturelles. Pas un Québécois ne peut rester indifférent à cette opportunité de reprendre en main les richesses qui nous passent sous le nez, qui nous privent du sentiment de fierté.
    Je dirais même plus, après les ressources naturelles, le dévelopement durable, vous serez la génération soucieuse de nourrir la planète: l'explosion démographique du globe, le gaspillage d'aliments végétaux par leur transformation en biogaz... ou en viande rouge... tant de beaux combats qui pourraient entousiasmer toutes les générations d'un Québec, nouveau pays pour le monde.

  • Laurent Desbois Répondre

    8 mars 2011

    en 1990.....J’aurais voté oui..... mais j’étais trop petit
    http://www.facebook.com/group.php?gid=4871496551&v=wall&viewas=0#!/event.php?eid=163977253629063