Officiellement, les rôles sont attribués : le Québec serait systémiquement raciste et les minorités «racisées» en seraient victimes. À cause de leur position dans l’ordre social, elles seraient même incapables de racisme.
Dans la vie réelle, les choses se passent différemment et il arrive qu’on trouve du racisme entre les «minorités».
On l’a vu cette semaine dans les suites de la nomination de Bochra Manaï en tant que responsable de la lutte au racisme à la Ville de Montréal. Plusieurs, et j’en suis, ont critiqué madame Manaï à cause de ses idées. Mais jamais ces critiques n’ont visé ses origines ethni-ques, ce qui est la moindre des choses.
Holness
Balarama Holness, lui, ne voyait pas les choses ainsi. On apprenait dans The Gazette que celui qui se présente comme un activiste antiraciste et qui a fondé le groupe Montreal in Action a reproché à madame Manaï sa couleur de peau.
Selon lui, puisqu’elle n’est pas noire, elle n’aurait pas dû avoir l’emploi. Il a même vu dans sa nomination un signe d’hostilité de Valérie Plante envers la communauté noire (anti-Blackness), qui aurait dû obtenir le poste. Fallait-il faire de la couleur de peau un critère de sélection ?
On y verra une concurrence étrange, pour savoir quelle minorité devrait être reconnue au sommet de la hiérarchie de la souffrance.
Concurrence
Soyons sérieux : nous sommes devant une forme de racisme qui doit être condamnée.
On peut critiquer Mme Manaï pour ses idées, pas pour la couleur de sa peau !
Hélas, Bochra Manaï a donné raison à son accusateur tout en cherchant à se justifier, en expliquant qu’en tant que femme « racisée », elle était une alliée des populations amérindiennes et de la communauté noire !
Bavardage ! Qu’elle soit conséquente et renonce à son poste à plus de 100 000 $ ! Ses principes doivent bien valoir davantage qu’une poignée de billets !
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