Fleury, Élisabeth - Transports Québec a confirmé hier la mise sur pied du projet-pilote sur l'utilisation des véhicules électriques à basse vitesse (VBV). Le constructeur du camion Nemo, un des véhicules autorisés par le ministère, s'attend à voir enfler son carnet de commandes au cours des prochaines semaines.
"À date, on a une cinquantaine de camions qui sont en voie d'être commandés, et on s'attend à en avoir entre 700 et 1000 au cours des trois ou quatre prochains mois", dit Jacques Rancourt, directeur général de Véhicules Nemo.
L'entreprise de Sainte-Thérèse construit un camion urbain 100 % électrique capable de transporter plus de 1000 lb de charge utile et doté d'une autonomie de 115 km. Bien équipé, le camion Nemo se vend environ 25 000 $, précise M. Rancourt.
L'autre véhicule autorisé par le ministère des Transports est la Zenn, une petite voiture électrique assemblée à Saint-Jérôme dont l'autonomie est évaluée à 60 km. Son utilisation coûterait 1 ou 2 ¢ du kilomètre, alors que le coût de l'utilisation quotidienne du camion Nemo est évalué à 75 ¢.
Selon M. Rancourt, les municipalités et les entreprises pourraient être très intéressées à acquérir un ou des camions électriques. "Avec la flambée des prix du pétrole, ça finit par coûter cher de faire rouler des pick-up. Le camion électrique peut être très pratique dans les milieux urbains pour faire de l'entretien ou des livraisons, par exemple", souligne le dg de Véhicules Nemo.
L'homme d'affaires estime que les camions électriques pourraient également servir pour l'entretien des parcs nationaux. "Le simple citoyen pourrait aussi être intéressé. J'ai justement reçu tout à l'heure le coup de fil d'un particulier habitué de rouler en pick-up en ville, qui trouvait que le camion électrique serait une très belle option pour lui", raconte M. Rancourt, dont l'entreprise prévoit mettre bientôt sur le marché une version fourgon du véhicule électrique.
Au cours des prochaines semaines, soit quelque part en juillet, on commencera à voir des VBV rouler sur les chemins publics. Tant Transports Québec que la Société de l'assurance automobile du Québec, les services policiers, les fabricants et les municipalités contribueront à assurer le suivi du projet-pilote.
D'une durée de trois ans, le projet-pilote, qui pourrait être reconduit pour deux autres années, s'étendra à l'échelle du Québec. Le but : élaborer des règles de circulation sécuritaires et établir des normes en matière d'équipement pour les VBV. La circulation de ceux-ci sera permise à l'année.
Les VBV, dont la vitesse maximale est de 40 km/h, ne pourront circuler que dans les zones où la limite de vitesse est de 50 km/h. Ils devront en outre rouler sur la voie de droite (sauf pour effectuer un virage à gauche), être munis d'un triangle orange indiquant qu'ils circulent à basse vitesse et avoir les phares allumés en tout temps lorsqu'ils sont en mouvement. La liste complète des règles de sécurité routière et des obligations des conducteurs de VBV est disponible dans le site Internet de Transports Québec (www.mtq.gouv.qc.ca).
efleury@lesoleil.com
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