Édito anti-BQ

L'aveu

Élections fédérales - 2011 - le BQ et le Québec

Pratte - une lampe éteinte! L'art du dilemme n'est pas donné à tout le monde... Quel parti d'opposition n'est pas "impuissant" devant un gouvernement majoritaire? À chaque coup d'épée, Pratte montre son arme émoussée, son impuissance intellectuelle! - Vigile
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Les 30 à 40 députés bloquistes qui se retrouveraient aux Communes ne pourraient-ils pas bloquer les politiques d'un Stephen Harper majoritaire? Si la réponse est non, pour la première fois de son histoire, le Bloc québécois s'avoue impuissant.
Photo: Laetitia Deconinck, Archives Le Soleil


Depuis sa première campagne électorale en 1993, le Bloc québécois se défend d'avoir peu d'influence sur les décisions du gouvernement fédéral en soutenant qu'il détient le «vrai pouvoir», celui de représenter le Québec sans compromis aucun. C'est pourquoi on s'étonne de trouver dans la plate-forme électorale publiée lundi cette description apocalyptique de ce qui arrivera si le Parti conservateur obtient la majorité des sièges le 2 mai prochain: «Les conservateurs n'auront plus aucun obstacle devant eux et seront libres d'imposer leurs politiques idéologiques néfastes, contraires à nos intérêts et à nos valeurs.» Aucun obstacle? Les 30 à 40 députés bloquistes qui se retrouveraient aux Communes ne pourraient-ils pas bloquer les politiques d'un Stephen Harper majoritaire? Si la réponse est non, pour la première fois de son histoire, le Bloc québécois s'avoue impuissant. Si la réponse est oui, les Québécois n'ont rien à craindre d'une majorité conservatrice.
Le programme bloquiste comporte plusieurs autres failles. Les auteurs tentent d'y démontrer que les valeurs québécoises et les valeurs canadiennes sont aux antipodes. On lit que le Québec est plus solidaire, plus écologiste, plus pacifiste que le reste du pays. Que voilà un portrait caricatural! La culture des Québécois francophones est évidemment différente de celle des Canadiens de langue anglaise. Toutefois, les autres provinces comptent autant d'écologistes, de pacifistes, de gens de gauche que le Québec. Le Canada anglais ne se résume pas au Parti conservateur.
À lire la plate-forme du Bloc, les partis fédéraux sont les esclaves des «grandes pétrolières». Qu'en diront les bloquistes lorsque le Québec se lancera lui-même dans l'exploitation du pétrole au large des Îles-de-la-Madeleine? Et quand M. Duceppe prend la défense de l'industrie de l'amiante, doit-on conclure qu'il protège les intérêts du consortium étranger voulant relancer la mine Jeffrey?
Enfin, dans ce document, les bloquistes manifestent un mépris déplorable à l'endroit des élus québécois des autres partis. À leurs yeux, ces derniers «doivent se plier aux politiques pancanadiennes, se taire et s'écraser.» Des lâches, en somme. Les députés bloquistes, eux, seraient tous «des gens droits», «des souverainistes honnêtes, respectueux de la démocratie et qui parlent vrai.» Comme si le Bloc avait le monopole de la vertu, de la sincérité, du courage...
Au cours de la campagne électorale de 2005, M. Duceppe soutenait que «si on veut se débarrasser des libéraux, la seule façon, c'est de voter Bloc.» Et c'est ainsi que le Bloc a contribué à l'accession au pouvoir de Stephen Harper, celui-là même que le chef bloquiste décrit aujourd'hui comme le pire des idéologues.
Deux décennies après sa création, le Bloc a fini par être rattrapé par ses contradictions. Les Québécois sont de plus en plus nombreux à s'en rendre compte.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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