Notre Establishment-Système politique est une menace

Notre système politique enlève tout pouvoir au peuple

L’indépendance sans changer notre système politique est un piège

Tribune libre

Au risque d’en froisser plus d’un, j’utilise le mot anglais « establishment » parce qu’il traduit bien la réalité. Notre système politique encourage la décadence de notre société, et nous sommes en train de perdre les acquis de la Révolution tranquille des années soixante. Ne croyons pas que l’indépendance va solutionner tous nos maux de collusion, de vols et de corruption. Les médias fédéralistes, les milieux d’affaires, les entrepreneurs, les multinationales, la mafia et la communauté anglophone ont tous intérêt à perpétuer l’Establishment-Système politique d’appellation « démocratique » qui leur est profitable. « Depuis l’hégémonie du néolibéralisme sur les États, même déjà « dits » libres, nous ne pouvons plus promouvoir l’indépendance de la même manière que dans les années 70’, où le Québec était alors en progression vers la sociale-démocratie. La véritable souveraineté des peuples et des États passent désormais nécessairement par la lutte à l’élite des oligarques capitalistes du « 1% » qui dérobe et appauvrit « 99% » des autres, comme la France a lutté contre la monarchie pour l’instauration de la République ».

La commission Charbonneau vient de mettre en lumière le cancer qui ronge notre système politique et nos institutions. Voguant entre les allégations de corruption et les révélations de collusion qui s’éternisent, la population semble se désintéresser graduellement de cette commission d’enquête. Malgré que la cote de popularité des élus, tant locaux que provinciaux, soit tombée au plus bas dans l’opinion publique, il n’y a pas de mouvements contestataires, de crise sociale, ni d’indignés révolutionnaires à l’horizon. Le désaveu de la nouvelle Commission d’examen des événements du printemps érable 2012, sous la présidence de Serge Ménard, semble n’impressionner personne. Elle n’a pas pour but de remettre en question notre système politique, car son seul mandat est d'examiner les méthodes utilisées par les policiers et les agitateurs. Aucun jugement sur le fonctionnement de notre société. Encore une fois une fuite en avant.
Engagée dans des réformes difficiles, (comme la loi : 1 sur l’intégrité), le parti québécois minoritaire (même comme joueur important dans notre Assemblée néolibérale>http://www.legrandsoir.info/l-assemblee-neoliberale-du-quebec-au-service-de-ses-maitres.html) est-il en mesure de ramener l’éthique et la probité au cœur de notre système politique et celui des affaires? Nos dirigeants et nos élus sont-ils plus pervers et voleurs que leurs semblables dans les autres provinces canadiennes ou dans les différents pays du monde? Peut-on espérer un jour la venue d’un leader charismatique pour nettoyer la place et remettre en ordre les affaires publiques? [Certains semblent le croire!
Notre système politique qui se veut démocratique comporte des inepties incroyables (des vices légaux) qui empêchent son bon fonctionnement. Il enlève tout pouvoir au peuple. La démocratie représentative a pour principal inconvénient de confier le pouvoir de décision (celui de voter les lois), non plus au peuple lui-même comme l´idée de démocratie le suggère, mais aux représentants élus de la bourgeoisie néolibérale. Dans un tel système, le peuple québécois est dépossédé de son rôle souverain et est ainsi réduit au seul droit de vote aux quatre ans. Et affirmer que nous vivons dans un système démocratique (le pouvoir du peuple par et pour le peuple) est un mensonge des plus éhontés! Cet Establishment-Système politique, dans lequel nous vivons depuis 200 ans, porte en lui-même le cancer de la corruption, du vol et de la collusion.
Un exemple de vice structurant de notre système politique est l’existence de la dualité entre deux grands partis politiques. Quand on sait que les grands partis politiques en place au Québec bénéficient de très généreuses contributions publiques et privées, la question se pose à savoir comment, face à ce pouvoir de l’argent, de simples citoyens (ou de petits partis politiques) peuvent se faire élire et venir concurrencer ces partis politiques qui touchent annuellement des millions de dollars? Au niveau municipal, nous avons connu le cas de la mairesse Boucher de Québec qui est arrivée à se faire élire sans campagne électorale ni parti politique. C’est un cas unique et exceptionnel. En général, c’est le combat d’un duo de titans (fédéralistes contre souverainistes; démocrates contre républicains, gauche contre droite, etc.) La lutte des nouveaux venus sur la scène politique, s’ils ne sont pas eux-mêmes riches et soutenus par des intérêts privés occultes, est perdue d’avance. Le cas de Legault et de la CAQ nous en dit long à ce sujet comme parti illégitime.
La démocratie devrait permettre aux citoyens et citoyennes de s’engager dans la politique et d’avoir les mêmes chances que tous les concurrents. Au Québec, c’est quasi impossible, puisque les Péquistes comme les Libéraux ont pris les mesures nécessaires pour assurer leur survie et leur pérennité, c’est-à-dire leur réélection. La troisième voie n’a pas en soi de viabilité : ce fut le sort de l’ADQ, du BQ au fédéral et bientôt du NPD. Notre système de démocratie n’est donc qu’un mirage. Il en est de même dans de très nombreux pays à travers le monde, nous n’avons qu’à penser au duo des républicains et des démocrates aux États-Unis. Notre expérience d’élections centenaires est un mythe superbe monté de toute piète par nos maîtres à penser. Au risque de me répéter, ce système électif porte en lui la corruption, le mensonge, la formation de castes et d’autres dérives contre lesquelles il nous est impossible de lutter. Cependant ne jetons pas la pierre trop rapidement à nos élus! La cause première ne réside pas tant dans la déchéance des élus, mais dans le système de l’élection lui-même qui a été mis en place par le pouvoir financier des aristocrates. Ne soyons pas naïfs et cessons de croire béatement à la venue d’un leader charismatique pour sauver la situation, ou à une indépendance prodigieuse? Un Québec indépendant du reste du Canada ne sera pas plus souverain et démocratique, si notre système politique demeure inchangé? D’ailleurs la mondialisation et les libre-échanges sont là pour détruire les États et leur protectionnisme.
C’est le système qui est à changer. Les empires financiers, plus puissants que les États eux-mêmes, défendent bec et ongle, tous en cœur, ce système représentatif électoral. Et ne cessent de nous rabâcher les oreilles pour nous convaincre que c’est ça la démocratie. Et c’est de là que viennent les fameuses élections-clés-en-mains que la commission Charbonneau nous a révélées. Qui osera questionner ce système établi, sans être discrédité et accusé d’antidémocratique, d’illuminé ou de révolutionnaire? Que voulez-vous, depuis notre enfance, à la maison, à l’école, dans les médias, les institutions, ce mécanisme de l’élection nous a été présenté comme la seule vraie démocratie et il ne nous vient plus à l’esprit de remettre en question cette arnaque. En réalité, nous croyons élire ceux et celles qui nous semblent être, a priori, les meilleurs pour défendre nos intérêts et répondre aux besoins de la population. Cela revient à concevoir notre modèle politique, comme une aristocratie (du grec “aristos” qui signifie “le meilleur”) et non comme une démocratie. L’histoire nous apprend que tous les régimes démocratiques dérivent inéluctablement vers l’oligarchie aristocratique. L’élection est en définitive le contraire de la démocratie .
Une autre aberration de notre système électoral est le fameux financement des partis et des campagnes électorales. René Lévesque a bien tenté d’y remédier… mais en vain, hélas! Ce financement (avec ses prête-noms) est un véritable paradis fiscal. En général les partis politiques gagnent leur campagne électorale au prix d’un financement important. Nous n’avons qu’à nous référer aux élections d’un président américain, au coût de centaines de millions. La corruption des élus provient de ceux qui financent les campagnes électorales et les partis politiques. Les entreprises, les banques, les firmes de génie-conseil, les lobbyistes, les entrepreneurs, les multinationales, les bailleurs de fonds, etc., contrôlent alors les candidats aux élections parce qu’ils sont leur source de financement et celle de leur parti politique, et qui plus est, ces capitalistes financent toujours leur réélection. Ainsi, ils s’octroient un droit de regard sur les agissements de leurs élus et s’attendent à un retour d’ascendeur. Nos élus deviennent malgré eux redevables, par la force des choses, à leurs financiers et non à leurs électeurs. Le système électoral dans lequel nous sommes est injuste, puisqu’il ne favorise pas l’indépendance des élus politiques. Et les défenseurs de ce système électoral ont un formidable dicton « Si vous n’êtres pas contents, vous n’avez qu’à vous faire élire. Nous sommes en « démocratie » et aucune loi ne vous empêche, à vous ou à un parti politique, de vous présenter aux élections? » Nous savons très bien qu’en dehors de la dualité partisane, les tierces voies sont pratiquement exclues du pouvoir.
Une autre incongruité de notre système politique est la visibilité dans les médias officiels et les sondages qui influencent et manipulent l’opinion publique. Nous savons tous que le temps de passage à la télévision est directement proportionnel aux suffrages obtenus aux élections, à des exceptions près. Le temps d’antenne payé à grand prix favorise les candidats fortunés qui peuvent se le permettre. En dehors de l’image médiatique de certains élus, il y a les fameux sondages médiatiques qui exercent une influence démesurée sur l’agenda parlementaire et la population en général. Ils nous font croire qu’ils sont scientifiques et que leur marge d’erreurs n’est que de deux à trois pourcents. Les sondages sont inexacts et manipulateurs par nature, car ce sont, à peut près, toujours les mêmes sondés qui répondent au téléphone. La majorité des gens raccroche le téléphone avant de répondre aux multiples questions des sondeurs… la preuve : aucun sondage n’avait prévu les vagues adéquiste ou néo-démocrate des dernières élections. De plus, on ne veut pas des élections à date fixe qui corrigeraient en partie le problème, en enlevant au Premier ministre ce pouvoir indu de décider la date des élections sur la population et les autres partis politiques de l’opposition. En effet, les univers médiatique et politique ne sont pas indépendants et que les médias officiels ont l’ascendant sur le politique, non l’inverse. Par leurs omissions ou leurs mensonges, ils nous cachent trop souvent la vérité. Cela représente une dérive et une menace certaine du concept même de démocratie. Les journalistes aiment jouer le jeu du vedettariat en interviewant les politiques. Notre système néolibéral d’élections aristocratiques dénature la démocratie en créant de faux vainqueurs.
Une autre incohérence de notre système politique est la ligne de parti. Dans l’ADN de nos partis politiques, tel que nous les concevons, se cache une véritable dictature. Ils deviennent rapidement un carcan idéologique empêchant l’épanouissement des élus et des idées qui le composent. L’esprit partisan contrôle la liberté de pensée et est aux antipodes de la démocratie participative. Les partis politiques divisent, empêchent de fraterniser, étouffent les idées nouvelles et condamnent les députés dissidents aux arrières bancs de l’Assemblée nationale. La ligne de parti empêche de trouver les bonnes solutions et de travailler au bien commun de la population. Et pourtant notre population en a marre des petites guéguerres politiciennes. La structure même des partis politiques a besoin de la guerre des mots, des insultes, des critiques, de l’immunité parlementaire pour discréditer et écraser l’adversaire. Si un élu fraternise avec un parti de l’opposition ou a des idées trop personnelles, on l’exclut du caucus. Au lieu d’unir les citoyens en vue du bien commun de tous, les programmes politiques divisent les élus qui graduellement s’éloignant des besoins des citoyens, des municipalités, des villes et des régions. Ce n’est plus les besoins de la population qui comptent, mais ceux des députés et des ministres des différentes circonscriptions électorales en vue de leur réélection. Il s’agit d’un non sens. Pour satisfaire certains électorats et leurs « petits-amis », ils violent des règles d’éthique, utilisent le mensonge, la ruse et la manipulation pour répondre à la convoitise de groupes d’électeurs qui leur sont fidèles peut importe les gaffes qu’ils font. Au Québec, on aime toujours le parti libéral, Jean Charest et même un Philippe Couillard qui a déjà claqué la porte pour travailler à des intérêts privés. Il n’est pas possible de revenir sur les nombreuses promesses de nos dirigeants n’ayant pas de mécanisme pour les poursuivre, et s’ils sont trouvés coupables, de pouvoir les accuser, de couper leurs bénéfices marginaux et même de les destituer au mi-mandat.
Une dernière absurdité de notre système politique est la professionnalisation de nos politiciens. Depuis très longtemps, nos élus se perçoivent comme des professionnels de la politique et ils le revendiquent. Ils forment une classe sociale à part. Ils sont des recrutés et des désignés par leur parti politique. Plusieurs députés sont présentés à la population sans opposition. Ils ne passent pas d’examens pour se qualifier politiquement parlant. Or, la politique devrait être un service à la population. Présentement nos élus sont des fonctionnaires de la fonction publique, mais très différents des autres fonctionnaires travaillant en arrière scène, alors qu’eux jouissent d’un prestige et de privilèges qui sont difficiles à renoncer. Dans les faits, ils se sont votés et octroyés des avantages et des privilèges sans égard à la situation socio-économique de la population en générale. Une fois élus, les députés, formant le gouvernement, espèrent être reconnus et promus au conseil des ministres. Depuis des années, chaque parti politique a formé sa caste de politiciens « professionnels ». La politique est devenue un métier que l’on peut se transmettre de père en fils. Nous le vivons présentement avec Justin Trudeau. L’héritage de son père n’en fait pas pour autant un meilleur politicien. Malheureusement cette professionnalisation de la politique fait que nous avons toujours les mêmes têtes qui, élections après élections, décident de l’avenir de notre société. La réélection sans limite au sein de l’Assemblée nationale n’apporte pas de sang neuf au niveau des idées et des réformes possibles. Les contributeurs de nos élus attendent toujours des compensations pour leurs services rendus. C’est ainsi qu’un trafic d’influences s’installe graduellement et que la corruption apparaît. Les citoyens se rendent compte que les décisions politiques prises en fonction de leurs meilleurs intérêts sont souvent absentes de la scène politique. Aujourd’hui un fossé se creuse de plus en plus entre les élus et les citoyens.
Réfléchir à la dégradation de notre démocratie implique toutes les sphères de notre société. Nous sommes tous concernés. Profitons de la mouvance des «révolutions démocratiques » des printemps populaires 2011-2013, ici et ailleurs dans le monde. Oui, des citoyens un peu partout se lèvent debout pour exprimer leur engagement collectif afin de changer l’Establishment- Système politique de leur pays dans le but d’améliorer leur mode de vie. Notre société imprégnée d’une soif de justice, de paix, d’égalité et de souveraineté bouillonne de groupes populaires, de syndicats, de partis politiques et d’associations dont les membres veulent prendre en mains leur destin. Il est important de mobiliser les indécis et les non-votants pour que notre société devienne vraiment démocratique. « Ce n’est plus seulement l’État qui doit être démocratique, mais aussi la société. » (Constitution bolivarienne du Venezuela, chapitre IV, 30 décembre 1999).

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Marius Morin130 articles

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18 commentaires

  • Marius Morin Répondre

    8 juillet 2013

    Voilà une déclaration De Jaques Duchesneau qui traduit clairement les vices cachés de notre système politique. http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201307/03/01-4667372-commission-charbonneau-on-na-encore-rien-vu-dit-duchesneau.php

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juillet 2013

    @Luc Bertrand et Michel Bélisle
    L’époque de Noé était caractérisée par l’action de l’élément eau. Le fameux déluge ! Mais aujourd’hui, d’autres éléments entreront aussi en jeu. L’air et ses vents assourdissants, la terre et ses tremblements s’intensifiant, signe d’une expansion éminente de notre croute terrestre, et le feu, incendie, feu solaire, tempêtes géomagnétiques puissantes, sans communes mesures avec notre expérience récente. Nous pourrons expérimenter par nous-mêmes ce qui arrive à une société qui s’est rendu dépendante de l’électricité lorsque tout s’arrêtera de fonctionner.
    La terre 2.0 n’est pas la terre 1.0, en fait nous parlons d’un autre espace-temps, difficile à concevoir pour un esprit cartésien je le reconnais ! Notre système solaire migre actuellement dans un secteur galactique où l’énergie et la fréquence de l’atome de nos corps, de la terre, et de toute la nature, augmente d’une façon telle, que bientôt, nous quitterons les longueurs d’onde de notre espace-temps afin d’entrer à l’intérieur d’un nouvel espace sur cette terre ou bien ailleurs pour certains hommes. Tout ce qui existe sur ce plan restera en arrière ; le monde qui vient est une nouvelle terre et de nouveaux cieux. Lors de cette translation planétaire, qui se vit présentement, à notre insu, d’autres civilisations de ce nouvel espace nous accompagnerons dans ce processus naturel ; bref, nous ne serons pas seuls. Les oligarques terrestres pour la plupart ne pourront suivre dans ce nouvel espace. Ils resteront en arrière. Ils ne pourront ni ne voudront suivre ! Ils seront transportés dans d’autres mondes de la galaxie, à l’intérieur d’un autre espace similaire à la terre, où ils pourront exercer ce qu’ils on choisit d’exercer. Les pannes électriques que nous subissons actuellement ne sont que des signes avant-coureurs de ce qui s’intensifiera bientôt. Les éléments de la nature se déchaîneront ! Et ceci fait partie du processus de la translation en cours ! Ce sont des évènements naturels, rien ne sert de s’affoler, tout se passera très bien si nous restons tranquille. Le meilleur moyen de constater ce qui est mentionné ici est d’observer les soubresauts de notre soleil présentement. Si vous observez bien, vous constaterez par vous-même, que son rayonnement n’est plus de couleur jaune, mais qu’il est passé graduellement, depuis environs 4 ans à la couleur blanche. De plus sa lumière est maintenant pour le moins aveuglante si on la compare avec ce qui était observé par le passé. En un mot, ne nous inquiétons pas, n’ayons pas peur, tout se passera très bien ! Ce qui se passe en ce moment, c’est déjà déroulé plusieurs fois au cours de l’histoire de cette planète. Ce processus, je le répète, est tout à fait naturel et cyclique comme nos saisons, seulement là, il s’agit de cycle de la nature beaucoup plus long.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juillet 2013

    C'est vrai que l'élite peut penser pouvoir se tirer d'un cataclysme planétaire de grande ampleur.
    D'ailleurs, il paraît que l'élite a des bunkers souterrains de prêt pour toute éventualité.
    Cependant une vie sous terre, ce n'est pas fameux comme vie.
    C'est cliché ce que je vais dire, mais je crois qu'il ne nous reste plus que la prière.

  • Luc Bertrand Répondre

    5 juillet 2013

    Monsieur Bélisle, c'est justement une de mes craintes! Ceux qui seront sauvés de cette "fin du monde" aujourd'hui ne sont probablement pas les "bons", contrairement à l'histoire biblique.
    Aujourd'hui, l'ampleur du mal qui a été causé à la planète est telle qu'elle risque de devenir inhabitable ou la coexistence humaine deviendra chaotique.
    C'est probablement cette caste de fortunés, le fameux 1% d'exploiteurs sans scrupules des 99% de victimes, qui finance ou incite les gouvernements des pays riches à explorer l'espace à la recherche d'une autre planète habitable. La curiosité scientifique, c'est l'explication officielle qu'on avance pour justifier ces dépenses faramineuses, même dans un contexte d'austérité.
    Croyez-moi, lorsque ce sera fait, la prochaine étape sera le développement de la technologie pour permettre à l'homme de se rendre à cette nouvelle "Terre" et s'y adapter. Lorsque viendra le moment de coloniser cette planète, notre Oligarchie aura beau jeu. Les membres de celle-ci seront les seuls pouvant se permettre de rejoindre ce nouvel eldorado. Si des membres de "la masse" espèrent également les suivre pour échapper à leur destin de condamné à mort ou à l'insécurité perpétuelle, ils devront démontrer une loyauté sans faille à cette bande d'escrocs à cravate (ou en polo?) et accepter de les servir aux conditions que ceux-ci voudront bien leur accorder.
    Et si jamais il finissait par se développer une élite dans "la masse" condamnée sur notre Terre capable de rejoindre notre Oligarchie sur sa "Terre 2.0", celle-ci ne manquera pas d'avoir développé entretemps les moyens de venir nous détruire avant que nous puissions le faire!
    Quel cauchemar! Espérons que nous soyons tous morts avant de voir cette prophétie se réaliser!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2013

    @ M. Bertrand,
    Notre époque ressemble beaucoup à l'époque de Noé. On dit qu'à cette époque, la terre était remplie de violence.
    N'est-ce pas ce que l'on voit présentement?
    Un Système qui met les besoins du marché avant l'être humain et ses besoins exerce une violence envers les moins nantis dont la vie est brisée par le manque d'un revenu suffisant pour une vie décente.
    Et tout n'est-il pas mis en oeuvre pour préserver ce Système pourtant générateur de misère et de pauvreté?
    On sait comment cela s'est terminé à l'époque de Noé.
    Ne peut-on pas envisager un dénouement semblable pour notre actuelle contre-civilisation?

  • Luc Bertrand Répondre

    4 juillet 2013

    Monsieur Bélisle, je ne vois pas le rapport entre la qualité de notre civilisation et la fréquence des désastres naturels! À part les phénomènes résultant du réchauffement climatique (ouragans, tornades, inondations, sécheresses, etc.), nous n'avons aucun contrôle sur le futur de notre planète. Le déplacement des plaques tectoniques (responsables des tremblements de terre, des tsunamis ou des éruptions volcaniques) ou la possibilité de chute de corps célestes sur la Terre n'ont rien à voir avec la justice humaine!

  • Luc Bertrand Répondre

    4 juillet 2013

    Pour revenir aux solutions, nous avons deux grands obstacles qui rendent pratiquement impossible toute réforme de notre système politique: la division du vote francophone par les lignes de fracture gauche-droite et souverainiste-fédéraliste et l'incapacité d'intégrer les immigrants (naturalisés par Ottawa) à la société civile francophone, particulièrement dans la région de Montréal. On pourrait également ajouter l'intoxication du bon peuple par le prêt-à-penser des médias contrôlés, on le sait, par cette oligarchie bourgeoise.
    Tant que nous resterons une province minoritaire et marginalisée dans le Canada, il n'y a que peu d'espoir de renverser le système politique actuel. Si les Canadiens de l'Ouest ou des Maritimes nous rejoignait dans notre remise en question, il est probable qu'ils ne s'entendront pas avec nous sur les solutions (attachement à la monarchie britannique ou sympathie envers les États-Unis).
    J'en conclus donc que cette réforme est impossible sans l'indépendance du Québec. Et c'est la force du PLQ, qui jouit de l'appui quasi inconditionnel des milieux d'affaires, des anglophones et des ultra-fédéralistes québécois et par sa quarantaine de comtés garantis élection après élection, qui reste l'obstacle séculaire à notre liberté collective. Tant que le Parti québécois ne sera pas remplacé par un véritable parti indépendantiste capable de faire consensus entre progressistes et conservateurs le temps d'un mandat pour sortir Ottawa du Québec, la majorité québécoise restera gouvernée par la minorité anglophone et l'oligarchie économique qui cherche à nous laminer dans le tout canadian.
    Malheureusement, même Option nationale n'a pas échappé à l'autocratie du chef, Jean-Martin Aussant se réservant toujours un droit de veto par rapport aux décisions du Conseil national et du congrès du parti. En absence d'un rassembleur ou d'une figure charismatique pour lui succéder à la tête du parti, une direction collégiale permettrait de clarifier certaines lacunes dans le programme et accroître la visibilité des principales têtes du parti. Il ne faudrait surtout pas que le travail de JMA auprès des jeunes ne soit compromis par le retour au bercail des membres déçu(e)s au PQ!

  • Marius Morin Répondre

    4 juillet 2013

    Dans un autre système politique épuré de la partisannerie et de la ligne de parti, je me demande si les députés de l’opposition, pouvant voter selon leur conscience, auraient reporté les négociations dans le milieu de la construction à l’an prochain. Les libéraux et les caquistes n’ont pas agi en faveur des intérêts des travailleurs, mais du patronat et de leur visée électorale à venir. Le problème n’est pas réglé et les négociations vont traîner en longueur jusqu’au moment des futures élections.

  • Luc Bertrand Répondre

    4 juillet 2013

    Monsieur Morin, votre critique de notre système politique est tout à fait pertinente et fait certainement consensus parmi les Vigilien(ne)s, comme le laisse entendre Éric Lévesque. Notre grand problème c'est effectivement que les solutions ne sont pas évidentes et que, justement, ce système et surtout ceux qui le soutiennent cherchent par tous les moyens à exclure les communs des mortels de ce genre de réflexion. Sous les pressions du mondialisme et de la productivité, nos dirigeants sont davantage intéressés à former des travailleurs efficaces, mais dociles et sans culture générale plutôt que des électeurs éclairés et capables de remettre leurs choix en question d'une manière rationnelle.
    Pierre Cloutier a déjà beaucoup élaboré sur les vices des partis politiques et en est venu à la conclusion que seule une constituante populaire serait en mesure de présenter un projet de société (le fameux "Contrat social" de Rousseau) susceptible de rallier l'ensemble de la société civile.
    Monsieur Gauthier, le problème avec la Coalition pour la constituante est qu'elle tente de laisser croire que la constitution résultante de l'exercice de consultation vaudrait aussi bien dans un contexte de Québec province que dans celui d'un Québec pays. Tant que notre constitution, qu'elle soit populaire ou non, provisoire ou permanente, progressiste ou non et proposée par quelque parti que ce soit, restera subordonnée à la constitution canadienne, ce sera cette dernière qui aura le dernier mot en cas de conflit d'interprétation.

  • Alain Maronani Répondre

    3 juillet 2013

    @lison
    On pourrait envisager une démocratie directe et Libérale comme en Suisse
    On voit bien que vous ne connaissez strictement RIEN au système suisse...
    La seule chose que vous en avez retenu c'est le référendum pour ou contre les minarets...vos fantasmes islamiques habituels.
    Pour l'auteur de l'article..
    Combien d'articles sur le meme sujet dans Vigile ?
    J'ai renoncé a compter..
    Comme si la royauté, l'empire, les révolutions (1789 confisquée par la classe possédante dès 1792, 1917 confisquée rapidement par les apparachik, etc...) avaient été différents ?
    Comme par hasard parmi les solutions, vous proposez de créer ou de renforcer des structures existantes !!!
    En ce qui me concerne il y en a déjà beaucoup trop !!!

  • Christian Archambault Répondre

    3 juillet 2013


    @Didier
    On pourrait aussi parler de la destruction de la présente civilisation par l'inversion des valeurs omniprésente et croissante. Un autre fait intéressant à noter est la description que fait Platon dans la République du pourissement de la démocratie Athénienne à son époque et du même phénomène d'inversion des valeurs à lequel nous assistons actuellement. Les comparaisons sont saisissantes.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2013

    On pourrait envisager une démocratie directe et Libérale comme en Suisse. Comme par exemple: lorsque les musulmans demandaient des minarets a leurs mosquées, ils ont fait un vote populaire et les citoyens Suisses ont dit: NON, pas de minarets a vos mosquées, servez vous de vos mosquées, sans minarets.
    En prenant cette voie et bien ce ne sont pas seulement nos décideurs qui prennent les blâmes et qui se sentent redevable pour avoir des votes.
    Il y a un autre point qui est très IMPORTANT, a mon avis; C'est que la majorité de nos immigrants qui arrivent depuis quelques années, proviennent de pays que les démocraties sont pratiquement inexistante, donc, on peut dire qu'ils n'ont pas d'expérience démocratique et nos élus leurs donnent le droit de vote après seulement 6 mois de résidence.
    Une démocratie ca se transmet d'une génération a une autre, et non sur le parquet d'un aéroport en débarquant d'un avion.
    Il y a un auteur que j'ai lu un article sur le web,(cet article a disparue, sinon je vous l'aurait fait parvenir)
    Cet auteur mentionnait, que pour qu'une démocratie fonctionne et soit viable, il faut que presque TOUS ou la MAJORITÉ des individus aient les mêmes objectifs ou les mêmes valeurs.
    Vous pouvez constater que ce n'est pas le cas avec cette immigration massive que l'on nous OBLIGE ( car on ne nous a jamais demandé notre opinion, on nous l'a imposée)
    Il y a une autre auteur qui dit qu'il y a deux sortes de démocraties:
    Totalitaire et Libérales
    Comme Québécois et Canadiens (presque tout l'Occident) nous faisons parti des démocraties Totalitaires, car on ne nous écoute PAS ou on ne nous demande pas notre avis, on nous impose la majorité du temps.
    Une démocratie c'est très FRAGILE, et cela se transmet d'une génération a une autre, et non sur le parquet d'un aéroport en débarquant d'un avion.
    Nos démocraties Totalitaires Occidentales.
    Cela fut mis en évidence lors de l'attentat de la Norvège, l'individu qui a commis l'attentat disait que ses propre décideurs n'écoutaient pas la populations Norvégienne.
    Cet homme voulait que ses décideurs cessent l'immigration de musulmans dans son pays, car il ne voyait pas d'avenir pour lui et ses proches et celui-ci ne voulait pas vivre dans un pays islamique.
    http://www.carolineglick.com/e/2011/07/breivik-and-totalitarian-democ.php

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2013

    @ C Archambault,
    "pas demain la veille..."
    Cependant, si l'humanité persévère dans cette contre-civilisation, je crois qu'elle finira comme d'autres contre-civilisations avant elle, comme à l'époque de Noé par exemple.
    De graves catastrophes naturelles en auront raison.
    D'ailleurs, quelqu'un le moindrement éveillé se rend bien compte que les catastrophes naturelles (tremblements de terre, éruptions volcaniques etc...) sont en augmentation depuis le début du présent siècle.

  • Christian Archambault Répondre

    2 juillet 2013

    La solution est une société où le bien commun et le devoir passe avant les droits et libertés égoistes individuels. Pas demain la veille.

  • Marius Morin Répondre

    2 juillet 2013

    @Eric Levesque
    Nous avons, ici au Québec, une structure régionalisée du pouvoir politique, les CRÉ (les 21 Conférences régionales des élus, comme le prescrit l’article 21.6 de la Loi sur le MAMROT, loi constitutive des CRÉ du Québec). Cette structure de concertation et de cohésion sociale fructueuse et porteuse d’avenir entre les MRC ou les arrondissements des grandes villes, voit au développement durable, humain et territorial de toute une région. Il n’est pas exclu qu’avec le temps une loi vienne établir une péréquation entre les CRÉ du Québec. Le Québec n’ira jamais plus loin que les populations régionales veuillent aller. Affirmer que le Québec actuel et futur repose sur ses régions ne doit pas se limiter à une simple formule papier. Si on ne décentralise pas les pouvoirs de l’Assemblée nationale pour un réel partage des pouvoirs avec les élus de la base, même dans un Québec indépendant, les problèmes demeurent les mêmes. Ce sont les élus régionaux qui ont une vision très claire de leur situation. Ils connaissent mieux que quiconque leurs problèmes et ils savent très bien ce dont leurs populations ont besoin. Pour y remédier, il faudra les écouter et leur concéder des pouvoirs de décision.Il est important de revoir la loi des CRÉ pour mettre en place une démocratie participative des élus régionaux de la base. Cette structure étant déjà en vigueur ne coûterait pas une fortune au trésor québécois. La refonte de cette loi pourrait inviter les élus régionaux à adopter une résolution appuyant le projet de pays du Québec qui leur concéderait des pouvoirs et des ressources pour remplir leur mandat et assurer tous les aspects de leur développement.

  • Richard Gauthier Répondre

    2 juillet 2013

    Très bon résumé. Je ne me trompe pas en disant «nous savons tous cela!». Comme monsieur Éric Lévesque, ce sont les solutions qui m’intéressent depuis des lustres. Une seule est plausible depuis peu. On se calme, ce n’est pas une solution instantanée mais bien en émergence et qui prendra racine avec l’arrivée d’un mouvement social porté par une figure de proue. La solution, la seule «démocratique» c’est l’émergence d’un parti politique dont le seul et unique mandat est de réformer nos institutions démocratique pour redonner plus de pouvoirs aux citoyens. Bien sûr, se saborder après.
    Votre texte est rempli d’à priori qui au premier coup d’œil devrait empêcher l’émergence d’un tel parti politique. C’est maintenant faux! Le paradigme a changé. C’est maintenant possible sans argent. Oui sans l’argent du 1%. 99% des «méthodes» pour faire de la politique peuvent être contournées. La Coalition pour la constituante un nouveau parti politique qui a participé à la dernière campagne électoral est ce parti dont la vocation – je devrais dire l’unique objectif – est de réformer nos institutions démocratique. Comment? La réponse se trouve sur le site web. Décrire en détails serait stratégiquement suicidaire j’imagine?
    Reste que 1% manque toujours…et vous l’avez bien identifié. Les médias ne consacreront que dalle du temps d’antenne pour un nouveau parti politique. 10 ans minimum de travail, une figure de proue, des journalistes qui dérogent et parle d’avenir. Un grand chantier…mais le seul qui peut changer le cercle infernal des vieux partis politiques encrassés dans la routine en ritournelle.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2013

    Vous avez raison.
    Les seuls Québécois qui s'estiment vivre en démocratie sont ceux qui ont de bons revenus et qui font la belle vie.
    Pour les plus démunis, par exemple les assistés sociaux à 600$ par mois, c'est une autre histoire.
    Il n'y a pas de démocratie dans un pays où tous n'ont pas accès à une vie décente et heureuse.
    Le revenu de citoyenneté universel promu par le regretté syndicaliste Michel Chartrand serait un grand pas vers la vraie démocratie parce qu'il permettrait à tous les citoyens sans exception d'avoir accès à un revenu suffisant pour une vie décente et heureuse.

  • Éric Lévesque Répondre

    2 juillet 2013

    Vous avez très bien expliquer le problèmes et ses caractéristiques mais quels sont vos solutions ?