Notre sombre avenir

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La candidate voilée : « Or, oublie-t-elle que le PQ et la CAQ représentent en fait la quasi-tota­lité des électeurs canadiens-français du Québec ? »

Cette semaine a été riche en événements qui sont autant de chocs annonciateurs de notre inquiétant avenir.


D’abord, le flux de demandeurs d’asile à notre frontière a repris de plus belle. Durant l’été prochain, il faut s’attendre à voir de nouveau arriver illégalement des milliers de personnes remontant depuis l’Amérique centrale ou à partir des États-Unis. Ils ont en mémoire le tweet de Justin Trudeau : « À ceux qui fuient la persécution, la terreur, la guerre, les Canadiens vous souhaitent la bienvenue. »


Le gouvernement québécois réclame 146 millions de dollars à Ottawa, le montant de la prise en charge de ces réfugiés par le Québec l’an dernier. Or, Ottawa, unique responsable de la gestion des frontières canadiennes, y oppose une fin de non-recevoir. Et vlan ! pour le Québec.


À ce jour, plus de 50 % des demandeurs d’asile au Canada débarquent au Québec à Saint-Bernard-de-Lacolle. Parmi eux se trouvent désormais des Africains qui ont atterri en Amérique centrale. Nous sommes donc confrontés à une organisation qui n’a rien de spontané et où des passeurs crapuleux trouvent leur profit en argent sonnant.


Candidate voilée


Par ailleurs, faut-il remercier Québec solidaire, solidaire avant tout de la diversité, de créer un précédent ? En effet, le parti a choisi Eve Torres, une militante islamiste portant le hidjab, comme candidate dans Mont-Royal-Outremont en octobre prochain. « Ça suffit, la campagne politique autour de l’identitaire ! » a-t-elle déclaré au Devoir.


Mme Torres, une mère célibataire de trois enfants, visite des cégeps, des syndicats ou des bibliothèques depuis longtemps pour propager sa bonne nouvelle de femme voilée.


Puisqu’aucune loi ne peut s’opposer au port du voile en politique, voilà donc messieurs Couillard satisfait et Justin Trudeau béat. Mme Torres compte hériter du vote hassidique à Outremont. Cela s’appelle l’alliance des religieux. D’ailleurs, le chef enturbanné du NPD se tâte aussi à l’idée de se présenter à Outremont dans le cadre de l’élection partielle fédérale. Le décor est planté pour l’avenir.


La candidate incarne la diversité à laquelle s’opposent le PQ et la CAQ. Ce sont ses plus virulents adversaires.


Or, oublie-t-elle que le PQ et la CAQ représentent en fait la quasi-tota­lité des électeurs canadiens-français du Québec ?


La Charte


Eve Torres ne jure que par la Charte des droits et libertés qu’elle utilise comme une arme contre les Québécois francophones nationalistes obsédés à ses yeux, sans doute par ce qu’elle croit être leurs revendications identitaires au relents xénophobes.


Également cette semaine, Justin Trudeau a manifesté son intérêt à ce qu’un débat nécessaire qui « suscite des émotions fortes » se déroule autour de la commercialisation du ventre des femmes.


Son grand ami le président du Conseil du Trésor n’a-t-il pas loué le corps d’une Américaine et acheté des ovules en Californie pour devenir comme son compagnon un bon père pour ses petites jumelles. Voilà pourquoi, sans doute, Trudeau estime ce commerce compatible avec son féminisme, qu’il affiche partout.


Mais serait-il prêt à laisser son épouse Sophie être mère porteuse pour aider des couples gais à devenir parents ? La question se pose.