Notre démocratie dégénère

(Il n'y pas qu'au Québec que les politiciens aient peur des référendums)

Chronique de Jean-Jacques Nantel

L'auteur s'exprime en son nom personnel.
Parce qu’ils vivent sur un continent isolé et qu’ils sont physiquement protégés par la plus puissante démocratie du monde, les Québécois ont tendance à oublier qu’ils vivent dans une petite bulle d’espace-temps assez spéciale. Notre continent est en effet si riche que, même après quatre siècles d’une croissance continue, nous ne sommes pas encore parvenus à en épuiser les ressources. Or, c’est à cause de cette richesse que les peuples nord-américains ont pu se doter de systèmes démocratiques tellement stables qu’ils les croient permanents.
Mieux informés que nous parce qu’ils avaient sous les yeux de multiples cités-États où toutes les formes imaginables de gouvernement étaient expérimentées en même temps, les Grecs de l’antiquité savaient que la démocratie est un système de gouvernement transitoire et fragile. Ils avaient compris que la géographie détermine l’économie d’un État qui, à son tour, influence sa structure politique. Ils savaient qu’à l’anarchie succède toujours la dictature et que l’histoire n’est pas linéaire, comme le croient nos peuples habitués au progrès, mais qu’elle suit des cycles.
L’origine de la démocratie
Comme la plupart de leurs ancêtres étaient des agriculteurs, nos contemporains ignorent que les classes sociales d’origine de l’humanité sont les classes supérieures. À la préhistoire, en effet, la totalité des humains étaient des prédateurs et des cueilleurs nomades qui dominaient complètement les pyramides alimentaires dont ils faisaient partie.
La plupart des hommes étant des guerriers en armes, l’humanité se dota alors de son système politique éternel; c’est-à-dire qu’une oligarchie de puissants s’entendit de façon plus ou moins démocratique pour se donner un chef dont le travail était de diriger le reste de la société en s’appuyant sur un consensus populaire relativement large. Tous nos systèmes politiques (dictature, aristocratie, démocratie, etc.) ne sont que de simples variantes de ce système de base.
L’apparition de l’agriculture ne changea rien à l’affaire. Étant une stratégie de faibles, l’idée d’abandonner un mode de vie prédateur pour celui de producteurs agricoles attachés à la terre eut deux conséquences importantes. D’abord, elle amena une énorme multiplication des humains. Ensuite, elle soumit l’écrasante majorité d’entre eux aux volontés des classes supérieures; c’est-à-dire de ces prédateurs qui continuaient dans les sociétés humaines à utiliser le vol et, si nécessaire, la violence pour assurer leur subsistance. En éliminant de multiples écosystèmes naturels pour les remplacer par des champs de culture servant à nourrir de vastes pyramides sociales peuplées presque exclusivement d’êtres humains, les agriculteurs prirent la place des proies que leurs ancêtres exploitaient.
Comme les sociétés agricoles eurent besoin de nombreux millénaires pour s’organiser, l’assujettissement des agriculteurs aux prédateurs des classes supérieures fut le résultat d’une sorte de contrat social en vertu duquel les puissants, peu nombreux mais riches, assuraient la défense et l’organisation de la société que les agriculteurs, beaucoup plus nombreux, nourrissaient par leur travail.
Dès le départ, cette entente de coopération entre les producteurs et les prédateurs fut perturbée par les classes moyennes que faisait apparaître un constant progrès du savoir. Utilisant une troisième stratégie de survie, soit l’innovation, les classes moyennes allaient, tout au long de l’histoire, utiliser leur savoir-faire pour s’élever dans la hiérarchie sociale dans l’intention bien arrêtée d’aller réoccuper la position dominante abandonnée par leurs ancêtres. (Lamartine a écrit : ¨Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, l’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux.¨)
Industrieuses, savantes, mobiles et relativement nombreuses, ces classes sociales allaient être l’élément dynamique de pratiquement tous les grands bouleversements politiques de l’histoire. Quand l’anarchie s’installait dans un pays, c’était ordinairement un membre des classes moyennes qui installait sa dictature pour ensuite essayer de fonder une dynastie. Quand, après un temps plus ou moins long, la situation se stabilisait, le pouvoir tendait à se démocratiser, d’abord parmi les proches du pouvoir – l’aristocratie réapparaissait - ensuite parmi les classes moyennes – une forme ou une autre de démocratie s’imposait.
Remarquons que, malgré leur nombre, les classes productrices du monde agricole et industriel n’ont jamais eu le pouvoir. La fameuse dictature du prolétariat chère aux marxistes fut toujours une fumisterie qui cachait la dictature personnelle d’un leader issu des classes moyennes (Lénine, Staline, Mao, Castro, etc.).
Ajoutons que, dans toutes les démocraties, de nombreux faibles susceptibles de souffrir des actions du gouvernement sont carrément privés du droit de vote : les fous, les itinérants, les étrangers, les jeunes, parfois les femmes et les prisonniers (et, toujours, les générations futures). En d’autres termes, même en régime démocratique, le pouvoir est partagé entre ceux qui sont en mesure de se défendre.
La démocratie est-elle la fille de l’enrichissement ou est-ce l’inverse? Si, à l’évidence, les deux phénomènes se renforcent l’un l’autre, il est certain que la démocratie formelle est d’abord apparue au sein des classes moyennes, très minoritaires, de l’Athènes antique. À l’époque moderne, elle est réapparue (pour durer jusqu’à nos jours) dans ce pays de cocagne que furent toujours les États-Unis; un pays si riche que, même aujourd’hui, 70% au moins de ses habitants appartiennent aux classes moyennes.
Les avantages de la démocratie
La démocratie est bien adaptée aux pays fortement urbanisés. Concentrées dans les villes, à proximité immédiate des centres du pouvoir, les classes moyennes sont si facilement mobilisables que les classes dominantes n’ont souvent pas eu le choix de partager le pouvoir politique avec elles. C’était encore plus vrai quand leurs membres possédaient un savoir technique absolument indispensable au bon fonctionnement de la société.
D’un point de vue économique, la démocratie est particulièrement efficace pour distribuer la richesse puisque même les pauvres y sont en mesure de défendre leurs intérêts. Elle est encore plus efficace pour créer cette richesse puisqu’elle est dirigée par des classes moyennes dont le succès dépend en bonne partie de la découverte des lois gouvernant le monde réel. Dans une démocratie, les religions, dont les classes supérieures se servent habituellement pour assurer la stabilité d’un système qui les sert bien, ont toujours bien du mal à défendre et à imposer leurs mythes et leurs dogmes.
Un autre avantage de la démocratie est qu’elle permet de changer régulièrement les chefs d’État; ce qui facilite l’adaptation de la société aux époques bouleversées par un constant progrès du savoir.
La dégénérescence de nos démocraties modernes
La démocratie a malheureusement les défauts de ses qualités. Par exemple, ses dirigeants sont habituellement incapables de penser à long terme. Ce défaut est absolument général. Parce que leur mandat dure quatre ou cinq ans, les gouvernements démocratiques négligent systématiquement les conséquences de leurs décisions sur les générations futures. De la même façon, les dirigeants des grandes entreprises, dont les bonus de fin d’année dépendent des profits annuels qu’elles génèrent, prennent régulièrement des décisions qu’ils savent nuisibles au bien-être à long terme de leurs organisations et, donc, de la société en général. Ayant eux aussi des intérêts personnels à défendre, les chefs syndicaux, qui se disent pourtant préoccupés par le bien-être de l’ensemble du prolétariat, hésitent rarement à paralyser un pays entier si cela permet d’accroître les gains de ceux qui les élisent. Etc.
Cette incapacité à penser à long terme est d’autant plus grave que la plupart des démocraties ont été organisées par des élites conservatrices qui les ont dotées de constitutions figées dans le béton. Il est par exemple clair que les écrivains de la constitution américaine se méfiaient du peuple puisque, à l’origine, celui-ci élisait seulement les membres du Congrès. Les détenteurs des trois autres centres du pouvoir fédéral américain étaient nommés ou élus de manière indirecte, soit l’exécutif (président et vice-président), le judiciaire (les juges de la Cour suprême) et le Sénat. Ce système se révéla si efficace pour canaliser et contrôler les volontés du peuple que, depuis 250 ans, les deux mêmes partis se sont succédé au pouvoir à Washington.
Un autre grave défaut de la démocratie, c’est qu’elle tend à se dérégler en période de crise. Si la démocratie sait distribuer la richesse, elle ignore comment distribuer la pauvreté. On l’a bien vu lors de la grande crise de 1929 à 1945 où la démocratie a failli disparaître de la surface de la Terre.
Une économie en croissance permet en effet d’accroître régulièrement les salaires et les dépenses de l’État tout en payant la dette nationale. Quand, par contre, la même économie entre en récession, chaque groupe d’intérêts se met aussitôt à l’oeuvre pour défendre ses intérêts. Cela est surtout facile pour les puissants qui abusent alors de leur pouvoir et de leurs relations pour transférer au reste de la population l’essentiel de leurs pertes.
C’est ce qui est en train d’arriver dans le monde occidental actuel où les gouvernements aident les milliardaires et les spéculateurs à se sortir de la crise dont ils sont les premiers responsables en refinançant leurs entreprises en faillite avec l’argent des contribuables.
Ne pouvant plus satisfaire tous les appétits en créant des dettes que devront payer les générations futures, nos gouvernements cherchent présentement à se refaire une santé financière en prenant l’argent là où il se trouve; c’est-à-dire dans les poches des gens de la classe moyenne. Ces derniers, qui ont depuis longtemps été contaminés par le virus de la surconsommation, sont si endettés qu’ils se montent incapables de se sortir du marasme dans lequel ils se trouvent plongés.
Parce que la pauvreté augmente partout en Occident, un climat social de plus en plus malsain est en train de s’installer et tous perçoivent que quelque chose d’important va bientôt se produire. Le plus probable est que, sous la poussée d’un tiers-monde en pleine révolution industrielle, la petite bulle de prospérité dans laquelle nous avons vécu depuis des siècles va éclater.
Comme il arrive toujours aux époques de décadence, toutes les courbes vont s’inverser en même temps : nos classes moyennes vont rapidement s’appauvrir; nos économies vont sombrer dans l’hyperinflation; nos dettes nationales vont devenir incontrôlables; nos créanciers internationaux vont demander remboursement; faute d’argent, nos infrastructures ne seront plus réparées adéquatement; nos régimes de pensions vont devenir incapables de financer les retraites de nos trop nombreux baby-boomers; l’immigration va pratiquement s’arrêter; nos jeunes n’auront pas les moyens de mettre au monde les enfants dont nous aurons besoin pour relancer nos économies; etc.
Nos fragiles démocraties résisteront-elles à de pareils chocs? L’anarchie va-t-elle s’installer dans nos sociétés comme elle semble devoir le faire dans un pays en faillite comme la Grèce? La loi historique voulant qu’à l’anarchie succède toujours la dictature sera-t-elle de nouveau vérifiée? La seule chose qu’on puisse dire est : on verra!
Le cas québécois
C’est dans un contexte aussi défavorable à la démocratie que le Québec devra se débrouiller pour réaliser son indépendance au cours des prochaines années. Si la catastrophe économique qui va s’abattre sur l’Occident devrait nous aider à convaincre le peuple québécois de l’urgence de réorganiser le pays d’une façon plus rationnelle et économique, l’évolution actuelle de notre démocratie donne à penser que nos élites, mêmes celles qui se disent souverainistes, vont s’opposer à ce projet.
Préférant maintenir un système qui les enrichit, les puissants s’arrangent habituellement pour ne pas partager le pouvoir avec le peuple. C’est la principale raison pour laquelle nos chefs actuels se montrent allergiques à l’idée de tenir un troisième référendum sur la souveraineté. Pour eux, toute expression de la volonté du peuple est une chose dangereuse qui doit être soigneusement contrôlée par les ¨savants¨ qui le dirigent.
Nos leaders n’ont pas tort de se méfier puisque la plupart des référendums tenus récemment sur la planète ont produit des résultats allant à l’encontre des intérêts et des vœux des classes supérieures. La fameuse proposition 13 votée en Californie en 1978 a ainsi obligé son gouvernement à réduire les taxes des contribuables. Au cours des deux dernières décennies, plusieurs peuples européens ont rejeté des projets minutieusement élaborés par les dirigeants de la CEE. En 2010, le peuple islandais a même été jusqu’à refuser de payer les dettes des banques privées du pays comme cela se faisait partout ailleurs en Occident. Échaudés par ces insuccès, les dirigeants européens ont récemment obligé le gouvernement grec à revenir sur sa décision de tenir un référendum devant permettre à la population de se prononcer sur le dur plan d’austérité qu’on allait lui imposer.
L’histoire référendaire québécoise montre que nos propres dirigeants ont appris depuis longtemps à manipuler à leur avantage nos outils démocratiques. Sans parler du plébiscite de 1942 qui demandait au Canada anglais de relever le gouvernement fédéral de la promesse faite aux seuls Québécois de ne pas leur imposer la conscription, on peut citer plusieurs cas où nos élites ont truqué les processus référendaires pour obtenir les résultats désirés. Il y a eu bien sûr les tricheries fédéralistes lors du référendum de 1995. Il y eut aussi les référendums sur les défusions municipales dont les règles furent conçues pour permettre aux seuls anglophones de Montréal (ou presque) d’obtenir gain de cause. Tout récemment encore, la chef du PQ a déclaré que le projet de tenir des référendums d’initiative populaire, qui venait d’être entériné par son parti, ne serait acceptable qu’à condition d’être soigneusement balisé!
Puisque le Québec est déjà attaqué sur plusieurs fronts à la fois, il est difficile d’imaginer quel serait le danger de tenir un troisième référendum sur la souveraineté et ce, même si nous devions le perdre. La seule façon d’expliquer l’étrange phobie des référendums qui s’est emparée de nos chefs immédiatement après que la souveraineté ait atteint le seuil fatidique de 50% d’appuis populaires est que, consciemment ou inconsciemment, ils ont peur d’en gagner un…
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Jean-Jacques Nantel, ing.
Février 2012


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 février 2012

    L'étrange phobie n'est pas si difficile à comprendre. En fait, en regardant le PQ de Marois, c'est même assez facile à comprendre. Je vais énoncer les raisons les plus évidentes.
    - La souveraineté et la langue sont le fond de commerce du PQ et du Bloc. Sans ce fond de commerce, le PQ devrait avoir un vrai programme politique et économique.
    - Nous n'avons qu'à constater que la vaste majorité de la CAQ viennent du PQ pour comprendre que la principale caractéristique des députés du PQ n'était qu'ils étaient des indépendantistes. Je trouve que Legault a bien choisi son nom de parti. L'acronyme fonctionne également pour : Coalition des Arrivistes du Québec. Le hasard fait parfois bien les choses.
    - Le PQ est dirigé par des gens qui considèrent toujours une réforme possible du Canada. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient terrorisés par de véritables gestes de rupture. Il faut regarder la vérité en face, le PQ est devenu un parti mondialisme, multiculturaliste et anglophile.
    - Nous donnerions au PQ les plans d'une machine qui transformerait la pierre en or. Et malgré tout, ils trouveraient les moyens d'échouer.
    Pour bien comprendre à quel point, ils ont tué le projet de consultation populaire, vous devez réalisez que le support informatique du registre des armes n'avaient qu'à contenir un maximum de 100 000 noms. Et il a couté 2 milliards.
    Dans sa version actuelle, cela demanderais un système capable d'en géré dix fois. Possiblement en 2 semaines !

  • Archives de Vigile Répondre

    20 février 2012

    1 - Dans "Une brève histoire de l'avenir", Jacques Attali explique que la "démocratie" moderne est apparue avec le développement de l'Ordre Marchand au sortir du Moyen-Âge, qui prenait en quelque sorte la relève de l'Ordre religieux et de l'Ordre militaire. Pour lui, Ordre Marchand = démocratie.
    2 - Par contre, de quelle "démocratie" parlons-nous exactement? De la démocratie représentative, élitiste et oligarchique ou de la véritable démocratie participative où le peuple exerce le pouvoir directement et non pas à travers des représentants qu'il élit une fois à tous les 4 ans?
    3 - Si vous lisez Tocqueville, vous allez comprendre tout cela. Au sortir des Lumières, les révolutionnaires français et américaines ont fait le choix du gouvernement représentatif et non pas de l'auto-gouvernement et c'est cette forme de "démocratie" qui fait problème aujourd'hui puisqu'il y a souvent collusion entre les forces de l'Ordre marchand et les politiciens professionnels à leurs services.
    4 - Aux États-Unis, c'est plus flagrant, mais le même phénomène existe dans toutes les démocraties occidentales. Peut-on affirmer que les citoyens ont accès aux grandes décisions publiques ou ces dernières sont prises par des experts et des spécialistes de la politique professionnelle?
    5 - Comment expliquer que l'institution des jurys citoyens qui fonctionne très bien en matière criminelle ait été mise de côté par les révolutionnaires américains et français pour la gestion de la Res publica?
    6- Je vous invite à poursuivre votre réflexion sur la démocratie en vous procurant les ouvrages de Bernard Manin, "Principes de gouvernement représentatif" et celui de Yves Sintomer, "Petite histoire de l'expérimentation démocratique" et vous allez constater que la véritable démocratie n'est pas celle que vous pensez, n'est pas celle de l'élection, mais celle du tirage au sort qu'ont pratiqué les Athéniens pendant plus de 200 ans.
    7 - Aujourd'hui le problème majeur des "démocraties" c'est précisément l'élection qui est aristocratique par essence et qui donne naissance à la corruption, c'est-à-dire la collusion entre les forces de l'Ordre marchand (les marchandistes comme Desmarais et cie et les politiciens professionnels comme Charest, Marois et al.)
    8 - Marchandistes + politiciens professionnels = même combat.
    9 - En 250 ans de démocratie représentative, jamais les pauvres n'ont été au pouvoir. Jamais. Et la classe moyenne perd de plus en plus de son influence.
    10 - Pour réformer la "démocratie", il faut remettre en cause l'élection et regarder du côté du tirage au sort avec des mandats courts et non renouvelables pour les charges publiques. Comme les jurys citoyens en matière criminelle.
    11 - Dans mon livre : Indépendance : Le PQ a trahi ses militants, je parle d'un projet de loi sur la nation québécoise où il y a, entre autres, une proposition d'une Chambre (haute) citoyenne, dont les membres seraient tirés au sort pour des mandats courts (2 ans et moins) sans renouvellement, qui pourrait être un lieu de consultation, de contrôle + surveillance + de jugement + de décision et qui ferait contre-poids au pouvoir des élus.
    12 - On parle ici de démocratie participative par rapport à la "démocratie" représentative. Ce n'est pas la même chose.
    13 - Le pouvoir aux citoyens. Les experts et les professionnels doivent être au service des citoyens qui doivent en tout temps garder le pouvoir de décision. La Res publica doit être administrée par des amateurs de la politique mais par des professionnels de la vie.
    14 - En ce qui me concerne, 2 thèmes majeurs doivent être développés par les indépendantistes : Indépendance de la patrie et démocratie de participation.
    15 - Cependant, la partie est loin d'être gagnée, car les pires adversaires de la démocratie participative seront précisément ceux et celles qui profitent des privilèges de la démocratie de représentation : les riches et les politiciens professionnels. Il faut en être conscient.
    16 - De là à conclure que les politiciens professionnels sont les ennemis du peuple, il n'y a qu'un pas à franchir. Une fois qu'on a compris cela, on n'a plus la même vision des choses.
    Pierre Cloutier