La question linguistique rebondit alors qu'une organisation, Mouvement Montréal Français, veut profiter de la campagne pour prôner un plus grand usage de la langue de Molière dans la métropole. Invité à commenter, Denis Coderre a affirmé «ne pas avoir de problème à donner des services en anglais et en français, là où le nombre le justifie». L'ancien député fédéral dit en faire une question de "respect", estimant que «si [Montréal] est si attrayant, c'est à cause de cette dualité". Avant tout, le candidat dit vouloir éviter une nouvelle crise linguistique.
Lors d'une entrevue à une radio anglophone, CJAD, un autre candidat à la mairie, Marcel Côté, avait répondu à une question que Montréal était une ville bilingue. Il s'était rapidement rétracté, estimant avoir commis «une erreur de débutant».
Le premier article de la loi fondatrice de la métropole, la Charte de la Ville de Montréal, précise qu'elle est de langue française. Officiellement, seul l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro a le statut de ville bilingue en vertu de la Charte de la langue française.
Estimant que la question linguistique est «un nid de guêpes», Richard Bergeron prône pour sa part le statu quo dans l'offre des services. Rappelant que la Ville offre déjà les services en anglais sur demande, l'aspirant maire a indiqué que «la situation doit rester telle qu'elle est. Aucun anglophone n'est justifié de se sentir lésé".
Montréal : une ville francophone... bilingue
Pierre-André Normandin
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