M. Duceppe... et les autres

Élections fédérales - 2011 - le BQ et le Québec

Dans une fédération multiculturelle et néolibérale, chacun vote pour soi-même. Clientélisme d'abord! Sauf les Québécois qui devraient penser aux autres... et se contenter des simulacres de pouvoirs dont Pratte-client-satisfait, comblé jusqu'à l'extase, fait l'éloge. - Vigile
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M. Duceppe est contre tout ce qui, à ses yeux souverainistes, n'est pas dans l'intérêt du Québec. Son discours ne tient aucun compte du fait que la province fait partie d'une fédération, que parfois, il faut envisager les intérêts des autres régions du pays.
PHOTO: SEAN KILPATRICK, PC

Comme chaque fois qu'il se retrouve dans un débat contre des adversaires majoritairement anglophones, Gilles Duceppe a outrageusement dominé la discussion d'hier soir. Aucun des autres chefs, malgré leurs louables efforts dans leur langue seconde, n'a pu riposter de façon convaincante aux charges du chef bloquiste. Ce dernier s'est même permis plusieurs pointes d'arrogance.
M. Duceppe est contre tout ce qui, à ses yeux souverainistes, n'est pas dans l'intérêt du Québec. Son discours ne tient aucun compte du fait que la province fait partie d'une fédération, que parfois, il faut envisager les intérêts des autres régions du pays. Dans ces débats, sa tâche est simple: il n'a qu'à réciter la litanie des revendications québécoises qui n'ont pas été à 100% satisfaites depuis la Révolution tranquille. Un siège à l'UNESCO? Pas assez. Des milliards de plus en péréquation? Pas assez. La reconnaissance de la nation québécoise? Pas assez. M. Duceppe est un éternel insatisfait. Est-ce ainsi que se perçoivent les Québécois d'aujourd'hui?
Le chef du NPD, Jack Layton, a pu, brièvement, mettre en lumière une faille dans l'argumentaire de M. Duceppe. Alors que ce dernier affirmait que seul le Bloc pouvait barrer la route à Stephen Harper, M. Layton a lancé, montrant Stephen Harper: «Il est encore là!» Eh oui! Le Québec a beau donner 40, 50 députés au Bloc, le chef conservateur est toujours premier ministre.
M. Harper, justement, a martelé le même thème: il faut un gouvernement stable pour assurer la suite de la reprise économique. Il a connu un bon moment. Alors que Michael Ignatieff et Gilles Duceppe refaisaient le débat sur la question nationale, le chef conservateur est intervenu pour souligner que cette question ne fait pas partie des préoccupations principales des Québécois, qui s'inquiètent davantage de la situation économique.
Le chef libéral a assez bien fait, ramenant souvent le débat aux questions posées par les citoyens et parlant des propositions concrètes de son programme électoral. À la vision étroite de M. Duceppe, M. Ignatieff a opposé celle qu'il défend lui-même depuis plusieurs années: «Vous pouvez être fiers d'être Québécois et fiers d'être Canadiens dans l'ordre que vous voulez.» Bien des Québécois ne demandent pas mieux.
Somme toute, malgré quelques moments de cacophonie et malgré le handicap de la langue, cette soirée a permis à chaque chef de se faire mieux connaître et d'expliquer ses propositions. Au Québec, le choix du 2 mai ne se posera pas de la même façon qu'ailleurs au pays. Il faudra bien sûr se demander quel parti nous voulons voir gouverner le Canada. Mais il faudra aussi décider si nous souhaitons avoir une place, une influence forte au sein de ce gouvernement ou bien si nous préférons le confort de l'opposition, représentés par un régiment d'experts quémandeurs.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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