Chronique du jeudi

Maurice Séguin

L'historien visionnaire du Québec contemporain

Chronique de Bruno Deshaies

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Chronique du jeudi 6 avril 2006
_ Édition révisée de la chronique
_ du jeudi 27 septembre 2001


« Ne nous associons qu'avecque nos égaux,
_ Ou bien il nous faudra craindre
_ le destin d'un de ces pots. »
_ Lafontaine :
_ « Le Pot de fer et le Pot de terre. »


On dit de quelqu'un qu'il est visionnaire parce qu'il a « une vision juste de l'avenir ou de certaines réalités ». Tel est le cas de Maurice Séguin. Pourtant, les Québécois Français persistent à l'ignorer, à ne pas vouloir même le lire et, pire encore, ne veulent même pas en parler.
Bien sûr, nous vivons dans une société libre et démocratique. Pour la liberté, il n'y a pas de problème. Quiconque peut bien lire ce qu'il veut et vice versa. Quant à la démocratie, c'est bien différent. Refuser d'aborder Maurice Séguin, le traiter en paria ou l'ignorer sciemment sous de nombreux prétextes trompeurs, ne serait-ce pas pratiquer une forme de censure collective ? Dans ce cas, on ferait bien de se demander pourquoi des Québécois Français et souvent des contemporains de Séguin n'osent pas l'étudier calmement et avec la patience nécessaire pour trouver dans cette pensée des éléments de réflexions fondamentales sur les enjeux du Québec actuel ?
Pourquoi lire Séguin ?
Si Maurice Séguin a été choisi dans la catégorie des « semeurs d'idées » parmi les « 100 québécois qui ont fait le 20e siècle », pourquoi donc refuse-t-on de le prendre en considération ? Les critiques les plus usuelles qui ont trait à Maurice Séguin se ramènent à des arguments très simplistes. Premier reproche : Maurice Séguin n'a pas beaucoup écrit. À ce constat, on ajoute que ce qu'il a écrit est dépassé depuis longtemps. Mais quand ces deux arguments manquent de force, les contradicteurs font appel au fait que l'historien Séguin n'a pas traité des événements de l'histoire du Québec après 1960. Puis, de guerre lasse, j'entends des gens me dire : « Mais toi, tu es un fan de Maurice Séguin ! » N'est-ce pas se donner belle jambe ! À ce compte-là, dites-moi donc pourquoi nous lisons encore Platon, Thucydide, Machiavel ou les Federalist Papers aujourd'hui ? Dites-moi donc pourquoi le père de la génétique moderne, Gregor Mendel a-t-il été occulté durant cinquante ans ? Pourtant, quelques-uns aujourd'hui ont compris qu'il avait eu bien raison le bon moine de Brno avec ses petits pois. Qu'est-ce donc qui travaille la société québécoise et nos intellectuels à ce point pour qu'ils se refusent à le lire, comme au Moyen-Âge on refusait les balbutiements de la science expérimentale afin de se livrer le plus sérieusement du monde à des débats philosophiques stériles ? L'avenir du Québec ne peut pas se lire dans une boule de cristal !
Nous proposons donc à tous les visiteurs de VIGILE et aux autres qui voudraient s'y ajouter, la lecture d'une communication que nous avons faite au 51e Congrès de l'Institut d'histoire de l'Amérique française, en 1998, à Québec. Cette communication a porté sur « Maurice Séguin, la société québécoise et l'avenir du Québec ». D'entrée de jeu, nous affirmions dans cette communication ce qui suit :

Contrairement à ce qu'enseigne le positivisme, le sociologisme ou l'idéalisme, l'histoire est inséparable des documents ou de la réalité historique et du rôle de l'historien ; qui plus est, le présent est indissociable du passé et de l'avenir. Cela explique pourquoi Maurice Séguin a pu faire une histoire actualisée des Canadiens français depuis le régime français jusqu'à nos jours, c'est-à-dire une histoire qui relie les tenants et les aboutissants d'une évolution historique et ceux de son devenir.


La « relativement nouvelle... ! » interprétation de l'histoire du Canada
Pour ceux et celles qui voudraient mieux comprendre la pensée de Maurice Séguin ainsi que les enjeux du Québec d'aujourd'hui, il leur faudrait surtout savoir dans quel camp ils logent eux-mêmes. Dans l'Introduction au texte sur Les Normes, Maurice Séguin s'explique en rapport avec « la nouvelle interprétation » de l'histoire du Canada. Dans la section 0,3 du chapitre d'Introduction, Séguin décrit sommairement les « interprétations anciennes », puis il situe la « nouvelle interprétation » « contre les Fédéralistes optimistes » et « contre les Indépendantistes optimistes », comme il les appelle. Ensuite, il discute de la thèse de l'interprétation « indépendantiste pessimiste ».
0.3 INTERPRÉTATIONS ANCIENNES ET NOUVELLE INTERPRÉTATION
[...]
0.3.16 Une NOUVELLE interprétation
_ commença à se faire jour en 1946.
_ (Relativement nouvelle ! ...)
0.3.17 Elle soutient :
CONTRE LES FÉDÉRALISTES OPTIMISTES
_ et en accord jusqu'à un certain point avec les Indépendantistes optimistes
-** 1°que de fait la nationalité canadienne-française a été organiquement atteinte et diminuée dès 1760-1763 politiquement, économiquement et culturellement ;
-** 2°que de fait dans le passé, en 1840 et 1867, cette triple infériorité a été consacrée, consolidée ;
-** 3°que de fait,fondamentalement, rien n'a changé depuis ;
CONTRE LES INDÉPENDANTISTES OPTIMISTES
_ et en accord jusqu'à un certain point avec les Fédéralistes optimistes
-** 4° que cette « minorisation », cette mise en état d'infériorité était inévitable, inscrite dans les faits ; logique et nécessaire du point de vue britannique.

0.3.18 À la thèse de l'Indépendance à deux,
_ elle répond par la thèse de l'indépendance à une seule nation.

0.3.19 À la thèse du refus ou de la perte de l'indépendance par accident,
_ elle oppose la thèse de l'annexion canadienne-française, conséquence normale de la Conquête.

0.3.20 [La nouvelle interprétation] se veut une tentative de faire la synthèse des deux séries d'interprétations traditionnelles.
0.3.21 [La NOUVELLE interprétation] est naturellement rejetée parce qu'elle laisse tomber l'optimisme réconfortant des deux traditions : 1 par les Fédéralistes optimistes ; 2 par les Indépendantistes optimistes.
0.3.22 [L'HISTOIRE NOIRE.] D'où [de là] vient le nom d'histoire noire donné à cette interprétation indépendantiste pessimiste.
0.3.23 [Début de l'enseignement de la nouvelle interprétation.] Un hasard ou un malentendu a voulu que cette thèse fut enseignée depuis 1948 dans une université canadienne-française.
0.3.24 [Prétentions de la nouvelle interprétation]
_ Cette interprétation prétend donc d'abord aboutir à des différences assez radicales en ce qui concerne l'appréciation de la grande évolution politique et économique (et partant en ce qui regarde les conditions qui pèsent sur l'évolution culturelle) du Canada français d'abord.
0.3.25 Secondairement, elle prétend aussi apporter certains correctifs à l'histoire politique du Canada anglais dans ses relations avec le Canada français.
0.3.26 [Différences avec les deux interprétations anciennes.]
_ Et ces différences proviennent non pas de la mise au jour de nouveaux documents ou de la découverte de nouveaux faits bruts.
0.3.27 [D'où proviennent ces différences d'interprétation ?]
Elles sont le résultat :
-** [1] d'une confrontation plus rigoureuse des grands faits déjà connus de l'histoire des deux Canadas ;
-** [2] d'une application cohérente d'un système surveillé de normes concernant la façon de concevoir le déroulement de la vie politique, économique et culturelle d'une collectivité.
0.3.28 N.B.
-** La recherche historique est analytique à l'origine, mais l'enseignement de l'histoire présente d'abord des conclusions.
-** Il importe de réserver son jugement jusqu'à la fin de l'exposé historique. L'exposé historique se trouve dans [ Histoire de deux nationalismes au Canada .
Maurice Séguin, Les Normes , manuscrit 1965-1996, p. 3 ; éd. Tousignant (Guérin, 1999), p. 109-110. Le mode de références décimales est celui adopté par Le Rond-Point des sciences humaines.

« L'histoire noire » ?
Dans les années 1950, la « nouvelle interprétation » a été qualifiée d'« histoire noire ». Pourquoi ? Selon Maurice Séguin, c'est « parce qu'elle laisse tomber l'optimisme réconfortant des deux traditions : 1par les Fédéralistes optimistes ; 2par les Indépendantistes optimistes ». Pour bien comprendre cette explication, il faut relire attentivement les paragraphes 0.3.17 à 0.3.19 ci-dessus. Après quoi, il faut se donner la peine de lire la deuxième partie du texte sur Les Normes intitulée « L'explication historique : synthèse de l'évolution politique (et économique) des deux Canadas », puis l'Épilogue au texte sur Les Normes ainsi que, bien évidemment, sa synthèse historique Histoire de deux nationalismes au Canada (1997). Une lecture incontournable si vous voulez comprendre la pensée de Maurice Séguin et, bien au-delà, comprendre surtout les enjeux du Québec d'aujourd'hui. (NOTE 1)
Comment conjurer le danger ?
Les opposants à « la nouvelle interprétation » risquent d'« investiguer » longtemps dans le tombeau de l'histoire canadienne s'ils ne prennent pas la mesure réelle des connaissances accumulées par Maurice Séguin sur l'histoire des Canadiens Français. Le jour où les scientifiques ont admis la véracité des hypothèses de Gregor Mendel, la génétique a commencé à faire des pas de géants. Pourquoi n'en serait-il pas de même en histoire du Québec ? Au lieu de prêcher tous azimuts des théories qui n'expliquent pas et qui surtout ne collent pas aux faits et à la réalité, ce serait peut-être enfin le bon moment de s'inspirer du plus grand historien du Québec. Un peu d'humilité ne pourrait que servir tout le monde, la science historique elle-même et toute la société québécoise.
Jeudi dernier nous avons publié un graphique sur le temps historique (cf. chronique du jeudi 20.09.2001 VIGILE. La double flèche en direction des points d'interrogation constitue la « double angoisse humaine ».) Ce graphique nous permet d'éviter de tomber dans le piège des constructions imaginaires autant du passé que de l'avenir. Mais notre condition de vie dans le Présent prend le dessus. Construire l'avenir exige énormément de lucidité et de sincérité. « Il ne faut pas craindre d'affirmer, écrit Séguin, que l'élite d'une collectivité se doit de savoir l'entière vérité, l'exacte situation, sans ménagement, sans emphase, sans sous-entendu trompeur. Si entretenir des illusions, taire des difficultés, escamoter des déficiences peuvent paraître faciliter l'action immédiate, à longue échéance, la vérité même pénible se révélera plus profitable aux hommes d'action pour élaborer la stratégie globale et organiser les forces de la collectivité. » (Cf. Les Normes, 0.5.4.5 et 0.5.4.6,)
Séguin : un nationaliste pessimiste et un esprit binaire ?
Qui peut voir dans la citation précédente un « nationaliste pessimiste » sinon les bonnes âmes traditionalistes conservatrices ? Par ailleurs, on trouve des individus qui se voilent les yeux devant la réalité ; d'autres qui s'inventent un avenir à leur goût pour satisfaire ou assouvir leurs besoins. Et encore, un certain nombre adhère aveuglément à une idéologie qui est à ses yeux ou explicite ou implicite. C'est le cas d'un critique au journal Le Devoir qui écrit de Séguin : « Caractérisée par une logique radicale, la pensée séguiniste adopte un schéma binaire. » En jugeant la pensée de Séguin de cette façon, ce dernier vise carrément à côté de la cible. La première division du Chapitre premier (« Vie et conditions de vie ») du texte sur Les Normes porte comme première division le titre suivant : « Vivre avec les autres, mais par soi. Collaboration mais autonomie. “Together but on our own feet.” » Ce que Séguin dit à ce sujet concerne à la fois l'individu et la société. Ce faisant, il n'établit pas une dichotomie INDIVIDU/SOCIÉTÉ, mais il part de la réalité objective de l'HOMME. D'ailleurs, dans la deuxième division intitulée : « Agir-par-soi : richesse d'être. Remplacement : oppression essentielle », Séguin écrit en toutes lettres : « La valeur de la vie individuelle est liée à la valeur de la vie collective. » Et pour la société, Séguin note : « L'action développe, enrichit ; l'inaction (volontaire ou imposée) appauvrit. » En établissant ces deux extrêmes, Séguin n'indique pas qu'il n'y a pas d'intermédiaires entre ces deux temps extrêmes (individu contre collectivité ; action contre inaction), car il écrit plus loin, par exemple, ce qui suit : « Mais il ne saurait exister de substitution permanente pour le mieux, tant que survit la collectivité remplacée, que l'assimilation n'est pas totale. » La même logique s'applique dans cette autre phrase que nous choisissons au hasard parmi bien d'autres : « La liberté favorise l'invention, mais elle peut engendrer l'inefficacité, et même l'anarchie... ».
Le style de Séguin peut prêter flanc à la critique de la pensée binaire. Cependant, quiconque se donne la peine de le lire attentivement, constatera que sa pensée est complexe parce qu'elle établit de subtiles nuances. Malheureusement, par manque d'attention ou par refus catégorique de lire Séguin, de nombreux observateurs ou lecteurs de ses ouvrages ne parviennent pas à saisir toute la richesse que contient sa réflexion sur la VIE, l'INDIVIDU, la SOCIÉTÉ et la DYNAMIQUE INTÉGRALE DE LA SOCIÉTÉ. La compréhension doit aller plus loin que la rédaction d'un résumé du texte sur Les Normes.
L'interprétation indépendantiste pessimiste (0.3.2.2)
Cette expression (« indépendantiste pessimiste ») s'oppose à la thèse des Indépendantistes-optimistes avec les nuances que Séguin établit clairement au paragraphe 0.3.17. Les clarifications se voient aux paragraphes 0.3.18 et 0.3.19. Et Séguin est tellement conscient de la position de sa thèse qu'il précise au paragraphe 0.3.21 que la nouvelle interprétation « est naturellement rejetée parce qu'elle laisse tomber l'optimisme réconfortant des deux traditions ». Il est vain de vouloir stigmatiser Séguin comme historien pessimiste. C'est pure bêtise ! Dans son célèbre ouvrage sur La Guerre de la Conquête, Guy Frégault explique la perspective de l'École de Montréal en ces termes : « Que l'on ne parle pas de pessimisme. Ce serait un signe trop manifeste d'inattention. Le sismographe qui enregistre un tremblement de terre est précis ou inexact ; il ne viendrait à l'idée de personne de le dire optimiste ou pessimiste selon la violence de la secousse qu'il mesure. L'utilité d'une entreprise historique ne se juge ni aux émotions qu'elle donne ni aux soulagements qu'elle procure, mais à la valeur des éclaircissements qu'elle fournit. » (Montréal, Fides, 1955, p. 458.)
Deux logiques politiques : la « foi » fédéraliste contre la « foi » indépendantiste
L'interprétation indépendantiste pessimiste ne peut véritablement se comprendre que si l'on prend conscience que dans les rapports entre « fédéralisme et nationalités », des voies ou des « fois » différentes s'affrontent sur le terrain historique et dans des conjonctures politico-économico-culturelles précises : d'un côté, la « foi » indépendantiste et, de l'autre, la « foi » fédéraliste. Ces deux logiques politiques sont constamment en conflit au sein du Canada et à l'intérieur du Québec. Les querelles Québec Ottawa sont de cette nature. Non pas une lutte DANS le régime, mais une lutte SUR le régime. L'interprétation dite « pessimiste » ou l'histoire noire » (si tant est qu'une telle histoire puisse exister) ne fait que rendre plus crue la réalité vivante du Présent des Québécois Français. Il ne s'agit surtout pas d'une logique binaire, mais d'un conflit latent qui devra connaître un jour son dénouement.
Pour garder l'espoir, il importe surtout de demeurer réaliste, lucide et vigilant, sinon le Québec-Français connaîtra un jour comme dans la fable « Le Pot de terre et le Pot de fer » de La Fontaine le sort de l'un de ces pots. C'est ce qui est appelé ouvertement au Canada Anglais « la réalité de la vie » !
Bruno Deshaies

NOTE (1)
« HISTOIRE NOIRE » (1946)
L'« Histoire pessimiste » ou l'« Histoire noire » qui s'enseigne en quelques endroits depuis 1946 n'est peut-être pas étrangère aux idées séparatistes de 1936.
Cette Histoire prétend que, de la Conquête de 1760, indépendamment de ses modalités, découlent pour le peuple vaincu non assimilé
-** une inévitable infériorité politique et
-** une inévitable infériorité économique
qu'on ne peut attribuer ni à la méchanceté des vainqueurs ni à l'imbécillité du vaincu.
Et que
TOUT EFFORT,
_ MÊME SÉRIEUX À L'INTÉRIEUR DE L'UNION FÉDÉRALE,
_ NE PEUT RENDRE LE PEUPLE MINORITAIRE
_ QUE « UN PEU MOINS PAS MAÎTRE »
_ DU QUÉBEC
_ BISETHNIQUE, BILINGUE ET BICULTUREL.
Source : Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin Éditeur, 1997, p. 429-430.

ÉCRITS DE MAURICE SÉGUIN (1918-1984)
DBNA. Documents sur le British North America, 1846-1848. Document polycopié, 1962/1973. Ce recueil de documents comprend, entre autres, les fameuses conférence d'Étienne Parent devant l'Institut Canadien de Montréal en 1846 et 1848.
Étienne Parent. Édition de textes préparés par Séguin sur papier-format 8½"x14" à la suite de la version anglaise du rapport Durham.
Évolution historique du Canada, Régime britannique, cours de synthèse H.256-257, année universitaire 1959-1960. Notes de cours de Bruno Deshaies.
Fonds Maurice-Séguin ( ) (P 221). Division des Archives de l'Université de Montréal.

Maurice Séguin se trouve le premier à gauche sur la première rangée.

N. B. Faire un clic sur la photo avec le bouton droit de votre souris afin d'ouvrir le lien Internet.
Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin, 1997, xxvii + 452 p. Texte établi, présenté et annoté par Bruno Deshaies, (coll. « Bibliothèque d'histoire » sous la direction d'André Lefebvre). Préface de Bruno Deshaies (p. v-xxiv).
L'idée d'indépendance au Québec, genèse et historique. Coll. 17/60, Trois-Rivières, Boréal Express, 1971, 67 p. Transcription de trois conférences télévisées de Maurice Séguin, en 1962, et publiées pour la première fois à partir des enregistrements sonores par la revue Laurentie (no 119, juin 1962). L'appareil critique de la présente édition a été méticuleusement préparé par André Lefebvre.
La Nation “canadienne” et l'agriculture (1760-1850). Essai d'histoire économique, Trois-Rivières, Boréal Express, 1971, 284 p. Avec une Préface de Jean Blain : « Maurice Séguin ou la rationalisation de l'histoire nationale » (p. 17-40). Un texte d'une grande valeur.
Le Canadien, 1831-1842, documents polycopiés d'extraits du journal, éd. Séguin.
Les Normes. Édition polycopiée du cours HC.480, 1965-1966, 65 feuilles.
Les Normes, in Robert Comeau, éd., Maurice Séguin, historien du pays Québécois vu par ses contemporains, suivi de Les Normes de Maurice Séguin. Montréal, VLB Éditeur, 1987, 307 p. Voir Les Normes, p. 81-220.
Les Normes de Maurice Séguin. La théorie du néo-nationalisme. Montréal, Guérin, 1999, xxvii + 452 p. Ouvragé préparé par Pierre Tousignant et Madeleine Dionne-Tousignant, (coll. « Bibliothèque d'histoire » sous la direction d'André Lefebvre). Voir Les Normes, p. 99-240.

Compte rendu de Louis Cornellier sous le titre « Du nationalisme pessimiste », dans Le Devoir, 25 mars 2000.
Précis d'histoire du Canada, cours télévisé de 1963-1964, manuscrit déposé à l'Université de Montréal, Fonds Maurice-Séguin, P221, boîte 2455.
Précis d'histoire du Canada, cours télévisé de 1963-1964, enregistrements sonores du cours. Nous avons pu utiliser l'enregistrement de quatorze des dix-sept émissions des cours télévisés présentés, une fois la semaine, le dimanche matin, entre le 24 novembre 1963 et le 19 avril 1964. À cause d'une erreur d'aiguillage du poste de télévision, la première leçon a été diffusée deux fois (soit le 24 novembre et le 8 décembre 1963). Le cours en dix-huit leçons est donc de ce fait devenu un cours en dix-sept leçons.
Rapport Durham, document polycopié sur deux colonnes, version anglaise au regard de la traduction, éd. Séguin.
Synthèse de l'évolution politique (et économique) des deux Canadas. Notes des étudiantes et des étudiants du cours Histoire du Canada HC.480, manuscrit de dix-sept chapitres en 287 pages.
Une histoire du Québec, vision d'un prophète, Montréal, Guérin éditeur, 1995.
« La Conquête et la vie économique des Canadiens », in L'Action nationale, 28 (décembre 1946) p. 308-326.

En encadré à la fin de l'article, une citation du Chan. Lionel Groulx : « Si vivre est persévérer dans son être, les Canadiens français ont besoin de savoir quel est leur être national, et comment, à travers l'histoire, il s'est formé. »

Voir la version revue par l'auteur dans Robert Comeau, dir., Économie québécoise, Sillery, PUQ, 1969, p. 345-361. L'article est subdivisé avec des divisions et des subdivisions qui ne laissent aucun doute sur les intentions de l'auteur au sujet de son interprétation des « effets » de la Conquête.
« Trois étapes de la pensée politique de l'historien [Lionel Groulx] », La Presse, 27 mai 1967, p. 5. Une brève entrevue avec Maurice Giroux de La Presse à l'occasion de la mort du chanoine Lionel Groulx.
BIO-CHRONOLOGUE DE MAURICE SÉGUIN
Bruno Deshaies, « Bio-chronologie de Maurice Séguin », in Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin, 1997, xxvii + 452 p. Texte établi, présenté et annoté par Bruno Deshaies, (coll. « Bibliothèque d'histoire » sous la direction d'André Lefebvre). Voir p. 437-444.
CHAIRE HECTOR-FABRE D'HISTOIRE DU QUÉBEC
COLLOQUE. L'historien Maurice Séguin (1918-1984) et la société québécoise. Université du Québec à Montréal, 13 et 14 octobre 2005. Une édition des conférences est en préparation pour le Bulletin d'histoire politique de l'Association québécoise d'histoire politique.
Bruno Deshaies, « Maurice Séguin occupe-t-il une place unique dans l'historiographie ? » Article à paraître dans le Bulletin d'histoire politique à l'automne 2006.
Bruno Deshaies, « L'explication historique chez Maurice Séguin. » Article à paraître dans le Bulletin d'histoire politique en 2006.

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Bruno Deshaies209 articles

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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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